mercredi 29 octobre 2008

Yahoo news, part two

Yahoo news c'est aussi du contenu people mais uniquement dans un but promotionnel. Sortie d'albums, de clips etc... Donc un peu de la fausse news people. Ou de la fausse actu culturelle. Au choix.
Le maître en la matière, c'est Steven Cigale. Une personne qui devrait sérieusement songer à relire une fois ses billets avant de les poster. Et dont j'aimerais arracher la touche "!" de son clavier, juste histoire de tester ce qui resterait de certains de ses articles.


Quatre phrases = quatre points d'exclamation. Excessivement enthousiaste, Steven applique à la lettre le slogan de Yahoo "Yahoo! la vie avec un !"

Je ne le connais pas cet homme, je serais assez curieuse de savoir qui il est (STEVEN si tu m'entends, on se prend un café quand tu veux) mais parfois, je le soupçonne d'être grandement ironique, parce que c'est pas bon dieu possible d'écrire ça : "L'audience de la Star Ac semble en berne par rapport aux années précédentes. Pourtant TF1 ne lésine pas sur le casting de superstars sur chacun de ses primes. Ce soir, Nikos reçoit en effet Mathieu Edwards, Sheryfa Luna, Pauline, Daniel Powter, Madcon" sans être ironique. Au moment de cette news, l'audience de la star'ac n'était pas en berne, elle était catastrophique et quand on me dit superstar je pense Kanye West ou Britney Spears mais certainement pas Mathieu Edward ou Sheryfa Luna. Steven ose également des affirmations incroyablement péremptoires comme : "William Baldé, la jeune étoile montante qui nous a régalé cet été avec son Rayon de Soleil." Là, ça se passe de commentaire.
Par décence, il faudrait peut-être enlever la mention "blog". Parce que là, ça donne une définition du blog comme étant : une bouse rédactionnelle rédigée uniquement à des fins de marketing. Pas exactement, ce que lui espère.

En-dehors de Steven Cigale, Yahoo ils ont d'autres ressources rédactionnelles de qualité comme Purepeople et Newstar. Perso, j'ai une préférence pour Newstar. D'abord parce qu'ils font de très bons titres, non, je ne plaisante pas, du genre : "David Duchovny : guéri du sexe, il quitte sa femme". Et l'autre jour, ils ont aussi fait CET ARTICLE où, à côté d'une photo surphotoshoppée de Victoria Beckham, ils ont osé placer les termes : sourire, simplicité et fragilité (un peu tout Posh en trois mots).

Et au milieu de tout ça, il y a Voxpop qui tente visiblement une politique d'entrisme. Voxpop, magazine de musique "indé" dont le discours à sa sortie était, il est bon de le rappeler, "nous, la presse papier on y croit à mort, regardez comme on est audacieux, on sort un mag papier payant au moment de la crise, bref, on est des vrais quoi." discours qui était emprunt d'une pointe de mépris pour le net sur le thème "rien ne remplacera jamais le papier". C'est bien, c'est intéressant de noter que désormais Voxpop est un des blogs musique de yahoonews et c'est sans trop de doute ce qui lui rapporte le plus d'audience.

mardi 28 octobre 2008

Yahoo news, part one

Inaugurons une série qui va flinguer ma maigre carrière. Une série de décryptage des yahoo news. Loin de moi l'idée de dire du mal de cette inépuisable source d'informations. Pour la plupart des détenteurs d'un compte yahoo, il s'agit d'un des moyens d'informations les plus performants. Un petit peu de Danah Boyd au passage. Toute information est reçue selon l'un des ces trois modes :

- actif (vous cherchez l'information - par exemple sur wikipédia)

- passif (on vous oblige à ingurgiter l'information - comme à l'école)

-osmotique (sans faire attention, vous êtes saturés d'informations et vous en retenez même vaguement quelques bribes par simple contact).

Les yahoo news sont donc hautement osmotiques. Vous attendez un mail important, vous consultez 20 fois votre boîte et vous finissez par "savoir" qu'un cyclone traverse le Pacifique, qu'un enfant est mort étranglé et que Julien Doré a fait un duo avec Carla Bruni-Sarkozy. Cette capillarité de l'info rend nécessaire de se pencher sur le contenu réel des yahoo news, qui ne doivent pas être si mal faites que ça vu à quel point elles sont addictives. Dans les yahoo news, on trouve :
- du contenu people
- de la dépêche AFP en veux-tu en voilà-là
- de l'enquête scientifique au relents de bidonnage.

Etre intégré aux Yahoo news, de nos jours, c'est devenu un peu l'Eldorado de tous les sites, la garantie d'un nombre de visites au-delà de l'imaginable.

