dimanche 30 novembre 2008

sans télé (c'est tellement nul que ça mérite pas de majuscule)

A l'heure actuelle, je vis sans internet ni télévision - autant dire coupée du monde/recluse dans une grotte/back in préhistoire. Tout juste si y'a pas des ptéranodons qui passent en volant devant mes fenêtres. 
Mais ça va hein. Je tiens le coup. 
Tout ça à cause de mon déménagement. Le fameux, l'inépuisable déménagement, celui qui a l'air de se passer le jour de la marmotte. 

Evidemment je pourrais, soyons honnête, je vais récupérer une télé. Mais pas tout de suite. Mon masochisme n'allant pas jusqu'à m'infliger pareille torture pour rien, il y a un but avoué qui est de "créer des conditions propices à une semaine de travail intensif" (des guillements parce que je m'auto-cite pour tenter de me convaincre) et de finir ce putain de roman policier que je me traine depuis presque deux ans.  

Bref, me voilà sans télé ce qui n'est pas arrivé depuis... Juin 2000. Si, si. Je venais d'emménager dans mon premier studio et je n'avais pas encore récupéré de poste.
Là, je pourrais même en acheter une (mon pouvoir d'achat ayant bien été multiplié par 1,15 depuis mes années d'étudiante). La question est : combien de temps je peux tenir sans ?
Ca me rappelle l'expérience qui avait été menée dans les années soixante-dix (et réitérée il y a deux ans). On avait proposé à des familles de leur enlever leur télé pour faire l'expérience. Je me souviens d'une grand-mère qui avait l'air très enthousiasmée au début et qui débarquait chez son concierge au bout d'une semaine, en pleurs, pour le supplier qu'on lui rende sa télé.
JE COMPATIS MAMIE. 

A l'heure où je bloggue, je suis sans télé depuis trois jours.

Constat numéro un : les programmes de France Inter le dimanche après-midi et les soirs de semaine c'est un peu de la chiotte.

Constat numéro deux : j'ai l'impression que sans télé, on ressent davantage le froid.

Constat numéro trois : au bout d'une soirée complète, je souffrais de violents spasmes au ventre. Ca me rappelle les problèmes de sevrages du crack.

Le lendemain j'ai craqué. Après des heures d'écriture acharnées dans un silence religieux, j'ai couru au restau chinois que dieu a placé à côté de la porte d'entrée de mon nouvel immeuble et j'ai avalé leurs saloperies le nez collé à 50 centimètres de leur magnifique écran plasma. Repue d'images, je suis remontée travailler. 

Alors bon... au bout de trois jours, j'ai beau penser à tous mes amis qui vivent sans, ces amis dont j'oublie toujours le handicap et à qui je parle télé-réalité et qui m'écoutent poliment, j'ai beau me dire "bah ça va, ils y arrivent, je peux aussi le faire, il paraitrait même que c'est ça la vie normale",  je suis obligée d'admettre qu'il manque quelque chose dans ma vie. Qu'un appart sans images qui bougent c'est pas tout à fait vivable. 

Parce que franchement, quand je lève les yeux de l'écran de l'ordi bah... y'a rien quoi. Outre qu'il n'y a pas de meuble (j'ai déménagé mais ça ne signifie pas que j'ai emménagé, vous noterez la nuance), ma seule distraction c'est Tikka, aka vomito, et ses déplacements erratiques dans notre nouvel espace. Ouais, la suprême loose. 
Et sans internet... ça, c'est même un sujet trop douloureux pour que j'en parle dans un post (et puis je triche un peu, j'ai du petit internet sur mon téléphone). Mais ce manque de connexion justifie que les deux posts suivants soient photographiques (ça va plus vite).  

PS : je pense que je ne vais pas tenir encore très longtemps. A chaque heure de la journée, je fais la liste des programmes que je râte. Dans ma tête, il est jamais 14h. Il est l'heure-des-feux-de-l'amour-en-travaillant. Il est pas 19h, il est l'heure-de-s'avachir-devant-le-grand-journal-en-envoyant-des-mails.  

PS 2 : et puis j'ai peur que les gens (vous) ils arrêtent de venir sur mon blog parce que je suis internetement morte. J'ose même pas ouvrir mes stats. 


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les photos du dimanche (ça change de la chanson)

Après la polémique nullarde qui a pollué mon précédent post, on revient à une valeur sûre, le bilan photo poufiasse. (Notez que le pollueur en question a réussi à m'écrire un mail d'excuse parfaitement désagréable, genre "je m'excuse mais qu'est-ce que j'ai bien fait quand même").

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Penser à trouver de nouvelles piges si je veux payer mon loyer...

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Sinon, envisager de trouver un travail, avec un contrat qui soit pas du droit d'auteur...

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Un travail où j'aurais à faire des lolcats. Comme le club des Lolcats.

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Donc vendredi, encore une fois show-case (où j'ai appris par Nikole, lectrice de Girls and Geeks qu'ils congelaient des bébés, il est important de relayer cette rumeur).
Uffie sans Feadz mais avec DJ Medhi. De manière totalement inexplicable, cette meuf m'est sympathique. Attention, réflexion ringarde : j'aime bien son myspace.

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Santogold. Plus je regarde la photo ci-dessus, plus je lui trouve un caractère pornographique.

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Une autre star. Diane L.

vendredi 28 novembre 2008

Ne couchez pas avec une blogueuse, ni un juriste. Ou de l'atteinte à la vie privée sur un blog.

Y'a des blogs où il se passe des choses. Plein de choses. Des feuilletons à rebondissement avec des gens qui parlent d'autre chose que de leur putain de déménagement qu'est toujours pas fini (et attendez, après je compte bien blogguer l'emménagement dans le nouvel appart, autant dire la vie fascinante que je mène ces derniers temps).  

