samedi 31 octobre 2009

Mes amis




Mes amis ont toujours eu un point commun : appartenir à cette catégorie de personnes pour qui les choses ne vont pas d’elles-mêmes. Les choses étant en premier lieu la vie. Pour certains, la vie, ça va de soi. Pas la vie au sens des emmerdes. Tout le monde rencontre des emmerdes plus ou moins douloureuses ou graves. Tout le monde a des difficultés. Mais certains, en-dehors des périodes d’emmerdes, et bien, ils vont bien. Enfin… Ils voient pas pourquoi ça irait pas. Si ça va, c’est que ça va. Et puis ça va ou ça va pas. Pour d’autres, pour mes amis, c’est différent. Etre en vie n’est pas une chose naturelle, simple qui se vivrait avec une facilité innée. Cette facilité-là, ils ne l’ont pas eue à la naissance. On les a floués à un moment très lointain, tellement lointain qu’ils ne s’en souviendront jamais. Face à ça, ils ont des réactions différentes. Certains aspirent à l’acquérir même si ça leur demandera des années de travail sur soi. D’autres espèrent ne jamais l’avoir, toujours vivre l’existence comme un mystère difficile, et même douloureux, parce que ça leur semble plus beau, ou plus juste, ou plus eux-mêmes, ou plus inspirant. Avec ma meilleure amie, on voulait juste trouver notre équilibre dans ce déséquilibre total. Trouver une voie médiane qui nous permettrait de vivre sans être totalement les victimes de ces grands huits existentiels. S’accorder un peu, de temps à autre, avec le monde. Et parfois être encore suffoquées par son intensité. Parce qu’il ne s’agit pas d’être déprimé par un faisceau de causes structurelles et conjoncturelles précises. Il fait moche, je suis seul, j’ai pas de thune, je me suis engueulé avec mes parents. C’est autre chose. C’est un sentiment d’absurdité qui peut étouffer. Mes amis, j’en ai vus s’effondrer. S’écrouler. Tomber dans des gouffres de souffrances. Vibrer comme personne. Avoir la chair de poule pour la magie d’un instant. Et être prêts à rechuter cent fois pour cet instant-là. Et tous ceux qui paraissaient ainsi si totalement inaptes à l’existence sociale qu’on exigeait d’eux, c’est également ceux qui vivaient les jours avec le plus de puissance. Certains en rêve, certains préféraient s’imaginer des vies différentes et des super-pourvoirs. D’autres restaient enfermés chez eux à écouter toute la musique existante ou regarder tous les films du monde. Et puis ceux qui y allaient quand même, qui pensaient que leur fragilité c’était leur force poétique et qu’il fallait l’éprouver face au monde, de Londres à Milan. Aucun n’avait de solution, trop bien placé pour savoir que le problème c’était précisément qu’il n’existait pas de solution, mais chacun a fait son choix. Et forgé une vie différente.
Mes amis auront toujours quelque chose de l’adolescence, quoiqu’ils en disent, quoiqu’ils fassent. Mais la plupart s’en sort bien. Pas tous. Certains sont restés coincés quelque part sur le bord du chemin, sans aucune aide possible.
Et une, celle qui m’a fait lire la Modification de Butor, vit dans la rue depuis dix ans. Et elle, l’intensité de la vie et les grandes phrases sur l’existence, elle en a plus rien à foutre. Pourtant, s’il y en a une qui supporte l’absurdité au jour le jour, c’est elle.    