Aujourd'hui, intéressons-nous au traitement de l'actu. Sachant que la plupart des journalistes sont branchés sur les sites de l'AFP et Reuters en permanence, rien à redire. On va pas taper dessus simplement parce que c'est Yahoo. En plus, ça m'arrange, même plus besoin d'aller me connecter sur l'AFP, je l'ai direct avec mes mails.
Mais l'importance que ces news prennent oblige à s'interroger sur le choix des infos mises en avant. A la minute où j'écris (mouais... c'était hier hein), on a "25 000 milliards de dollars partis en fumée !", "la guerre secrète : raid héliporté américain en Syrie", "DSK blanchi !", "le PSG revient en force". Sur la crise financière, enfin maintenant on va peut-être passer à crise économique, il s'agit d'un article du Monde auquel Yahoo a rajouté un point d'exclamation toujours de bon goût, la Syrie et DSK c'est direct from Reuters, le PSG c'est du Pierre Ménès.



Ce que les Yahoo news révèlent avant tout c'est l'importance que prend l'information osmotique. Et en amont, ce besoin d'être perpétuellement connecté, tenu au courant, un besoin d'infos sans cesse renouvelées. On veut du neuf, plus de neuf. Sentir qu'il se passe des choses et qu'on est immédiatement au courant. Mais cette soif de nouveautés suppose de survoler les évènements parce que non, on ne peut pas à la fois être au courant de tout dans la minute et en avoir une analyse de fond. (Là, il y a quelque chose à creuser sur le bouleversement des structures de pensées qu'engendre le rythme internet.)
La Yahoo news c'est donc le survol des 4 actus censément les plus fortes de l'heure. Si on suit le trajet de l'oeil sur Yahoo, on regarde la photo, on lit le titre, la phrase elliptique en-dessous ce qui suffit à nous procurer l'impression de "savoir". Impression éminemment trompeuse.

De plus, il y a des raccourcis problématiques. Ainsi, la news sur la Syrie, "Damas dénonce un crime monstrueux des Etats-Unis", est agrémentée d'un tiret "Israël vers des élections anticipées". Evidemment, il s'agit d'un rubriquage géographique mais dans l'info osmotique, celle à laquelle par définition on ne réfléchit pas, qu'on reçoit simplement sans recul car sans même la conscience de lire de l'info et donc sans le décryptage nécessaire, on a un raccourci Etats-Unis/monstrueux/guerre secrète/Israël. Un assemblage de lexies pour le moins dangereux. Parce que ce que Schumpeter (aka God) disait de l'électeur-citoyen à savoir que ce n'est pas un être rationnel est également valable pour l'internaute.
Bien sûr, Yahoo n'est pas en train de monter un complot anti-sioniste. Par contre, on pourrait attendre de leur part une vigilance accrue sur leur mise en page dans la mesure où c'est ce qui constitue l'essentiel de leur traitement de l'information.
"great powers make great responsability" (heu... à peu près ça hein).

dimanche 26 octobre 2008

Le dimanche, ce sera photo

Avant, j'aimais pas les filles. Jusqu'à ce que débarque un nouveau modèle de meufs : les meufs cools.





Les chaussures les plus bloguées ce week-end :



Le seul problème avec les filles, c'est quand elles sont en retard d'une demi-heure...



Mais j'aime aussi les mecs, surtout avant qu'ils se mettent à parler trop (mercredi c'était misogynie, le dimanche c'est misanthropie - demain, je m'attaque aux animaux)



C'est pratique d'avoir un neveu. C'est une source d'affection simplement intarissable. Quoique je fasse, il me trouve merveilleuse (précisons que mon neveu me voue un amour immodéré et réciproque)

samedi 25 octobre 2008

lol vidéo for saturday morning

En contemplant Girls & Geeks, mon espace qu'il est tout à moi, je suis un peu effrayée par cette somme de mots serrés les uns à la suite des autres. Je crois qu'il faut de l'image. Un peu d'iconique bordel. Donc aujourd'hui, je tente une vidéo, spécialement dédiée à Romain.

Il y a moultes années, le délire "Wassup" avait contaminé toute la planète. Pour ceux qui ont oublié :




Et bien ils sont revenus en force. Les mêmes acteurs mais cette fois, au lieu de nous vendre de la bière, ils nous vendent le "change candidat", you know the black one... Dans un contexte de crises économiques, de saisies immobilières, de catastrophes climatiques, de guerre en Irak - le fameux cri du "Wassup" a légèrement changé de ton et comme mon sens de l'humour a dû évolué en parallèle, ils me font de nouveau rire.

vendredi 24 octobre 2008

Style et smileys


La dernière fois c'était très girls, aujourd'hui soyons plus geeks. Bon... ce texte n'est pas incroyable mais je dois absolument me tenir à mon éthique du recyclage maximum de tous mes papiers. 