Sur un de ces blog, l'auteur raconte à mots plus ou moins couverts, disons avec une certaine neutralité qui est tout à son honneur, son aventure/mésaventure avec un homme marié, lecteur de son blog, qui la draguait par mail depuis un moment.

J'ai suivi d'assez près cette histoire du premier mail à la découverte du statut marital du monsieur jusqu'à l'incroyable « en fait, j'ai oublié de te dire, ma femme est enceinte » et le summum « elle accouche dans trois semaines mais c'est pas grave, je la quitte, viens vivre avec moi. » Le truc fou c'est qu'il l'a quittée, le truc moins fou c'est qu'il est revenu au bout de deux jours.

Vous me direz c'est trop banal, la flippe de la paternité, internet qui aide à s'enflammer etc...

Là où ça devient plus intéressant c'est que suite à un post où Emma résume cette sombre affaire (sans nommer personne), le monsieur l'a prévenue qu'il comptait l'attaquer en justice pour diffamation et faire fermer son blog.

Bon... il s'enflamme un peu. Ca va être difficile de prouver la diffamation – parce que notez bien que du haut de sa grandeur d'âme, elle ne profère aucune insulte contre lui. Même pas un petit « putain d'enculé de ta race à la bite molle». Elle se contente des fait (et concernant l'état de son appendice à corps caleux nule info). Par contre, après étude du cas, il pourrait tenter une action en justice pour atteinte à la vie privée.

Et là, ça pose quand même un problème de taille pour les blogs en général et les blogs de filles en particulier (j'ai un onglet netvibes entièrement consacré au thème quand même). Parce qu'évidemment, on peut se contenter de théorie vague (comme j'ai fait ici) sans nommer personne. Mais on peut aussi raconter une histoire un peu plus précise. Or, selon maître Eolas (dans son indispensable post sur le sujet), pour être attaqué, il n'est pas nécessaire que la personne soit identifiée. Il suffit qu'elle soit identifiable. Et pire : « Inutile qu'il soit identifiable par des milliers de personnes. Un groupe restreint suffit, du moment qu'il peut subir un préjudice du fait d'être reconnu. »

En l'occurrence, le monsieur infidèle est commerçant dans une certaine ville d'un certain pays (je fais hyper gaffe hein) et il est persuadé qu'il risque de perdre des clients à cause de cette mauvaise publicité.

Au final, je suppute qu'il va abandonner son envie de vengeance judiciaire. Mais plusieurs choses m'étonnent/m'intriguent dans cette histoire :

  1°)  ce qui est pour la blogueuse une déception sentimentale est perçu par le monsieur comme de la diffamation

  2°)  le principe même du recours en justice quand il s'agit d'une histoire sentimentale est inquiétant (d'autant que le monsieur n'en a visiblement rien à foutre du mal qu'il a lui-même fait)

  3°)  ça remet en question quelque chose de l'ordre de l'interaction entre individus. Oui, actuellement, avoir une histoire avec quelqu'un c'est risquer de se/la retrouver sur internet. En même temps, le colportage de rumeurs a toujours existé.

La loi tranche ces questions assez clairement mais à une époque où tout le monde étale sa vie sur internet ces réponses sont-elles encore viables ? Le rapport à la vie privée, à l'intimité, n'est-il pas en train de se transformer en profondeur, de muter vers de nouvelles conceptions ?

En l'état actuel du droit, Eolas nous explique que :

« L'article 9 du code civil pose le principe du droit de chacun au respect de sa vie privée et donne au juge des référés le pouvoir de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à une telle violation.  [...]
Cela recouvre la vie de famille (relations sentimentales, enfants), la vie sexuelle (moeurs, orientation sexuelle), etc... Ne parlez pas de la vie privée d'une personne dénommée ou aisément identifiable (mêmes règles que pour la diffamation) sans son autorisation. »

Ce qui signifie que si me prenait l'envie d'avoir une folle vie sexuelle et d'aller la narrer ici, je devrais faire attention à ce que mes partenaires de jeu ne soient pas identifiables – même par un petit groupe. Autant dire que ça perdrait beaucoup de son charme... Et puis qu'est-ce qu'un « petit groupe » ? Notamment dans des milieux où, de toutes façons, tout le monde est au courant des frasques sexuelles des autres et où on a vite fait d'identifier les protagonistes.

Ne reste plus qu'à compter sur la « raison garder » des gens...

Zob... moi qui voulais me lancer dans du blog de cul pour augmenter les visites...  

mercredi 26 novembre 2008

on live-bloggue en chorale avec Nadia


Vas-y morue. Je le relève sans problème ton défi de je live-bloggue ma journée trop nulle au boulot. 
Et non, je ne dors pas. Je bosse moi madame. 

6h34 je me lève avec une tronche de boxeur de fin match. 

6h38 mon premier mail de la journée est pour elle

6h48 je m'habille. 

6h49 vomito, ma saloperie  puante d'animal de compagnie a envie de  faire un calin, résultat il file mon collant, panique, s'accroche à ce qu'il trouve, en l'occurrence ma robe et la réduit en charpie. (Chez Nadia, Guy Georges propose de transformer vomito en sac à main - je ne dis pas non)

8h14 (maintenant) ça n'a pas l'air de perturber mon chef que je bloggue pendant qu'il me donne les consignes du jour (qui sont les mêmes que celles de la semaine dernière et que les trois dernières années). *

8h33 Mon live-blogging va être compliqué dans la mesure où je n'ai pas un accès libre à l'ordi - contrairement à d'autre nantie... Heureusement, je n'ai rien mais alors rien d'intéressant à dire. 
Bon... Francette vient d'entrer ce qui provoque le levage de mon chef comme sur un ressort. 
Francette c'est l'infirmière. Aka la personne que vous allez voir quand vous avez mal à la tête mais qui peut rien pour vous parce que désolée elle a pas le droit de vous donner des médocs mais par contre elle peut vous refiler des capotes à 20 centimes qui craquent à la première levrette. 

