mercredi 30 juillet 2008

Google manitou

Il serait facile d'attribuer toutes mes réactions, mes humeurs, mes envies à ma NOUVELLE SITUATION DE FEMME CELIBATAIRE.
Ca serait même beaucoup trop facile et j'aime pas la facilité.
Donc le fait que j'ai googlé hier mes amours de jeunesse N'A RIEN A VOIR avec ma nouvelle situation de femme célibataire.

J'ai toujours été étonnée par le manque de curiosité de l'homme-dont-je-viens-de-me-séparer pour mon passé amoureux. Bref, il y a heu... une dizaine années hein quand même, j'ai vécu une histoire d'amour torride avec un tout jeune garçon à l'allure féline qui me faisait littéralement craquer. Je crois me souvenir qu'il était également terriblement capricieux. Il prenait la mouche pour rien, il boudait facilement mais comme sa peau était extra-ordinairement douce, il avait le droit. (Finalement, les droits humains ne tiennent à pas grand chose). C'était juste après la coupe du monde, il était grand, fou, impétueux et nul en anglais, ce qui lui avait valu de se retrouver en séjour en Angleterre avec la LEC et moi. Comme il avait brisé le coeur d'une des filles de notre "bande" (dans ce genre de circonstances, les groupes se forment très vite) il avait été plus ou moins exclu et moi, grande âme/coeur généreux/hormones en folie, je m'étais dévouée pour m'occuper de lui. Il s'appelait Matthias Degouy (je trouvais d'ailleurs une connotation particulièrement pornographique à son nom) et habitait Lapoutroie en Alsace. Je me souviens avec émotion de tous les détails de cette folle histoire, je m'imagine toujours qu'on va tomber nez à nez au coin d'une rue et, tenez-vous bien, j'ai encore le paquet de cigarettes anglaises qu'il m'avait offert (vous vous rendez-compte qu'il a quand même survécu à tous mes déménagements).
Tenez, voilà la preuve (avec la date écrite dedans de ma plus belle écriture adolescente et schizophrène).



Bref. Hier nuit, terrassée par les trente degrés de pollution bagnoletaise, je cherchais désespérément des noms de groupes pour un top 5 pour Brain (le meilleur webzine actuel, vous vous souvenez). Promenade clip sur youtube donc. Et Eagle eye cherry - notre chanson (en tout cas c'est ce que j'avais décrété de manière assez arbitraire à l'époque sans même l'en informer). Et hop, je lance google manitou.
Google manitou et Facebook m'ont effectivement trouvé un Matthias Degouy qui habite à Lapoutroie.
Et des photos.
Sauf qu'avec toute la concentration du monde, IL EST IMPOSSIBLE QUE CE SOIT LE MEME.
Et pourquoi me direz-vous. Pas qu'il soit devenu monstrueux, non. Regardez donc.



PARCE QUE SIMPLEMENT JE NE RECONNAIS PAS CET HOMME.
(Qui ceci étant a l'air fort sympathique.)
Mais, cette personne-là, je ne l'ai jamais rencontrée. Matthias était...
Et là, le choc. Parce que je me souviens de toute cette histoire en détails mais je m'aperçois alors que je ne me rappelle pas du tout à quoi il ressemblait.
Pas catastrophique, certes.
Mais comment se fait-il que même avec une photo sous les yeux, son visage ne m'évoque rien ? Rien. Niet. Nada.
Je le regarde, je me concentre sur les yeux, le nez et... non, connais pas.
J'étais folle amoureuse de lui, on a couché ensemble à un âge où c'est quand même un truc important et... Rien. Je vous jure, je n'ai jamais vu ce type, même y'a dix ans.

Il est évident qu'un autre Matthias Degouy né la même année et ayant la même adresse habite à Lapoutroie.

Le pire, c'est que la seule chose qui arrive à peu près à me convaincre qu'il s'agit bien de lui, c'est la photo de ses chiens.

mardi 29 juillet 2008

Et le pire de la télé - oui, je passe un bon été

Rupture ou pas, il y a des constantes dans la vie. Il y a surtout des constantes en été. L'été dernier, j'étais en couple, j'étais deux, et j'ai passé deux mois scotché devant l'écran de ma télé à mater le pire de la télé-réalité. Cette année, je suis célibataire, je suis une et je suis toujours scotchée à mon écran de télé. (Finalement, y'a pas grand chose qui change.)

Une de ces constantes c'est bien évidemment l'Ile de la tentation. Un peu le summer of love de TF1. Cette année, comme toutes les précédentes, on a été déçu par le premier épisode, on a soupiré "pfff... on connaît tout ça par coeur, Bob va boire et tripoter les nichons d'une tentatrice juste pour déterminer s'ils sont en silicone. Bobette va voir ça au feu de camp et, de rage, va vérifier si la bite de Mark a été rallongée et finalement, ils vont quand même repartir ensemble." On a pensé, bien naïvement, que cette année ne serait pas à la hauteur. On s'est aussi demandé pourquoi les candidats ressemblent de plus en plus aux tentateurs. (z'avez pas remarqué ? Sont tous aussi bodybuildés et imberbes.)
Mais que nous sommes naïfs mes pauvres enfants! C'était oublier qu'à chaque saison, on a LE cas - cliniquement appelé le cas Harry.
Cette année, un couple a débarqué avec une manière d'envisager le monde et la psychologie d'une simplicité désarmante. Martha et Thomas ont visiblement décidé de vivre leur aventure, et par la même occasion leur vie, sous le signe de la schizophrénie. "Chippendales, Thomas se transforme parfois en Shawn, l'homme sans limites, vénéré par tant de femmes" (phrase directement copiée du site de l'émission, rendons hommage à la verve des rédacteurs).