Commençons par une généralité. Internet produisant de nouveaux moyens de communication, il engendre également des formes langagières inédites. Au premier rang desquelles, une source de crispation, un sujet d'interminable polémique : les smileys. Impardonnable faute de goût pour certains, signe de coolitude pour d'autres, leur usage divise désormais la France en deux. Ceux qui les utilisent VS ceux qui ne les utilisent pas. 
Et la question agite même les milieux universitaires : doit-on croire aux potentialités stylistiques des emoticons ? De très sérieux universitaires s'y intéressent (la preuve en lien)

Un peu d'histoire 
En des temps immémoriaux, ils se réduisaient à deux expressions assez simples. 
Il y avait    :-)     et     :-(
Personnellement, je trouve le tiret pour le nez fort disgracieux. Mais on est en 1982, précisément le 19 septembre à 11:44 am et Scott E.Fahlman, professeur à l'université, vient d'envoyer un message historique dans lequel il propose l'emploi de ces deux symboles pour simplifier les communications informatiques. Contrairement aux usages modernes, il ne s'agissait pas du tout d'une opposition entre content et pas content. A l'époque, le premier devait servir à préciser que le message était à prendre sur un ton humoristique alors que le second était sensé souligner le caractère sérieux du libelle — parce que quand on est sérieux, on fait la gueule. Distinction effectivement fort utile puisque la communication exclusivement écrite du web et son emploi d'expressions orales peut donner lieu à de nombreux malentendus. 

Graphisme 
Il existe deux grandes familles d'emoticons : les japonais et les occidentaux, en résumé les coolos et les pas du tout pratiques. Les emoticons japonais sont beaucoup plus expressifs que les occidentaux (voir le tableau sur la page wiki).  Autre infériorité des emoticons occidentaux : il faut se tordre la tête pour qu'ils prennent sens. 
Et si on prend l'exemple de la colère, entre    :(    et      è_é    y a pas à tortiller. 
Ou l'étonnement    :-o     et      O_o 
Face aux binettes japonaises, j'ai juste envie de dire \o/ (pour les plus de 19 ans je précise qu'il s'agit bien sûr d'un bonhomme qui lève les bras d'enthousiasme). 

Utilité 
Le smiley a gardé cette utilité de préciser le ton sur lequel prendre le message. En linguistique, on dit que le smiley sert à compenser l'absence de paraverbal, c'est-à-dire les intonations, postures, regards de notre interlocuteur. Cette compensation n'est pas négligeable, la communication inter-individu s'appuyant autant, si ce n'est plus, sur ce qui est explicitement dit que sur la manière dont c'est dit. 

Imaginons une situation de la vie de tous les jours. Un garçon écrit à une fille « va te faire foutre ». Comment doit-elle le prendre ? 

va te faire foutre :) => discret appel du pied dans une perspective copulatoire jouant sur la polysémie de la lexie "foutre". (Evidemment, s'il avait écrit ça 3====D c'était tout de suite beaucoup plus clair.) 

va te faire foutre :(       =>    je t'emmerde connasse. 

Mais bien sûr on va rétorquer que nos ancêtres s'écrivaient et que Mme de Sévigné n'a jamais eu besoin de smiley pour se faire comprendre de sa chère fille. De là, on passe rapidement à l'idée que l'emoticon marque une défaite du langage verbal, l'incapacité des mots à traduire nos inflexions. Avant les gens s'exprimaient intelligemment, maintenant ils sont tellement analphabètes qu'ils ont recours à de ridicules personnages pour mimer leurs intentions. 
Sauf que la vitesse de transmission des messages s'est considérablement accélérée depuis les pigeons voyageurs ou même les pneumatiques. Et corrélativement, le nombre de messages. On peaufine moins ses mails qu'anciennement les lettres. C'est le règne de l'efficacité. Il faut aller au plus direct et là, l'emoticon a toute sa place. Il permet de lever en deux touches une possible ambiguïté verbale. Deuxième argument, le langage Internet, contrairement à l'épistolaire plus classique, marque une tendance à copier l'oralité, donc des expressions plus crues et directes qui, transposées à l'écrit, nécessitent une précision (comme dans l'exemple ci-dessus du « va te faire foutre », que Mme de Sévigné employait assez peu). 
Evidemment, on ne peut pas nier que derrière les smileys, il y a un problème d'éducation et de niveau social. Leur emploi est perçu soit comme une invention saugrenue des jeunes, soit comme un signe d'analphabétisme — avec un recoupement assez facile entre les deux catégories ;) (pour la justification de ce clin d'œil, voir plus bas). Et en un sens c'est vrai. Les gens qui ne sont pas à l'aise avec l'écrit auront tendance à multiplier ces signes. Mais ils n'ont peut-être pas tord. Ils s'assurent ainsi une meilleure communication — le but de la communication restant avant tout de se faire comprendre. 

Notons tout de même que nombre de journalistes ou chercheurs hautement qualifiés ponctuent leurs blogs de smileys (Narvic, Eolas, Olivier Ertzscheid) ce qui est sans doute pour eux un moyen plus ou moins conscient de marquer leur ancrage dans l'univers du net, la communication sur Internet n'étant pas une simple transposition sur informatique de l'écrit papier mais bien une forme d'expression différente. 