8h43 Putain, moi aussi j'ai la dalle. Je vais aller boire le café chez l'intendante. (Cherchez pas, tous les liens du jour conduiront chez Zapette). 

9h05 C'est moins calinou chez nous. Entre collègues, pas de bisous, on se contente de dire du mal des autres collègues. 

9h16 force est de constater qu'une longue journée de glande s'annonce (dix heures de présence au taff aujoud'hui). Je m'ennuie déjà. C'est mauvais signe. Y'a personne sur facebook. Et Nadia fait semblant de travailler. Il est l'heure pour netvibes. 

9h53 Un tour de netvibes de grosse flemmarde d'où je tire quelques conclusions. Normalement, le mercredi, je vais faire un tour chez Sskizo mais là ça maaarche pas bordel à zob. 
En plus, la loose c'est que l'ordi est contrôlé par Big Brother et la connexion à la plupart de mes sites préférés est impossible pour cause de : 


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Ca m'handicape quand même pas mal pour mon travail de journaliste. 
Chez Margaux (enfin... dans un mag scanné)  je lis "quitter l'autre c'est aussi quitter une idée de soi". Je sens que je devrais y réfléchir. Peut-être que j'ai enfin quitté l'idée d'être malheureuse... Finalement, l'heure est beaucoup trop matinale pour réfléchir. 
Et sinon, c'est la crise partout partout. Ca fait vachement peur. Et je me dis que finalement j'ai de la chance de ne pas avoir un vrai travail (ni du vrai argent) parce que sinon je flipperais ma race.

11h19 godness... j'ai du travail... Un moment de gloire en croisant la chef des travaux aux toilettes tout à l'heure. "Les jours où tu n'es pas là, rien n'est fait, rien ne va". 
Ok, c'était peut-être pour me demander de faire des photocopies. 
Sinon, j'aimerais bien savoir si Nadia a pris une douche ce matin...   

12H15 Mauvaise humeur. Message répondeur de mon enfoiré de proprio qui doit me rendre ma caution : "Je pense qu'il vaudrait mieux se baser sur mes calculs". 
Ses calculs : 890+56\<7777/!!!}inf.*52147899214785247²>
Mes calculs : il nous rend les 1400 euros de caution qu'il avait encaissés. 

13h09 Enfer et damnation. Brusque envie de mourir. Matez-moi l'état actuel de mon facebook : 



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14h13 Titiou se demande ce qu'est du quinoa... 

14h31 Digestion difficile. Je me traine vers la cafetière quand je remarque une chose inélégante. Comme je suis très jeune, je continue ma croissance. Donc j'ai les jambes qui poussent. Donc mon collant (filé à cause de vomito pour ceux qui suivent) est trop petit. Donc il descend au milieu de mes fesses me faisant un ravissant bourrelet de cul visible à travers ma jupe.  

15h14 Nadia a l'air très énervée. Je me demande pourquoi. Je crois que je vais manger un bonbon du restau japonais d'hier. 

16h36 Non mais là, j'ai vraiment rien à dire. Ni à faire d'ailleurs. Je facebooke tranquille. Je surfe (comme on disait y'a très longtemps). Je somnole. Je me dis que je devrais rentabiliser ces moments de tranquillité en me consacrant à un grand'oeuvre sauf que je suis claquée.
Et non, madame, moi je fais pas de listes de noël sur un site qu'on sait très bien que c'est du publicommuniqué masqué et qu'on aimerait bien savoir combien Apple te paie. 
 
16h42 Je viens de recevoir une invit à un screening. C'est bien mais c'est quoi ? 

16h43 Mais pourquoi quand je tape vite j'inverse systématiquement le s et le t dans "est" qui devient donc "ets" ? 

16h44 Bref, c'est l'heure des questions de fond. 

16h56 Cette journée manque de lien. 

17h13 Ca fait donc 9h et 10 minutes que je suis au taff. Je commence légèrement à saturer. 
Au fait, j'ai un petit frigo à vendre mais pas le courage d'aller sur e-bay. Ca intéresse quelqu'un ? Sachez qu'il ne faudrait pas grand chose pour que je le donne mais que je préférerai quand même le vendre. 

mardi 25 novembre 2008

Nadia Daam live-blogguée

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Je vais tenter de live-blogguer une bloggueuse. Périlleux.

C'est bien la première fois que je vais me farcir cette émission au nom joliment moderne "@la carte". Notons que l'@ ne sert à rien, ça reste de la télé avec des témoignages de gens qui par exemple ont un livre à vendre. Comme Nadia dont je vais live-bogguer la prestation télévisuelle.
Le sujet du jour "qui va garder les enfants ?" c'est fou ce que je me sens pas concernée... Peut-être qu'avant ils ont fait "qui va m'engrosser ?" et que je l'ai loupé.

16h28 Nadia s'assoit avec un léger problème de constipation. Elle a choisi une tenue sobre, noir et bleu.

16h32 putain déstresse Nadia.
Nadia commence fort avec un propos un peu polémique : elle a découvert qu'une journée ne faisait que 24h...

16h33 une phrase tendancieuse sur les grèves dans les crèches...

Notons que l'animatrice lui mâche le travail - ou lui parle comme à une demeurée. Au choix. C'est-à-dire que la réponse de Nadia est sensée reprendre la fin de la question de la présentatrice. Ca me rappelle les exercices en cours d'espagnol.
"Est-ce que vous sentez ce regard sur vous ?" comprenez vous assumez vraiment d'être une mauvaise mère.
"Oui je sens ce regard sur moi [complétez]"

16h38 Nadia fait semblant d'écouter la dame à côté d'elle. Redresse-toi ma chérie.

16h41 lancement d'un reportage avec clin d'oeil de la présentatrice vers Nadia. Un reportage sur un théâtre dans lequel tu peux amener tes enfants pour les faire garder. Génial, non ? Une série de mères extatiques "on peut sortir et avoir les enfants pas loin."J'espère que Nadia va oser expliquer que c'est exactement l'inverse de ce qu'elle prêche. Parfois, on ne veut pas avoir les enfants juste à côté. Mais j'ai un doute, ça dépendra sûrement de l'état de son transit.