lundi 26 octobre 2009

tentative de socialisation extrême

Cette semaine, j'ai mené une expérience inédite, interdite, immersive... ah non, ça, ça veut rien dire. Bref, j'ai fait une semaine totale. Une semaine totale, c'est une semaine sans une seule soirée, et donc encore moins une journée complète, seule chez moi. Une semaine entière passée dans le vaste monde avec des gens. Il faut savoir que le goût de l'aventure, l'exotisme du vaste monde, la socialisation avec le tout venant, le principe de réalité, l'altérité, c'est pas trop trop mon truc. Mon truc c'est couette + chat + télé + ordi + clopes + chocolat + pyjama.
Il faut aussi savoir que quand j'étais très petite, j'étais à la Maison Verte. La Maison Verte pour ceux qui n'ont pas fait un master de sciences et histoire de la pédagogie, c'était un établissement monté et animé par Françoise Dolto pour appliquer ses beaux préceptes éducatifs du genre "socialisons les enfants en douceur". Je devais avoir deux ans et force a été de constater que j'ai eu l'immense fierté d'incarner l'échec total de Françoise. La socialisation en douceur sur moi ça a donné que je préférais aller jouer avec les robinets (j'étais fascinée par l'eau) plutôt qu'avec les autres enfants. Et que quand ils s'approchaient de mon robinet, je leur jetais un regard mauvais. Pire, quand j'arrivais là-bas le matin avec ma mère, je vérifiais direct et si je voyais un enfant à ma "place de robinet" j'étais prise d'une brusque envie de me jeter par la fenêtre ce qui, vous l'avouerez, est plutôt rare pour un gamin qui est à peine doté de la conscience de soi.
Et là, alors que déjà le fait de travailler 40 heures par semaine dans un open-space réduit considérablement ma marge de glandouille en solitaire, j'ai décidé de tester mes limites en cumulant journées de 10 h de taff puis sorties. Je sais pas... une crise de schizophrénie témérité du genre "voyons ce qu'aurait été ma vie si j'avais réussi à supporter la compagnie des gens plus de trois heures par jour".
Et bin ma vie elle aurait juste été fatigante.

Il y a quand même un miracle inexplicable (mais qui en fait s'appelle internet) c'est que malgré tout j'ai des amis en or. Par exemple : Sylvain



Sylvain mon-ami-du-sud, la seule (deuxième) preuve à ce jour que passée la Loire, les gens peuvent encore être formidables. C'est le mec qui a, chevillées au corps, des valeurs comme l'amitié, le sens de la fête, de l'hospitalité, l'amour de la bonne bouffe. Vous voyez en gros l'état d'esprit. Et Sylvain il est monté sur Paris pour une soirée, une seule, juste pour le plaisir de me voir (parce que même Facebook parfois a ses limites). Et Sylvain il a bien fallu l'héberger. Chez moi. Et là, le cliché de Sylvain découvrant le sens de l'hospitalité parisien :

un chat est caché sur cette photo...



Son lit, de plus près, fait avec amour. (Le chat de plus près aussi mais pas avec de l'amour.)



Autant dire que dans J'irai dormir chez vous, je vous l'aurais bien accueilli moi le Antoine de Maximy.

Cette semaine, j'ai également rencontré un autre individu de la même caste haann... non, je n'ai plus le droit d'employer ce mot sinon y'en a qui vont me hacher les couilles sous prétexte que j'ai rien compris à la grande civilisation indienne.
un individu donc hautement asocial dans lequel je me suis reconnu et que j'ai essayé de socialiser à coup de subtils : "BAH PARLES AVEC LES GENS HEIN, ILS SONT GENTILS LES GENS TU SAIS OLIVIER, TENEZ LES GENS PARLEZ DONC AVEC OLIVIER IL EST GENTIL". Finalement, Olivier a préféré se plonger dans la lecture de l'excellentissime Dictionnaire de la Mauvaise foi musicale.



En l'occurrence c'était l'anniversaire d'Anaïs de Brain Carayon, la sexy et chevelue patronne.



Notez le regard plein d'amour que môman Anaïs porte sur ses petits (elle est émue parce qu'en ce moment ses petits sortent des livres).



Par contre, Valentine n'est pas émue, elle est floue.



L'excellentissime dictionnaire.



Et puis il y a eu le Bal Jaune et une bonne photo prise à quatre mains. (Je comprends même pas comment on a réussi avec Stance mais on tenait tous les deux l'appareil).



D'ailleurs, le lendemain, le même Stance en modèle rêveur et décontracté.



Non mais regardez : j'ai vraiment vu des gens. Des personnes. Qui communiquent entre eux sans ordinateur et habillés en tenue de soirée.



Le nom du bar en face.