Emplois stylistiques
Il y a un code implicite du bon goût régissant les emplois stylistiques des emoticons. Si pour les puristes l'apparition d'un :) est ontologiquement une faute impardonnable, d'autres acceptent sa modernité et tentent d'en exploiter la richesse. Il devient ridicule quand on sent combien telle figure s'insérerait parfaitement dans un message de ne pas le faire de peur de paraître ringard. 
Tout l'art de la chose consiste à jouer sur les degrés de décalage entre la valeur du smiley et le sens verbal du message qui l'accompagne. 
En règle générale, plus l'adéquation entre message et smiley est forte, plus l'emploi du smiley paraîtra maladroit car redondant. (A moins que le degré de compétence linguistique de l'énonciateur ne suffise à faire comprendre qu'il feint la maladresse.) 

C'est toute la différence entre deux réponses à une même question : la soirée s'est bien finie ? 
Réponse 1 :    j'ai vomi :( 
Le smiley ne sert ici qu'à insister sur un état et souligne finalement la pauvreté du message. 
Réponse 2 :   j'ai vomi :)
L'apparente contradiction entre les deux enrichit alors considérablement le message. 

Le côté gentillet crétin du :) peut également être détourné au profit d'une bonne vanne, de n'importe quelle blague atroce (par exemple tournant autour de thème comme la pédophilie) ou d'insanités totales. 
- Tu me trouves comment sur la photo ? 
- Encore plus moche qu'en vrai :)

- Non, je te drague pas, j'essaie seulement de te foutre ma bite au fond du cul :) (from bashfr.org)

Un usage ironique des smileys a d'autant plus de force que l'ironie est un procédé de discours très élaboré - qui marque donc une forte capacité langagière à l'inverse de l'impression donnée par l'emploi des smileys (comme incapacité). 

Le cas à part du ;)
Le clin d'œil occupe une place à part dans la mesure où il n'exprime pas une émotion mais permet avant tout d'atténuer ses propos. 
Retenez une règle simple : éviter au maximum de mettre un ;) dans un message ironique. Le propre de l'ironie étant d'être diffuse, un panneau « c'est de l'ironie » ne fait que souligner que vous n'étiez pas très sûr de votre effet. En clair, si vous recevez un message avec un ;) c'est soit que votre interlocuteur use d'une référence commune (il est dans une démarche de connivence, une tentative de rapprochement) soit plus généralement qu'il y a quelque chose dans ce message que vous auriez pu mal prendre (comme je l'ai employé dans la vanne sur les jeunes analphabètes). 

mercredi 22 octobre 2008

Harpitude et panier de basket.


Comment font les autres filles ? Question fort intéressante à laquelle je vais tenter d'apporter une réponse aux vagues relents de misogynie - mais étant une femme (parait-il), j'en ai de facto le droit.

Après des années de réflexion sur le sujet, j'ai élaboré une hypothèse assez convaincante. Les autres filles, je soupçonne qu'elles se badigeonnent le corps avec des litres de miel et des kilos de gelée de rose pour ensuite apparaitre devant l'assemblée des hommes en s'exclamant : "g'arde comme je suis fragiiile et douce". Et de faire quelques entrechats en répétant "je suis une pitite fleur".
Et après cette opération magique destinée à imprimer dans le cerveau de leur interlocuteur qu'elles ont/sont un petit coeur vibrant d'amour, elles passent à l'étape deux : elles se transforment en harpie.


Evidemment, en société, face à leurs congénères, elles avancent masquées. Mais sitôt la soirée finie et le verrou de la porte fermé, ce ne sont plus que hurlements hystériques et déluge de reproches. "Mais comment ô grand dieux as-tu pu faire çâââ ?! T'as vu comment t'as réagi au moment où... et quand... Rhâââ... tu me fais tellement souffriiiir". Mais l'homme se souvient du petit coeur en gelée de miel qui se cache derrière ce monstre fulminant. Qui plus est, ledit monstre a en sa possession l'arme la plus efficace au monde, un truc auquel je suis malheureusement aussi nulle qu'en Twitter : la culpabilisation. La culpabilisation ça a l'air hyper efficace pour dicter leur conduite aux hommes. "Fais pas ça/ la regarde pas / réponds pas" (voir l'intégralité des reportages de Confessions Intimes).
Donc, ça marche. Ca fait presque deux ans que j'ai compris que ce sont toujours les emmerdeuses qui gagnent. Et je ne leur jette pas la pierre.

Mais ces emmerdeuses qui semblent en position de supériorité se leurrent. Elles ne se placent pas sur un pied d'égalité avec leur partenaire. Derrière le "je suis irréprochable et toi, saloperie de phallus érectile tu MERDES" (ah oui, précisons que quand une fille commence par : "il y a un problème" faut toujours comprendre "toi/tu/homme as un problème"). Ce double discours de juge et partie implique une surveillance constante de la relation, y consacrer tout son temps, en faire sa priorité absolue. Parce que pour réussir à faire chier à ce point-là, ça demande un gros investissement en temps et en énergie.