16h44 retour plateau "ah c'est la fête!" commente la présentatrice dans son décor d'une tristesse toute soviétique.
Nadia se dégonfle. Elle dit rien.

16h52 les dames disent que la garde d'enfant au noir c'est mal.
Nadia n'apparait pas à l'écran. Le caméraman a compris qu'elle ne se sentait pas concernée par ce terrible danger.

16h54 Nadia a envie de se pendre.

16h55 Nadia a parlé mais j'ai pas écouté. Merde.

16h57 Si à chaque fois que je rajoute un truc je dois aller dans modifier messages, ça va pas être simple.

16h59 Elles ont toutes gloussé au mot "sésame". Pas compris. Ca doit être une blague de maman.

17h02 Nadia a encore parlé : "On est obligées de faire avec parce que voilà".

17h03 Un reportage coolos sur des grands-parents qui ne veulent pas voir/garder leurs petits-enfants. J'aime bien.
Retour plateau. Putain... les enculés... je vois plus Nadia. On dirait qu'elle a disparu pendant le reportage... Elle est peut-être en train de se faire lyncher en coulisses.
Merde, ils l'ont remplacée par une moche à carreaux.

17h11 Je suis perdue. Je vais pas live-blogguer les Frères Scott quand même...

17h15 je viens de recevoir un sms de Nadia qui me traite de "sale pute". C'est beau la technologie. Ca veut aussi dire qu'elle est vivante. Peut-être enfermée dans les toilettes de France 3.
Vas-y, tu peux sortir des chiottes chérie, personne n'aura vu cette émission à part moi.

Festival des Inrocks

Et un bilan photo en mode poufiasse. A ce rythme-là, dans deux mois, je place d'élégants ! à la fin de chaque phrase. Mais après une semaine à tenter de pousser Pascale B. dans une profonde dépression, des échanges entre blogggueurs qui forcément n'aboutissent à rien, et ma première censure de commentaires, je tente de m"humaniser en mode pétasse.
En souvenir de mes trois mois de stage non indemnisés il y a deux ans, je me suis faite une joie de taxer un pass pour le festival des Inrocks. Je ne vais pas le bloguer vu que ça a été fait avec talent ICI.

Etant derrière la scène le vendredi soir, j'ai pu voir ça :





J'ai aussi vu des gens qui regardaient une personne qui les prenait en photo :




Un peu plus tard, j'ai vu ça :



On pourrait presque croire que c'est le même concert - une mode des lumières bleutés. Mais non, là c'est The Presets (les petits malins auront repéré qu'avant il s'agissait de The Ting Tings , comme c'est écrit sur leur matos). Et c'est dans un des endroits les plus détestables de Paris. Indice :


Ouais... Le Show-case. Même pas je parlerai de la meuf de l'entrée avec son manteau en fourrure et sa coupe de champagne à la main.
Le lendemain, un choc très parisien. La ratp a décidé de changer les wagons de la ligne deux.



Samedi soir donc, concert de Foals :



Merde... Ca c'est Sarah W. Papsun mais ça ressemble un peu.
Et, attention les yeux, un after-show qui mérite les tags : seins, Hianta, Fool House, superbe décolleté (et le dos nus d'une blogueuse un peu bourrée).



Ce soir-là, j'ai grave emballé ladite blogueuse bourrée :



Pendant que Soko chantait sur le mix de Gentlemen Drivers :



dimanche 23 novembre 2008

Les blogs, la pub et Narvic

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Pour les néophytes, dans ce qu'on nomme la blogosphère, il y a quelques blogs importants qui doivent leur légitimité et leur audience à l'indiscutable qualité de leur contenu. Parmi eux : Novövision.
Mais ces derniers jours, Narvic a fait deux posts coup sur coup qui ont de quoi étonner.
Dans un premier, il prévient que le contenu de son blog n'est plus sous licence libre Creative Commons mais passe en "tous droits réservés". Dans le second il annonce qu'il va accepter la pub sur son blog. S'il se justifie à chaque fois, la concomitance des deux décisions marquent tout de même un tournant sur Novövision, une entorse à ses principes de base.
S'agissant de la pub, les explications me paraissent, à titre personnel, passablement foireuses - et ce n'est pas l'emploi des smileys qui va atténuer cette impression.
Mettre de la pub relèverait ici de la "provocation" et de "l'expérimentation".
Hum...
Faudrait m'expliquer en quoi mettre de la pub est une provocation. Ah si, peut-être quand on a dit et redit combien la pub était dangereuse pour la liberté des bloggeurs. Mais dans ce cas, le terme "provocation" pourrait aussi bien être un euphémisme pour "changement d'opinion" ou "retournement de veste".
Il présente également ça comme une expérience, une occasion d'étudier les mécanismes des relations pub/blogs.
S'ensuit ce qui, à mon avis, relève du contre-sens (et qui doit avoir un nom en rhétorique), une explication dans laquelle il se critique lui-même sur le thème "c'est un peu facile de ma part de dénoncer les dérives publicitaires des autres alors que moi je refuse la pub et les classements." Plutôt que facile, ça me parait justement être la meilleure position dans la mesure où elle permet d'éviter de se retrouver en porte-à-faux.

Je ne suis pas farouchement opposée à la pub sur les blogs. Ca reste effectivement le meilleur moyen de se financer. En fait, je n'ai pas vraiment d'avis sur la question mis à part que, vu l'état de mes finances, si je pouvais me faire de la thune par ce biais je ne m'en priverais pas. (Et pourtant, la pub c'est mal etc... tiens, je vais même m'auto-linker pour l'occasion)
Si Narvic expliquait j'ai besoin d'argent, ce blog me prend beaucoup de temps, j'ai envie d'être rémunéré pour le travail que je fournis, je n'aurais rien à y redire. Ce qui me dérange c'est justement qu'il évacue totalement l'aspect financier et reste cantonné à un jeu d'esprit "je fais une expérience". Et pourtant, je ne mets pas en doute qu'il en soit lui-même convaincu. Mais ce discours me parait d'une naïveté inquiétante pour la suite.