Le problème d'être beaucoup sortie, c'est que j'ai trop de photos... Mais celle-là est importante parce que c'est Nadia Daam (Nadia Daam est une star sur mon blog, elle me ramène au moins 5 visites par semaine via Google rien que sur son nom). Signalons que Nadia rit-pleure parce qu'elle est surprise d'avoir des amis à son anniversaire (qu'est-ce que vous voulez, c'est un vrai coeur d'artichaut cette meuf). Et que cette photo a été prise dans le noir, comme ne l'indique pas la lumière.

lundi 19 octobre 2009

Twitter + Marilyn Monroe


Je crois que j'ai déjà évoqué ici mon opinion toute personnelle sur Twitter : Twitter c pa b1.
Bon bin j'ai quand même réussi à en faire un article pour Slate où j'explique ma position de façon un peu plus nuancée. Attention, ce papier constitue évidemment de la part du patron de Slate une tentative d'homicide indirecte contre moi.
"Titiou, tu nous fais un article pour donner ton opinion sur Twitter ?"
= ou > à
"Tiens, prends ce parachute crevé lesté par trois tonnes de plomb pour sauter de l'avion".
Une des raisons de mon aversion pour Twitter, la voilà : "l'ambiance de la twitosphère française. Soyons clairs : le twitter français c'est le plus grand concours de bites jamais organisé dans notre pays. Un genre d'olympiade du phallus. (Auquel les femmes participent évidemment mais plus souvent en tant que spectatrices depuis les gradins: si les filles sont très suivies, elles seraient beaucoup moins retweetées que les hommes.)"
[Je me demande si le code du bon goût de Nadine de Rothschild autorise de s'auto-citer...]
Mais outre cette semi-boutade, il y a tout le problème que pose le web de flux - et dont Narvic parle très bien ICI.

Bref, la suite de mon analyse dont la finesse n'a d'équivalent que... bah pas mal de choses en fait... EST LA.

Et sinon, l'espèce de détestation que provoque le net en ce moment commence à devenir risible de la part d'intellectuels qui se refusent à penser le web et dont les discours ne prouvent à longueur de temps que leur méconnaissance totale du sujet. On a eu Finkielkraut pour nous expliquer que l'internet est une poubelle, pour Jacques Séguéla le net est la plus grande saloperie que l'homme ait inventé (j'ai dit "intellos" mais bon... élargissons).
Ils réclament tous un débat pour réguler le "far-west de la toile" mais si le postulat de base c'est "cette grosse merde nous pète les couilles, le web c'est les ordures de l'humanité" je ne suis pas certaine que le débat va être fructueux.
Comment peut-on oublier quelques règles de base ?

1°) internet est un médium
2°) sur internet, les commentaires ne sont pas l'expression de tous mais d'une minorité. L'écrasante majorité des internautes ne commente pas
3°) on ne peut pas résumer les bouleversements que la connexion internet induit dans les rapports sociaux, dans l'accès à la connaissance, dans la liberté d'expression et de création, dans le système de réflexion à une simple sentence du type "c'est sale, il faut le nettoyer". Internet induit des question trop importantes pour être réduites à l'antithèse propre/sale, bien/mal. Oui, il y a des problèmes, oui, il faudra réguler mais si on régule sans comprendre ce qu'on essaie de changer, on n'ira nulle part. Au mieux on aboutira à des lois techniquement absurdes comme Hadopi, ou des lois politiquement hypocrites (comme Hadopi présentée par le même gouvernement qui souhaite tant poursuivre la réforme du statut des intermittents).

jeudi 15 octobre 2009

vous avais dit que j'étais blogueuse ?

J'ai une terrible envie de bloguer mais je sais pas quoi dire.

Bon... Je pourrais parler de l'endroit où je suis présentement tenue prisonnière en train de passer les plus douces heures de ma semaine en compagnie de gens qui disent "c'est bon ça" toutes les dix minutes qui... OH NON MON DIEU... de gens qui s'apprêtent à aller manger à la cantine. Les fous.
Moi je mange à la cantine qu'une fois par semaine pour la simple raison que je ne mange qu'une fois par semaine.

Ce matin, ma voisine m'a demandé "mais tu mets un casque pour écouter de la musique ou pour pas nous entendre ?"
Je l'ai regardée en silence avant de répondre :
- Pour pas vous entendre.
J'envisage de signer un nouveau contrat d'édition pour un manuel qui s'intitulerait "comment bien s'intégrer dans son entreprise".

Je reviens de ma pause déjeuner (= boire un café crème en terrasse). Malheureusement, je peux pas vraiment raconter mon travail pour cause de classé ultra-confidentiel.

Coup de téléphone d'un ami pour m'informer que selon un architecte de sa connaissance, des études ont prouvé que l'open-space avait des conséquences désastreuses sur le bien-être des salariés. Le problème ne vient donc pas de moi. Je ne fais que réagir logiquement à mon environnement extérieur.