Et bordel à foutre, j'ai quand même d'autres trucs plus importants à faire que d'aller tyranniser un homme.

Sauf que... Sauf que je me heurte depuis... allez une dizaine d'années, au même schéma. On pourrait penser que les êtres-à-corps-caverneux sont soulagés de ne pas avoir de harpie face à eux. Faux. Archi-faux. Ca doit être déstabilisant et puis, au fond, ils savent bien que la harpitude est le signe d'un dévouement sans borne. Pour eux, il semblerait que si vous n'arrivez pas peinturlurée de miel de rose en faisant vos entrechats, ça veut dire que vous n'avez pas de coeur.
Résumons : pas de petite fleur = pas de coeur.
C'est désespérant. Convenons-en.

Là, trois possibilités :
1°) pas vraiment une possibilité, plutôt une étape obligatoire. Sans doute parce que je fais 50 kilos, que j'ai les yeux vaguement verts, l'air fragile et un teint livide d'héroïne romantique, ils se disent systématiquement "elle fait semblant, elle feinte, elle se retient juste de faire ses entrechats de harpie." Bon, là-dessus, en général, ils comprennent assez vite leur erreur.
Mais du coup, ils passent à l'opposé.

2°) le mode "ça le rend fou". Il grimpe alors sur un char d'assaut avec une kalashnikov entre les dents pour m'en foutre plein la gueule et me prouver que je suis faite de purée de miel - et ça, quitte à me réduire en bouillie au passage, on n'a rien sans rien et rien ne vaut une bonne démonstration.

3°) putain, c'est incroyable, elle est vraiment pas chiante DONC elle est en béton armé. (faut dire que mon langage de charretier et ma légère propension au sarcasme et à la vanne n'aide pas à mettre en avant mon côté pitite fleur des bois). Bref, trop bien, s'exclame-t-il, moi qui avais besoin d'un mur d'appoint pour faire du basket. (Je sais, ça ne veut rien dire comme comparaison mais il est très tôt. En gros : pas besoin d'être sympa ou de faire des efforts.)

La maxime du jour sera donc : ENTRE LA HARPIE ET LE MUR D'APPOINT POUR LE BASKET PAS DE SALUT.

vendredi 17 octobre 2008

Photobucket coupe les zguègues


Là, je demande sérieusement explication. Ces enculés de batards de Photobucket m'ont censuré ma photo de Robbie Williams et je suppute que ce soit à cause du tout petit bout de zguègue qui dépassait à peine MAIS faisait tout le charme de ce cliché plein de vigueur.  
Une honte. 

Certes, j'admets que légalement j'ai surement cliqué sur un "j'accepte les termes du contrat" qui peut-être signalait que les contenus sexuellement excitants n'étaient pas autorisés. Il n'empêche que j'aimerais qu'on m'explique comment ils ont vu cette photo les messieurs de photobucket. Si par hasard il existe un logiciel de bonne moralité qui repère automatiquement tout ce qui a la forme d'une carotte. 

PERIPETIE : le zguègue de Robbie est revenu à sa place. Je n'y comprends rien. 
Explication ? 

jeudi 16 octobre 2008

Stella le film... et pas seulement

Qu'est-ce qu'il y avait dans la tête des filles du fond de la classe ? Dans la tête de ces cancres mal fringuées qu'on n'invitait pas aux boums parce qu'on sentait confusément qu'elles n'appartenaient pas au même monde.
Ce que le film Stella (sortie le 12 novembre) raconte, je l'ai vécu - comme toutes les petites filles de 11 ans. Je l'ai vécu des deux côtés de la frontière. J'ai été la bonne élève intégrée. Stella la marginale s'appelait alors Estelle - toujours un truc d'étoile. Elle n'avait pas la coupe au carré/frange/serre-tête avec le col claudine de rigueur dans mon école (c'est simple, sur la photo c'est celle qui n'est pas en bleu, celle qui se définit négativement) mais des kilos de bijoux pacotille, des tenues de princesse élimées et certains jours un palmier sur la tête. Ca a l'air de rien mais pour certains, ça faisait une différence insurmontable.



Le jour où elle m'a invitée chez elle, on devait avoir huit ans. Elle m'a d'abord montré le salon puis la chambre. La seule chambre. Celle qu'elle partageait avec ses parents et son petit frère. Devant les matelas posés à terre et la promiscuité qu'ils suggéraient, je suis restée tétanisée de malaise. J'ai seulement réussi à lui demander en balbutiant où elle faisait ses devoirs. C'était débile. Juste, Estelle, elle faisait jamais ses devoirs.