Il se demande si la pub rend les lecteurs suspicieux quant à l'honnêteté du contenu d'un blog. En général, je n'en ai aucune idée. Mais dans ce cas particulier, je tendrais à répondre que oui ne serait-ce que parce que cela marque par essence un tournant dans la ligne éditoriale de Novövision. Heureusement, si Narvic fait des erreurs et comme tout le monde se leurre parfois, à la différence des autres il finit généralement par l'admettre.

samedi 22 novembre 2008

Le déménagement de l'enfer

Bloggons nos malheurs. D'abord, il faut bien que j'admette que je suis engagée dans le déménagement le plus long de l'histoire de l'humanité depuis sa sédentarisation. Et le plus absurde. Dans la liste des trucs que ça se passe pas comme ça chez les autres :

- ne pas avoir de date précise pour quitter l'appart
- parce qu'on n'a pas de nouvelle de son proprio (donc de sa caution...)
- ne pas déménager et emménager le même jour, ni la même semaine
- déménager ses meubles à pieds à travers Montreuil pour les mettre dans une cave (aidée d'amis dévoués qui ont été exceptionnels) pour les récupérer deux semaines plus tard et les transporter dans le 19ème
- déménager tout le reste de ses affaires dans une twingo
- pour les amener dans l'appartement maternel sachant que l'ascenseur est en panne ce jour-là (demain)

Pourtant, ça a commencé en douceur ( certes aidée par une bouteille vodka cachée dans cette photo) :

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Et puis ça s'est corsé mais en restant limité à des pièces totalement inutiles (trouveras-tu le chat) :

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Y'a eu un vrai coup d'accélérateur, genre je fous tout dans des cartons... enfin version cosette, ça donne je fous tout dans des sacs plastiques (je sais Raphaëlle). Impossible à transporter seule dans une twingo.

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Mais a suivi une période d'abattement (en ce moment) en me rendant compte qu'il restait encore quelques bricoles à emballer et déplacer (encore plus impossible à transporter seule dans la même twingo) :

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Je vais chercher la bouteille de vodka.

mercredi 19 novembre 2008

Du branding à Lacan - soi comme un autre

Bon... On va un peu lâcher Pascale pour tenter une approche plus intello. 
Mais on commence en douceur avec une autre arnaque un autre excellent article sur le sujet, rien que le titre est porteur des plus belles promesses poétiques : « le personal branding ou comment se positionner comme une marque ». Pour un individu, se positionner comme s'il était une marque est effectivement un objectif majeur dans sa construction et son épanouissement.  
Pas besoin d’un diplôme de marketing pour créer votre propre marque personnelle : du bon sens, de la persévérance et du goût pour l’introspection suffisent !” 
Mais de l'introspection positive, pas de l'introspection qui cherche les névroses. Plutôt le type de questionnement autoréflexif qui vous fait vous demander quelle fleur vous seriez. 

Construire sa marque personnelle, explique Béatrice Cuvelier, c'est mettre en œuvre une démarche qui prend en compte vos compétences, votre personnalité, vos qualités distinctives pour en dégager une identité unique.”
Autre approche pour définir la marque personnelle, celle de Peter Montoya, le pape américain du Personal Branding : « Votre marque personnelle, c’est tout simplement l’idée claire, forte et positive qui vient immédiatement à l’esprit des personnes qui vous connaissent quand elles pensent à vous ». 
En fait, votre “marque personnelle” ressemble étrangement à un assemblage de vieilles notions complètement ringardes comme la personnalité ou la réputation mais transférées à un objet/produit. L'originalité consiste ici à réifier l'humain. 

Non mais si Lacan et son putain de stade du miroir entendait ça... (subtile transition vers un truc chiant)

Entre l'apparition du net et le développement d'un certain système de valeurs (les deux étant évidemmment conjoints) c'est comme si l'humanité entière (enfin blanche riche occidentale) était restée coïncée au stade du miroir. 
En bonne pédagogue, je vous propose une petite illustration du stade du miroir lacanien : 

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Limpide n'est-ce pas ? 

Pour les sceptiques qui nouriraient un doute sur le sens de ce schéma, laissons la parole à Merleau-Ponty qui commente chez l'enfant la découverte de son reflet dans le miroir.  

"Reconnaître son visage dans le miroir, c’est pour lui apprendre qu’il peut y avoir un spectacle de lui-même. Jusque là il ne s’est jamais vu, ou il ne s’est qu’entrevu du coin de l’œil en regardant les parties de son corps qu’il peut voir. Par l’image dans le miroir il devient spectateur de lui-même. Par l’acquisition de l’image spéculaire l’enfant s’aperçoit qu’il est visible et pour soi et pour autrui." 
(in Les Relations à autrui chez l'enfant)
L'analyse s'applique de façon troublante à la problématique de l'identité numérique. 
On dirait presque que Merleau raconte les premiers jours de mon inscription sur myspace. Les réseaux sociaux ne sont qu'un immense spectacle de soi-même où l'on devient spectateur de l'identité numérique qu'on se crée, spectacle pour les autres et spectateur des autres. 
L'architecture des sites en elle-même n'est qu'un réseau de miroirs d'individus, de reflets numériques.  
La différence essentielle étant que l'image spéculaire que découvre l'enfant dans le miroir lui est imposée. Il pourra modifier son apparence - pour autant il y aura toujours une image dans la mesure où le miroir n'est qu'une étape dans la confrontation aux autres, alors que le fait d'avoir une identité numérique relève d'un choix (en tout cas, pour le moment). 