Et sinon, prenons deux minutes pour balancer un peu. Tout à l'heure, l'ancien chef du Figaro me dit "on se connait, on s'est déjà croisés, non ?
Je réponds "sûrement, mais je sais pas où".
Et là, dans un murmure langoureux, il me dit "dans un rêve peut-être".
LOL +++

Un constat simple mais qui s'impose comme une évidence : ça fait 15 minutes que le temps s'est arrêté et ça n'a l'air d'inquiéter personne.

lundi 12 octobre 2009

j'aime l'art moderne

Micro-post juste parce que c'est génie (Merci Morgane)
Des photos de mouches mortes qui s'amusent LIEN ICI

C'est beau comme un lundi au travail. Je sais pas pourquoi, ça me fascine.







dimanche 11 octobre 2009

Où on découvre ma véritable vocation : la peinture


Evidemment, j'ai une vie sociale réduite au néant le plus absolu. La perspective d'aller dans un bar avec des gens qui font du bruit me rappelle étrangement le bureau. Parce que oui, j'ai eu une révélation, en réalité, un bar c'est un open-space de l'amusement. Donc ça reste un open-space. C'est exactement pareil. Vous êtes enfermé dans un endroit avec des gens dont vous subissez les discussions, vous devez sortir pour fumer, vous n'avez pas le droit de vous allonger si vous êtes fatigué et vous buvez de l'alcool (à mon travail, on boit, on boit pour oublier). Et pire, des fois, y'a des gens à la table d'à côté qui vous regardent pour vérifier que vous vous amusez. Et quand c'est pas le cas, vous êtes étreint d'un sentiment fort désagréable de honte, et ils chuchotent entre eux "Oh... bah dis-donc, ça rigole pas trop à côté..." [Nein, le travail ne me rend pas paranoïaque. Je sais que les gens font ça pour une raison implacable, c'est que moi aussi, je le fais. Je regarde les couples qui s'emmerdent au restau et telle la vipère je médis : "y'en a qui savent passer une super soirée". Or, je vois pas pourquoi les gens auraient moins de mauvais esprit que moi. Pour ceux qui avaient encore un doute : je suis parisienne.] Bref, et ça, ça vous rappelle pas un peu votre collègue qui glisse un coup d'oeil à votre ordinateur en passant ?
Retenez bien cette morale les enfants : on vous dit "cet endroit-là il est pour le travail et celui-là il est pour s'amuser". Mais pour de vrai, c'est le même endroit.
Conséquemment, après mes dix heures d'open-space de travail, mon petit corps (qui a passé la journée à me hurler "Sors-moi d'ici! Pars loin!") est habité par une envie irrépressible de rester à la maison et de s'écrouler devant la télé. Bien sûr, ce n'est pas mon cerveau qui me demande ça. A ce moment-là, mon cerveau est off depuis bien longtemps, depuis précisément 16h30 - je sais pas si c'est moi qui suis restée bloquée sur l'horloge biologique d'une écolière ou si c'est l'école qui a trouvé les horaires parfaits, mais passés 16h30, y'a plus moyen de reconnecter les synapses.
Et je ne veux plus jamais en entendre un me dire "vraiment, je comprends pas les chiffres d'audience de TF1". Moi si. Je comprends. D'ailleurs, j'ai regardé Tournez manège. Mais ce n'est pas le sujet.

Ma vie avant :



Ma vie maintenant :



Du coup, ça réduit considérablement les séances photos. Pour ce dimanche, ce sera donc un post écolo (ok, c'est nul, je sors).
[Je sais que j'ai un talent inné pour le dessin, donc je préfère ne pas trop m'apesantir dessus, je voudrais pas vous écraser du poids de mon incontestable supériorité. Ceci étant, si un prof de dessin souhaite que j'intervienne pendant un cours pour expliquer une partie de ma technique, c'est négociable.]