Et puis, dans l'univers policé de cet arrondissement bourgeois, (précisons que je me tapais quand même la petite-fille De Gaulle dans ma classe et elle, autant dire que les cols claudine c'était la base de sa garde-robe), où toutes mes copines allaient au catéchisme sauf celles qui étaient juives, où dans la case profession des parents elles remplissaient consciencieusement avocats, publicitaires, journalistes et pour les plus excentriques architectes, où tous les élèves rentraient des vacances d'hiver avec la marque des lunettes de ski, où quand il a fallu ramener en classe un journal 18 élèves sur 19 sont arrivés avec le Figaro dans leur cartable tandis que ma mère m'avait refilé le Canard Enchainé, (me rappelle aussi la kermesse de l'école où ma grande soeur m'avait épinglé un badge rose trop joli mais dont le dessin représentait une feuille de cannabis), j'ai été la marginale dont les chaussures n'étaient pas des reebooks et dont le père ne parvenait visiblement pas à se remettre de ses deux ans de consommation de stupéfiants en Inde.
Heureusement, depuis, je me suis achetée les reebooks blanches de mes rêves. Et Stella est un excellent film fortement autobiographique de Sylvie Verheyde.




Sandrine, t'avais raison.

lundi 13 octobre 2008

D'habitude elle est normale

J'aime bien m'entourer de copines résolument folles. Mais j'aime aussi avoir des amies pas folles (penser à arrêter de regarder Carla Bruni aux Guignols de l'Infos). Samedi dernier, c'était shopping avec copine pas folle. Une fille équilibrée, saine, stable, fiable. Mais quand elle m'a dit qu'elle devait passer au BHV, j'aurais dû me méfier. Les parisiennes, elles ne vont pas au BHV parce qu'elles savent que c'est de l'arnaque. C'était quasiment un des principes éducatifs de ma mère, et ma mère c'est la parisienne par excellence (belle, mince et élégante). Bref, cette proposition de BHV, c'était louche. Encore plus louche, le son de sa voix entre exaltation et impatience en me répétant "il faut ab-so-lu-ment que j'aille au BHV au-jour-d'hui".

Arrivée dans le magasin, elle fait une première chose stupéfiante : elle sort une liste. En même temps, elle fait tout le temps des listes. Mais là, plantée au milieu de la boutique, elle a brandi sa liste avec un regard littéralement illuminé et j'ai assez vite compris que j'allais assister à quelque chose d'aussi extra-ordinaire que la reproduction des tortues de mer : une fille normale en plein épisode névrotique. D'abord, il fallait du déo X. Je me retourne et lui montre que "bah tiens, ça tombe bien, on est au rayon de la marque X". Son visage s'obscurcit. Et de m'expliquer que ce n'est pas n'importe quel déo X, pas celui avec la bille, ni le stick, ni le grand spray, mais le petit de poche avec un pchitt. Je vois très bien, je me rappelle de la pub en 1999. Evidemment, au milieu des 3 milliards de déos du BHV, il n'y avait pas celui-là puisqu'à mon avis ils ont arrêté la production en 2003.
Ensuite, rayon papeterie. Et là, le massacre. Je sens tout son corps se tendre brusquement et son regard s'aiguiser comme celui d'une tueuse spécialisée en torture psychologique. Une espèce de Aussares de la papeterie. La meuf elle a même pas besoin d'adresser la parole au vendeur, il suffit qu'elle se dirige vers lui pour que, saisi de terreur, il sorte son coupe-papier et se l'enfonce dans le bide.
Pourtant, elle a commencé mollo. Il fallait des posts-it. Mais des posts-it sans motif imprimé. Mais pas les carrés parce que vous comprenez bien C'EST PAS PRATIQUE POUR FAIRE DES LISTES.
Ensuite, un petit carnet. Ca, je sais que le choix d'un petit carnet, c'est hyper important. Elle voulait un petit carnet moleskine. Bien.Mais pas moleskine Madrid, pas moleskine Porto, pas moleskine Barcelone (ils ont décliné un nombre de versions assez dingue). En résumé, elle voulait celui qu'ils n'avaient pas. J'ai cru qu'elle allait sauter à la gorge du vendeur pour lui arracher la carotyde avec les dents mais je la félicite parce qu'elle a fait un gros effort pour prendre sur elle.
C'est donc passablement contrariée qu'elle est passée au rayon stylos. Pratique, ça répondait à une question que je me suis souvent posée le soir en m'endormant : mais qui peut bien encore acheter des stylos ? Une fois le bac en poche, on se vole tous les stylos les uns les autres. C'est un peu comme les briquets. Mais je dois vraiment avoir une sacrée déficience intellectuelle pour ne pas avoir anticiper la raison de cet achat. Parce que ce n'est pas avec n'importe quel stylo qu'on peut faire de bonnes listes. Non. Il faut le BPS-matic fin, encre ultra soft, cône métal résistant. Miracle, ils en avaient. La preuve en image