"L’image propre en même temps qu’elle rend possible la connaissance de soi, rend possible une sorte d’aliénation : je ne suis plus ce que je me sentais être immédiatement, je suis cette image de moi que m’offre le miroir. Il se produit, pour employer les termes du docteur Lacan, une ” captation ” de moi par mon image spatiale. Du coup je quitte la réalité de mon moi vécu pour me référer constamment à ce moi idéal, fictif ou imaginaire, dont l’image spéculaire est la première ébauche." 
Je jouis. 
Même si on a l'impression de tout contrôler (c'est-à-dire de tout mettre en oeuvre pour paraitre à son avantage), on est pris dans le même sac à merde identitaire qu'un enfant au stade du miroir. Si l'imposition du reflet est moins brutale puisque l'adulte ne cesse d'orienter son profil (comme on pencherait la tête à gauche devant le miroir pour paraitre plus beau), on se retrouve tout de même avec un double de nous, un double idéalisé au possible auquel on risque de se référer de plus en plus.  
Et on subit alors le même phénomène de "captation de soi" par son identité numérique. On est d'autant plus pris au piège enfantin de cette exposition perpétuelle de soi que constituent les réseaux sociaux qu'on est encore aux prémisses du phénomène. On découvre cet univers (son profil, sa page), on se l'approprie comme un nouveau jouet sans être éduqué pour, ni même préparé. Chacun improvise son mode d'emploi. (Improvisation totale puisque même sur le plan intellectuel le sujet n'a pas encore traité en profondeur.)  

"En ce sens je suis arraché à moi-même, et l’image du miroir me prépare à une autre aliénation encore plus grave, qui sera l’aliénation par autrui. Car de moi-même justement les autres n’ont que cette image extérieure analogue à celle qu’on voit dans le miroir, et par conséquent autrui m’arrachera à l’intimité immédiate bien plus sûrement que le miroir."  
Là, on retrouve une source d'inépuisables malentendus sur facebook ou myspace, l'impression d'avoir été arnaqué par le profil de quelqu'un - plus rarement la sensation d'arnaquer l'autre en se construisant un personnage. 


N.B. : je parle d'identité numérique en sachant que le terme évoque un flou artistique tellement il est employé avec des significations différentes. 
 

mardi 18 novembre 2008

Personal branding, part two

Aujourd'hui, dans notre quête éperdue et passionnée de notre « profil de marque » apprenons grâce à l'article intitulé : « Qu'est-ce qu'un leader ? » (je mets le lien parce que je ne veux pas que vous pensiez que j'invente).

Oui, je sais, on va m'accuser de m'acharner sur Pascale. Mais d'abord quand on crée un site web on s'expose publiquement – y compris à la critique - et il faut bien l'assumer. Et à plus forte raison quand on y propage des âneries intellectuelles, des approximations et des non-sens dans un but commercial (parce qu'évidemment, elle nous vend des stages de personal branding).
Revenons à notre sujet, le leader. Ca va être in extenso mais ça mérite.

"Du point de vue du Personal Branding, un leader est avant tout une personne qui a des qualités humaines, ainsi qu'une bonne connaissance du fonctionnement des êtres humains.
C'est quelqu'un qui sait parfaitement conduire ses collaborateurs sans ordonner, sans leur donner des ordres.
Il sait susciter l'envie d'agir, ainsi que la participation des personnes avec qui il travaille. Et il a la faculté de rendre les gens heureux de faire ce qu'il leur demande.
Lorsqu'il parle, il s'adresse avant tout à la personne qu'il a en face de lui. Et il sait adapter son discours à ses interlocuteurs."

Et maintenant, pensons à quelqu'un qui fut en son temps un leader : Adolf Hitler.
Du coup, la phrase : « il a la faculté de rendre les gens heureux de faire ce qu'il leur demande" prend une connotation irrésistiblement jubilatoire. Mais pourquoi pas, ça reste acceptable. Passons à la suite des caractéristiques du leader :
Il est à l'aise devant un auditoire et il s'intéresse sincèrement aux autres. Tant qu'ils sont blonds et grands.
Il est humble et généreux. Mouais... pas convaincue que ce soit la caractéristique première du leader.
Il a confiance en lui. Ou il est cinglé.
Il est authentique et sincère. Oui, c'est ce que je dis : il est cinglé.
Il a du succès tant dans sa vie professionnelle que personnelle. Ah Eva...
Il a de l'humour et déborde de joie de vivre. Ou alors il aime les chiens. C'est l'un ou l'autre.
Il ne vit pas dans le passé, car il a su tirer profit des expériences qu'il a vécues et cherche toujours le bénéfice qu'il peut retirer d'une situation. Tout à fait. Prenez une petite annexion des sudètes et tirez-en profit.

Mais surtout : "Pour lui, tout est possible, si on s'en donne la peine." Bah oui, ça Adolf il l'avait bien compris.

Evidemment, j'utilise un procédé que Pascale va trouver hautement malhonnête. Mais d'abord, ça me fait rire. Et par ailleurs, c'est très révélateur d'un certain état d'esprit que l'idée de "leader" soit forcément associée à une sphère positive. Etre le leader, c'est bien. Pourquoi, pour en faire quoi, ce sont des détails.
Mais le pire sur ce site, ce n'est même pas ce dégoulinant étalage de clichés sirupeux – sirupeux en apparence seulement puisqu'en réalité ils font appel à une idéologie odieusement agressive. Derrière le "soyez souriant, usez de vos qualités" il y a un relent de "soyez plus fort que les autres". Non, le pire c'est qu'elle pense penser. Pascale pense qu'elle a pensé, ou du moins synthétisé quelque chose. Elle doit être convaincue que ça tient intellectuellement la route, ce marketing de l'individu comme une brosse à dent, saupoudrée d'une vague dosette de boudhisme.

Finissons sur une note plus positive, Marilyn Monroe qui parait presque heureuse.