Une anecdote absolument fascinante. Un soir d'été, je dînais avec mon coach. Pris d'un coup de folie, nous décidâmes de commander des desserts. Je choisis le fromage blanc aux fruits rouges. Coach demande autre chose qui n'était plus servi et, sur les conseils de la serveuse, se rabat sur un coulis de fruits rouges à la crème. La serveuse s'éloigne. On se regarde avec coach dans un silence réflexif. Et finalement, il brise le tabou et me dit : "tu crois qu'elle va oser nous apporter le même dessert mais inversé ?"
Et voilà la réponse : (avec Coach regardant d'un air dubitatif ladite serveuse)



(Constatez vous-même à quelle misère narrative je suis réduite. Demain, je vous raconterai le jour où Cécile G. a repris trois fois des frites à la cantine alors qu'elle venait juste de dire qu'elle était au régime.) (Parenthèse : non Julie F., je ne parle pas de toi, ce n'est pas un message subliminal.) (Sache tout de même que Lorie est accro au nutella)  (elle l'a dit à Panique dans l'oreillette) (quand je vous jure que j'ai pas de vie sociale, je mens pas) et avoir un point commun (y'a quelqu'un qui arrive à suivre la progression de cette phrase) (ah oui ?) (certain ?) (allez, fin des parenthèses sinon Simone de Bougeoir va me faire un procès) avoir un point commun avec Lorie, c'est la honte (et là par contre y'a un message secret destiné à quelqu'un qui aurait dit que Lorie est jolie alors que non elle a la tête de la fille de ma charcutière, si j'avais une charcutière autre que Herta).

Idée de déguisement pour rendre une sympathique visite à mon éditeur :



Un bingo Brain vu de l'extérieur pour changer.



Pour le plaisir du lol



La seule pause de la semaine



La copine à qui je lance un appel solennel pour réussir un jour à se voir (mais chez toi hein). Si tu te reconnais, contacte-moi.


vendredi 9 octobre 2009

Kata-Sutra

Oulalalalalalala...
Avant tout, faut cliquer pour aller lire et voir avec des images qui bougent (des images d'adolescentes à peine vêtues) mon clip de la semaine sur Brain.
Maintenant que tu as vu un assemblage de rouges à lèvres et de donuts au chocolat sur fond d'arc-en-ciel (ainsi qu'un asiatique qui bouge les bras), on peut continuer.

J'aurais une foultitude d'évènements à narrer mais pas eu le temps ni l'énergie suffisante pour le faire. Parce que je travaille hein, ne l'oublions pas - d'ailleurs, je peux vous assurer que mon entourage, lui, n'est pas prêt de l'oublier vu que je passe mon temps libre (et au travail via des sites 2.0) à leur répéter que vraiment c'est trop trop dur pour moi, pauvre petite chose malheureuse à la flore intestinale si facilement perturbée. Et l'entourage m'écoute patiemment ALORS QUE de manière générale, mon entourage se fait chier dans des boulots à temps plein depuis au bas mot 5 ans (non mais sérieux, comment ils font ?). Mais l'entourage, ils sont gentils, ils ont compris que pour moi, c'était vachement plus dur que pour tous les autres du monde parce que je suis particulière.
Merci l'entourage.
Je pourrais développer sur meilleur ami avec qui on fait semblant d'être fâché et qui m'a pokée. (Je crois qu'il est temps de s'interroger sur ce brusque come-back du poke dans nos vies.)
Je pourrais vous expliquer pourquoi le travail ça me réussit pas du tout et comment je suis en lice pour la palme de pire collègue du monde (alors que lundi dernier, jour de son arrivée, la nouvelle stagiaire concourrait déjà pour celle de "meilleur employé du mois" dixit le patron, me suis demandée s'il fallait me sentir visée.)

Mais on est vendredi et le vendredi il y a une obligation morale à parler de sexe. Alors aujourd'hui, je vais vous conseiller l'achat (la lecture, on s'en branle, ce qui compte c'est l'acte de paiement - c'est un peu comme avec le psy) d'un ouvrage :



Hou... Mais que c'est beau et appétissant. Et comment on va courir ventre à terre jusqu'au point de vente le plus proche et agiter ses petites mains de geek - à la manière du meilleur ami chinois d'Uffie - devant les libraires (et si ça vous plait pas, Noël arrive à grands pas, y'a toujours des gens à qui on sait pas quoi offrir. Moi, c'est pour ça que je lis les bouquins en mettant des gants, je laisse pas de trace de doigts sur la couverture et je peux les refiler après).