Cette bonne nouvelle m'a valu un sourire suivi d'un léger gloussement de satisfaction névrotique. J'en ai profité pour lui faire remarquer que son comportement était un peu anormal. Pleine d'aplomb, elle m'a répondu "je sais, j'ai un problème avec ça". "Ca" étant donc le rayon papeterie du bhv...
Et enfin, le clou, dans la bible ils appellent ça l'apocalypse, l'achat d'un cahier. Là, je commençais à être rodée. J'étais certaine qu'elle avait une prise de position très politique sur spirale ou pas spirale et qu'elle allait nous casser les couilles avec la taille des carreaux. Et bin, je l'avais sous-estimée. J'étais encore en-dessous de la vérité. D'abord, spirale. ok. Ensuite je lui demande "petits ou grands carreaux ?" et là, je la sens bizarrement évasive. Fuyante. Finalement elle me lâche "lignes horizontales". Ah ouais... Quand même... Le truc dont personne se sert. Par miracle, j'arrive à lui trouver un grand cahier à spirale ligne horizontale. Elle y jette un coup d'oeil d'experte. "Non, ça va pas." Mon regard ahuri passe alternativement du cahier à la copine en plein épisode névrotique. Bon sang mais c'est bien sûr, le problème c'est qu'il y avait des marges autour des pages. Et il fallait des lignes horizontales qui vont jusqu'au bout de la feuille. On cherche avec l'aide de deux vendeurs. Et ils nous trouvent un grand cahier avec spirale et des lignes horizontales qui vont jusqu'au bout de la feuille sans marge. Impeccable. Du bout des doigts, elle prend le cahier. Le suspens est à son comble. Dans les cinq étages du BHV les clients ont cessé de respirer. D'un air taciturne elle le feuillette, peut-être même avec une pointe de dégoût. Je l'encourage d'un "il est parfait celui-là, non ?" Et là, vous y croirez ou pas mais je vous jure que c'est véridique, elle baisse vers moi un regard super embêté avant de me répondre :
- Il a trop de pages.

CE POST EST DEDIE A JEAN.

jeudi 2 octobre 2008

Le mercredi on recycle sur le thème profils myspace.

Pour les gros paresseux qui ne vont pas toutes les semaines sur Brain et qui, conséquemment, risqueraient de rater un article qui a nécessité des heures de travail acharné, d'enquêtes de terrain, d'interview au péril de ma vie, et un peu parce qu'on aura compris que j'ai une légère tendance à recycler jusqu'à l'usure mes textes, le reportage de la semaine sobrement intitulé : AGE ET PROFIL MYSPACE.

L'avantage du blog, c'est de pouvoir expliquer que j'ai beaucoup hésité à mettre ce texte en ligne. La première version était la quintessence du mépris parisien tendance connasse parisienne se paye la tronche des beaufs provinciaux. Ce que je qualifierais de petit côté Technikart. Bref, une horreur. Malheureusement, quelques phrases me faisaient glousser (parfois, je me fais auto-rire et j'assume). Finalement, j'ai tout remanié. En gros, on est passé d'un florilège des profils myspace les plus bêtes à une typologie (ça, c'est un truc de rédac-chef les typologies ;) par âge qui m'a permis de m'en mettre autant plein la gueule qu'aux autres.



Maintenant que les sites communautaires ont largement parasité nos vies et qu'on perd je ne sais combien de temps par jour à consulter nos pages respectives et celles des autres, on peut constater que se dessine une typologie des profils. De même que les fringues marquent une appartenance à un milieu, l'esthétique de votre page myspace (exemple choisi parce que ce sont les plus personnalisables) vous identifie immédiatement. Mais étrangement, ces tribus fonctionnent avant tout en terme d'âge. Le rapport au net, à l'identité "virtuelle" parait être profondément générationnel. La discrimination par l'âge c'est moche mais ça marche.


Evidemment, il y a des permanences. Si on résume l'humanité vue par le prisme des profils sur Murdochspace, on arrive à des conclusions tout à fait édifiantes :
1°) en général, les gens sont curieux de la vie
2°) à une écrasante majorité, ils aiment profiter de la vie
3°) ils apprécient les couchers de soleil, le sable chaud, la gastronomie, les amis
4°) ils ont très envie d'échanger avec des personnes intéressantes qui ont des choses à leur apprendre sur la vie, sur l'expérience ou en général.
5°) ils n'aiment pas la télé. A en croire leurs profils, 40% des Français nous conseillent même de balancer notre poste par la fenêtre.

Est-ce la peine de préciser que la typologie ci-dessous est très légèrement caricaturale ? Prétérition.