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lundi 17 novembre 2008

Personal branding, part one

Internet bouleverse plein de trucs blablabla. Et une des thématiques les plus intéressantes est celle de l'identité numérique parce qu'elle recouvre aussi bien le rapport à soi qu'aux autres et que c'est précisément l'enjeu des sites les plus visités.
Mais alors qu'il y a des milliards de choses passionnantes à dire sur le sujet, j'envisage de me lancer dans une thèse sur le sujet, se développe évidemment une branche business à travers le concept de “personal branding” applicable à son identité numérique certes mais également à sa vie quotidienne. Rien que le terme, anglicisme ou pas, est à vomir d'horreur. Enfer et damnation.
Sur cette arnaque/sujet, je me suis trouvée une nouvelle idole. J'ai découvert avec une fascination non dénuée de perversité le site de Pascale B. J'ai d'abord été sidérée par les propos tenus sur ce site, j'ai pensé que Pascale était une sacrée spécialiste dans le foutage de gueule. Malheureusement, une lecture plus approfondie me laisse penser qu'elle est sincère.

Prenons le thème "Optimisez vos rencontres lors d'une soirée".
(Vous me direz, au moins elle, elle sait faire un titre de post cohérent)

Ca commence très bien puisque développer son business, trouver un boulot ou se faire des amis ça se gère ave la même recette. "ou que vous souhaitiez simplement vous faire de nouveaux amis, il est important de vous préparer et de faire le point sur vos intentions avant même de vous rendre à une soirée où à un événement, et de savoir exactement ce que vous cherchez." (les fautes d'orthographe sont d'origine).
Déjà, aller à une soirée en se disant "ce soir, j'me fais des amis pour la vie", ça ne marche pas. Ca, ça marche avec "ce soir, je me fais vidanger la moule."
Le premier conseil me paraissait judicieux : posez-vous des questions. Oui, toi, pauvre chose qui part en soirée en te disant "je vais me faire des amis", effectivement, je pense qu'il serait bon de te poser des questions. Malheureusement, la question primordiale proposée par Pascale, c'est "combien de gens souhaitez-vous rencontrer ?"

Deuxième conseil indispensable : "N'oubliez pas de venir loti de votre plus beau sourire et d'un moral au beau fixe. Et si vous êtes dans le grisou, nous vous conseillons de faire quelque chose qui vous mettra de bonne humeur… Des trucs comme :
Écouter « Rire et chanson » à la radio (lol)"
La lolerie se passe de commentaire n'est-ce pas. Mais pas cette obsession du bien-être, cette obligation d'afficher une indéfectible bonne humeur. On n'a pas le droit d'être déprimé, énervé ou triste. Non, ça c'est mal. Ca fait fuir les gens. (Pourtant, dans ce genre de soirées chiantes, les gens les plus sympas sont toujours les râleurs). Plutôt que de faire preuve de mauvais esprit (un truc de looser ça), il faut se scotcher un sourire béat sur les lèvres quoiqu'il vous en coûte quitte à refouler au maximum et à, après quelques années, aller égorger votre voisine de palier parce qu'elle faisait trop de bruit et que le démon de minuit vous l'avez ordonné.


« Le personal branding s'adresse à ceux qui souhaitent développer une cohérence entre ce qu’ils font et qui ils sont. »
Parce que la grande question de l'identité, le personal branding, il vous l'a réglé en deux coups de cuillères à pot. Il y a l'essence de vous-même d'un côté, vos actions de l'autre, et ça n'a rien à voir. On n'est pas ce qu'on fait n'est-ce pas. C'est pas parce que je marche sur la gueule de mes collègues pour réussir que je suis quelqu'un de méprisable.

Pascale nous parle également littérature philosophique et cite un de ses ouvrages de référence (j'avoue que j'ai un doute sur la véracité du titre) : « Tous les marketeurs sont des menteurs, Tant mieux, car les consommateurs adorent qu'on leur raconte des histoires ». On passe sur le brouillage de sens entre « menteurs » et « histoire » qui semble constituer la base intellectuelle du livre – si on s'arrête sur ce genre de détails, j'en ai pour 10 posts.
Bref, un ouvrage qu'elle considère comme un des « bijoux de réflexion sur la question. Pour tenter de résumer ce que monsieur Godin nous dit, je commencerais par le constat d'un marketing qui change. Et heureusement, car nous sommes tous d'accord sur le fait qu'il était tant qu'il y ait du renouvellement dans ce domaine. Nous sommes tellement assaillis par la pub, qu'elle n'a plus beaucoup d'impact sur nous. »
Et ça, vous comprenez bien que pour Pascale c'est dommage. C'est pas du tout un soulagement de cesser de se faire récurrer le cerveau.

Avant de lui confier le développement de ma marque personnelle, j'ai voulu savoir qui est Pascale Baumeister. Et je n'ai été qu'à moitié étonnée de constater qu'il s'agit de quelqu'un qui visiblement a longtemps cherché sa voie : diplôme de commerce, architecte d'intérieur, créatrice de costumes de théâtre, commerciale, formatrice, coach. Coach ? ... Finalement, le personal branding, c'est peut-être ça, une resucée du coaching qui était lui-même une ânerie inspirée de... on sait même plus quelle connerie antérieure.


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dimanche 16 novembre 2008

Retour en photos

Ok, j'ai déserté depuis quelques jours ce qui engendre chez moi un désagréable sentiment de culpabilité. Exactement pour ça que je redoutais de faire un blog, me rajouter un petit tiret sur la liste des choses hebdomadaires "à faire absolument" au risque de tomber dans la tirade "argh je suis une immonde crotte, j'ai pas blogué, incapable de tenir mes propres impératifs, allons-nous pendre à ce réverbère".
Donc, pour rattraper mon retard, m'y remettre en douceur, cuver tranquillement la cuite de la veille, et parce que c'est dimanche, c'est photos. Surtout que j'ai un nouveau format qui permet de mettre des photos gigantesques et mon incroyable talent de photographe méritait au moins ça.