Donc voilà. Mon/notre livre est sorti. Honnêtement, il est très coolos. C'est tout simplement le meilleur livre de chiottes que je connaisse. Attention, l'expression "livre de chiottes" n'a rien de péjorative. C'est juste que le format s'y prête. D'abord, c'est pas de la Littérature qui demande du temps, ensuite c'est pas de l'Analyse qui demande grosse concentration. Enfin, c'est une suite de textes (à peu près de la longueur d'un post) sur tous les sujets "rapport au sexe". En fait, c'est plus précisément tous les sujets rapport à la lose du sexe. Tous les trucs chiants (excellent billet sur les pets de foufe par exemple), toutes les expériences un peu humiliantes (brillant texte sur l'ex super chaudasse de votre mec). On y parle du côté un peu honteux du sexe en faisant fi, avec un courage et une témérité que Charles de Gaulle nous aurait envié en 1940, du glamour. Parce qu'il est temps de rétablir certaines vérités simples mais que les médias s'obstinent à nous cacher et que chacun d'entre nous participe à refouler.
- Baiser sur du sable mouillé c'est super pourri comme plan.
- S'étaler du yaourt sur la chatte ne soigne pas les mycoses.
- Les filles ne savent pas toujours intuitivement si les garçons ont éjaculé et ça, c'est quand même hyper pas pratique (surtout quand on simule).
Comme je suis quand même une putain de grosse feignasse de truie, j'ai pas mal recyclé de billets du blog MAIS pas seulement.

PS : concernant l'acte de paiement, sachez tout de même que je toucherai mon pourcentage sur les ventes en mars 2011. Voilà. Merci le monde merveilleux de l'édition.
Mars 2011.
Vous savez, vous, à quoi elle ressemblera votre vie en mars 2011 ?
Ca me procure la même sensation d'agacement que mon putain de visa à 110 euros.

jeudi 1 octobre 2009

Guide des chiottes n°12

De le guide de les chiottes de l'Inde.
De les vacances comment c'est trop un bon filon pour avoir matière à de les pleins de posts quand on rentre.
Dans un soucis de respect de l'hygiène farfelue des occidentaux, sur les sites touristiques, on vous propose ça :


et ça (en fait, plus connu en France sous le nom de "toilettes à la turque") :



Mais attention, j'ai une très grande nouvelle, l'Inde va se positionner en number 2 dans le classement des meilleures chiottes - rappelons que le n°1 c'était l'Escalme - (et comme ça, accessoirement, y'en a qui vont arrêter de m'agresser parce que j'ai osé dire que le système indien des castes c'est de la merde en barre à faire avaler aux pauvres). Attention magnificence :


Bon... OK, c'est dans un putain de palace. Mais, ce que vous ne voyez pas sur cette photo, c'est que sur les toilettes il y avait une petite coupette avec dedans deux fleurs de nénuphars. Posée sur le gros truc de la chasse d'eau derrière le siège, le truc que je sais pas comment ça s'appelle. Des nénuphars quoi. Ca m'a donné l'impression de pisser du Channel n°5.
Mais pour de vrai, ça ressemblait généralement à ci-dessous, sans le pq. Evidemment, là, on voit pas bien les moustiques. Donc pas absolument abominable en soi. Mais disons que j'étais pas partie avec les mêmes critères qu'à Paris de petit rebord pour poser son sac à main ou de miroir pour se remaquiller (en même temps, vous allez bientôt comprendre que me remaquiller était pas vraiment à l'ordre du jour).



Et juste pour la classe : les toilettes du Taj Mahal.



Et là je vous préviens solennellement que le premier qui me fait remarquer qu'il faisait chaud il est exclu, banni, voire même je trace son IP et je viens personnellement lui péter les dents à coups de laptop ET lui faire avaler toutes les touches de son clavier par les narines. Parce que OUI, c'est l'Inde, il fait 40 degrés, et oui, j'ai passé deux semaines avec le cheveu gras collé au crâne et le nez qui brille. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'on s'habitue. En gros, on est perpétuellement trempé. Et ça, même les meufs parfaites qu'on croise de temps en temps dans le métro à Paris aux heures de pointe en comprenant pas comment elles font pour être impeccables alors qu'on sue tous comme des porcs, même elles, elles y échappaient pas. D'ailleurs, il faudrait étudier si la quantité d'urine par individu est la même que dans un pays au climat tempéré. Selon moi, en Inde, on n'a jamais le temps de pisser, on a tout sué avant.