Les gens de moins de vingt ans.
Ils sont totalement décomplexés vis-à-vis du côté exhibo, mise en avant de soi. Ils exploitent leur page comme un outil de promotion, mais le produit en question n'est pas un artefact extérieur, il s'agit d'eux-mêmes, leur vie, leur personnalité, ou du moins l'image qu'ils ont envie d'en donner. Une autre caractéristique, ils n'hésitent pas à s'envoyer des commentaires très personnels que les plus âgés auraient passé en message privé. (En même temps, c'est bien pratique pour les hordes de pédophiles dont on sait bien qu'ils guettent nos enfants sur internet "mes parents sont pas là, je crois que je vais descendre au macdo de Vincennes dans vingt minutes".)
Qui dit moins de vingt ans dit profils de rebelles. Le plus fréquent : chuis trop conne et j'assume - la tendance Emma Daumas. Je commente mes propres photos où je pose avec une copine d'un "Trop graves les meufs!" Dans mes goûts, parce que j'ai confondu avec la rubrique "héros", j'ai mis Kate Moss et Pete Doherty et comme je me sens agressée par la terre entière je rajoute "je sais, c'est po original mais je vous emmerde. LOL" Ma page est de couleur noire. Avec des motifs roses. J'ai posté une fois un blog pour parler d'un truc que j'avais bien aimé.
Niveau photo, les adolescents ne semblent se trouver beaux que sur les photos où ils ne se ressemblent pas. Si possible sur-exposée pour faire disparaître tous les traits du visage, ce qui donne une allure fantomatique non identifiable. En plongée pour avoir l'air mutin - c'est une règle universelle, les filles sont plus jolies vues du dessus, surtout avec un décolleté. Son pendant masculin, c'est le mec qui, après 200 essais, a enfin trouvé son "bon" profil et l'expression de visage qui le rend séduisant. Du coup, il a posté 25 fois la même photo de lui - seul le décor change, on frise le photomontage sur la variation : "je fronce les sourcils pour avoir l'air ténébreux à une soirée, je fronce les sourcils dans un club, je fronce les sourcils dans ma chambre, je fronce les sourcils au camping".

Les trentenaires.
Ils sont tiraillés entre leur envie de jouer le jeu à fond et la peur du ridicule.
J'ai une page myspace pour essayer de vivre avec mon temps même si je ne me fais pas d'illusion sur ce monde marchand de merde. J'aimerais bien poster de très belles photos de moi (où par exemple je froncerai les sourcils) mais on m'a inculqué très tôt que la vanité était péché. Du coup, je mets des photos genre naturelles mais soigneusement sélectionnées, ou alors arty (c'est pas moi que je mets en avant mais l'art de la photographie - bon... il se trouve que je suis quand même pas mal sur cette photo) ou des paysages. Dans les comments, j'ai laissé des flyers de mes potes mais comme je connais trop de gens, j'ai trop de comments.
Je refuse absolument le premier degré pour marquer une certaine distance critique sauf pour remplir les rubriques "musique, films, livres" - y'a des choses avec lesquelles on ne plaisante pas. (Certes, j'ai peut-être pas fini certains des livres que je cite mais j'avais vraiment aimé le début). J'ai une conception du bon goût sur internet qui m'interdit par exemple de commenter mes propres photos si personne ne l'a fait avant moi - ce qui est dommage parce que j'avais vraiment une bonne vanne pleine d'auto-dérision à faire.
Le cas extrême : chez moi, tout est public. Evidemment, mon profil mais également mon mail professionnel, mon mail perso, mon numéro de téléphone du boulot et mon téléphone portable. Je joue à fond le jeu du net exhibo, ce qui est à la fois un moyen de le dénoncer, de m'en moquer et peut-être de pécho.
Mention spéciale à ma conjointe - femme entre 23 et 30 ans. Son profil est privé. Elle est sur internet OK. Mais elle a une vie privée passionnante et pas envie que des gros cons puissent en profiter. Son profil, c'est un peu sa fleur aux 7 couleurs qu'elle a su préserver.

Les gens qui ont plus de quarante-cinq ans.
Leur profil déborde généralement d'amour pour autrui. Il doit se passer quelque chose de magique vers cet âge-là qui vous adoucit le tempérament.
Ma page est un espace d'amitié ouvert aux autres pour leur procurer bien-être et sérénité. C'est pour ça que j'y ai mis un gif animé d'une fée clochette qui fait un clin d'oeil ou d'un champignon qui sourit. Ce qui prouve que j'ai aussi le sens de l'humour. Le fond décoratif de ma page est un papier peint d'inspiration baroque Damidot que j'aimerais bien avoir pour de vrai dans ma chambre. Je suis "j'aime les gens pour ce qu'ils sont et ce qu'ils peuvent m'apporter et ce que je peux leur apporter". J'emploie beaucoup d'expressions comme "belles rencontres" ou "aventures humaines". Je lis Paulo Coelho. De nature docile, j'ai pris la question "qui suis-je" un peu trop au sérieux. Cette interrogation m'a considérablement embarrassé mais rempli de bonne volonté j'ai entrepris un petit résumé de mon enfance, de mon adolescence et de mon parcours professionnel. Je trouve formidable cette technologie qui permet de discuter avec des gens de tous âges, y compris des jeunes filles de 20 ans qui ont sûrement beaucoup à m'apprendre.