J'ai commencé la semaine en me sentant un peu comme ça :


Si, si, c'est assez parlant comme état d'esprit.

J'avais besoin de prendre du recul, de me ressourcer, me recentrer sur des fondamentaux, essayer de comprendre ma place dans l'univers. Du coup, j'ai fait ça :



Ce qui, en substance, ne signifie pas que j'ai pratiqué du bondage en talons aiguilles dans un bordel du 16ème mais simplement que je me suis trainée à h&m pour la sortie de la collection Comme des garçons. Après avoir constaté qu'une nouvelle fois on essayait de nous entuber en nous vendant des vestes pré-déchirées et moches, j'ai acheté un collier à 2,95 euros (fascinant) qui a eu l'incroyable pouvoir d'éloigner toutes mes interrogations angoissées sur la rupture amoureuse, connait-on jamais vraiment quelqu'un, que signifient ces cinq années de ma vie. Un peu le collier pour solde de tout compte.
Complètement rassérénée par cet achat (putain de société de consommation), j'ai constaté que d'une c'était bientôt Noël (argh... laissez-moi mourir en paix) et de deux que les vitrines de Noël des grands magasins étaient de plus en plus anxiogènes et s'adressaient sans doute plus aux blogueuses de mode qu'aux gamines de cinq ans.

Absolument parfait pour faire des cauchemars. Tu as six ans et on va te faire découvrir l'expression "crise d'angoisse". Un peu comme les pseudos films pour enfant devant lesquels les parents collent leurs mioches : "Tiens ma chérie, regarde le magicien d'Oz" et paie-toi une phobie à vie sur les sons de cloche ou les épouvantails. "Et si on allait voir Hansel et Gretel" où tu apprends que tes parents seraient prêts à t'abandonner dans une forêt parce que tu leur coûtes trop cher (apparemment une pratique courante au Moyen-Age) et que les autres adultes veulent simplement te bouffer.



D'ailleurs, la photo de la blondinette en arrière-plan me rappelle une campagne pour sauver les enfants battus.

mardi 4 novembre 2008

Yahoo news, the end

Dans la série Yahoo! fait notre bonheur quotidien :



Celle-là, c'était juste pour le plaisir.

A Yahoo, ils aiment beaucoup, passionnément les sondages et autres enquêtes de fond. Aujourd'hui (c'est-à-dire hier) vous avez droit à ça : "Selon un récent sondage, les hommes fréquenteraient les blondes pour 's'amuser' mais préfèreraient épouser les brunes." Avec des infos essentielles ET absurdes "seuls 18% des hommes interrogés épouseraient une blonde" ou "49% pensent que les brunes sont des femmes plus aimantes" et "près de 48% pensent aussi que les brunes sont meilleures cuisinières". On se croirait presque dans un reportage d'Infos du Monde. Ca me stupéfie. L'idée de ce genre de sondage c'est évidemment de ne jamais expliquer selon quelles méthodes ils ont été faits, les questions exactes qu'on a posées aux gens. Les réponses sur les qualités culinaires des brunes peuvent tout à fait avoir été obtenues en montrant au panel une série de photos de blondes mangeant du Mc Do et des clichés de brunes dans une cuisine hight-tech avec une toque sur la tête. Et la question "En vous basant sur les documents devant vous, pensez-vous que les brunes sont de meilleures cuisinières ?"

Au demeurant, ce n'est pas catastrophique, n'est-ce pas. Ca ne sert qu'à la propagation de vieux clichés. Parce que même en imaginant que le sondage a été fait des conditions à peu près acceptables, son traitement dans l'article ne mentionne pas une fois les mots de "stéréotype" ou "préjugés". Pas de remise en question. Non c'est posé comme une espèce de vérité puisque c'est le ressenti d'une majorité. Le nombre fait la vérité.
Cet exemple est tiré de la catégorie Insolite, ont pas osé le foutre en sciences quand même. Cette catégorie Insolite est très largement alimentée par Zigonet (dont je ne suis pas certaine que le nom ne fasse allusion qu'à zygomatic et net) un site où ils ont donc ré-inventé le jeu des journalistes - "chiche de placer hypothénuse dans ton papier sur le PSG" devient à Zigonet "chiche de ne pas mettre cliché ou stéréotype dans ta bouse sur les brunes".

Plus emmerdant, c'est quand ce mauvais traitement est appliqué aux enquêtes scientifiques. La rubrique Santé, c'est un pur festival. Si vous êtes déprimés un soir, je vous conseille vivement d'aller y jeter un oeil. Par exemple ou là. (en résumé, vous y apprendrez que l'heure d'été tue mais pas l'heure d'hiver et que pour arrêter de se droguer il vaut mieux être bien entouré).

En général, pour arriver à ça, on a une publication scientifique lue en biais par une personne et reprise par cinquante derrière. Le jeu du téléphone arabe appliqué à la science. En bout de chaîne, on arrive donc sur Yahoo avec des révélations comme "on a trouvé le gène de la dépression". Evidemment, on n'a pas trouvé le gène de la dépression, évidemment c'est un raccourci dénué de sens, évidemment la dépression c'est pas juste une histoire de gène. Et a priori, dans la publication scientifique qui faisait état d'une étude menée sur des souris on ne parlait même pas de dépression parce que parler de dépression nerveuse pour des souris c'est un peu abusif.
Le résumé yahoonewsé d'une enquête scientifique est relève donc d'un art. (Le titre est yahonewsé, le contenu c'est de l'AFP). A partir de l'étude, on extrapole, si possible en remplaçant les termes scientifiques par des termes de la vie courante (qui au final ne désignent pas du tout la même chose) et on transforme les hypothèses en certitudes en balayant toutes les précautions de rigueur. Comme il en parle aussi.