On est à l'exact opposé de Harry ou Ben, deux entubeurs de première classe qui au moins assumaient, voir même revendiquaient, leur dégueulasserie. Par contre, on est dans la droite ligne de Fou d'Irène. Mais alors que pour les frères Farrelly il s'agissait d'un moyen de dénoncer cette ambivalence humaine, de mettre à jour notre difficulté à vivre notre dualité, ici c'est un pur stratagème rhétorique qui permet de s'innocenter, de se déresponsabiliser à loisir. (Parce qu'évidemment, votre vraie personnalité, c'est votre côté ange). Le plus troublant c'est que la conjointe de Thomas/Hyde a complètement intégré cette dualité et pense sa relation amoureuse en fonction - ce qui nous a valu la déclaration la plus culte de la saison, on se la remet pour le plaisir :

"Ce n'est pas l'homme qui me dit "je t'aime"
ce n'est pas l'homme qui me prend dans ses bras le matin
c'est SHAWN"
Martha.

Mais Thomas/Shawn n'est pas le seul à souffrir d'un inquiétant trouble de la personnalité. Lindsay également, après avoir s'être tapé un tentateur, répète à l'envie "c'est pas moi, c'est pas moi qui ai fait ça." (Je précise que je me contre-fous que Lindsay et Léonard soient un faux-couple. Si je voulais mater un documentaire, je ne regarderais pas TF1.)

C'est à la fois désespérant et touchant de voir ces êtres humains découvrir l'emprise des pulsions sexuelles, être apeurés par leurs envies, par leur potentiel de bassesse et de perversité. L'indestructible noyau de nuit. Mais comment, comment donc peut-on envisager sa psychologie sous un angle aussi manichéen ? Intellectuellement, c'est une espèce de mix entre une analyse freudienne mal digérée de la dualité ça/surmoi et un relent de culpabilité judéo-chrétienne puisque Shawn est maléfique et Thomas angélique (c'est un peu Marie et Marie-Madeleine).


Pour ceux qui souffrent d'un problème de fidélité, retenez-bien cette leçon. Inventez-vous un double maléfique et lubrique qui vous permettra en toutes circonstances de répondre "c'est pas moi, c'est Shawn".

CE BLOG EST DEDICACE A ONDINE.

dimanche 27 juillet 2008

la pire des geekeries

Avec ce post, vous allez penser que je tombe bien bas mais sachez que ce site hautement divertissant m'a été conseillé par une des filles les plus jolies et fashionables de Paris. Et quelque part, c'est rassurant de penser que même elle a une vie secrète de geek. Parce que là, vous allez constater qu'on tombe exactement dans le pire du girls and geeks.
Dépravation absolue du monde moderne ou pépite de l'internet ?
Etrangement, les deux vont souvent de pair. Plus la décadence est accentuée, plus la moindre bouse passe à mes yeux pour une pépite d'or.
Ainsi de cette chose atroce donc, attention rien que le nom du site me fait vibrer de bonheur : ma-bimbo.com. Le principe de ma bimbo.com est simple : inscris-toi et mène la fascinante vie d'une poufiasse. La mienne s'appelle wendy3000. Matez comme elle est belle.



Vous noterez la modernité de l'esthétique (vous noterez également que wendy3000 est effectivement mon double virtuel puisque à ce stade du jeu elle n'a pas de mec et pas vraiment de logement).
Je ne sais pas ce qui a pris les créateurs mais la bimbo commence sa vie professionnelle par... une formation en boulangerie.
C'est présenté comme un jeu de mode mais en réalité, ce qu'il y a de fascinant c'est que le parcours se résume à faire "pour de faux dans un monde virtuel" tous les trucs les plus chiants de la vraie vie. Vous commencez quand même par aller vous inscrire à l'ANPE (pour trouver la fameuse formation de boulangère).




Oui, oui, ça fait rêver. Et puis il faut aller chez l'esthéticienne, le coiffeur, il faut faire les courses à la supérette et bien sûr il faut se trouver un mec à la discothèque. Depuis quelques heures, le mien s'appelle Jean-Pierre Foutlecamp et il est animateur à la retraite. Mais surtout, selon la belle éthique de ma bimbo.com, avoir un petit ami vous rapporte un salaire journalier - un peu la solution à tous mes problèmes finalement...

mardi 22 juillet 2008

Mais où sont les succubes ?

Rupture : bilan, semaine un.

Ca va. Presque. Nonobstant les quarante cigarettes fumées depuis ce matin, ce qui, me direz-vous ne doit faire qu'une dizaine de plus que d'ordinaire donc on ne va pas se laisser aller à dramatiser.

Finalement, le plus stupéfiant au lendemain d'une rupture, c'est de découvrir que le monde ne s'est pas effondré. Quelques jours plus tôt, on expliquait à qui avait la patience de nous écouter malgré nos yeux exorbités et injectés de sang : "SI on se sépare, c'est la fin du monde, L'APOCALYPSE, je te jure". Bah oui puisque c'est la force de notre amour qui servait de centre de gravité à la planète - EVIDEMMENT. Donc on sait bien, nous, que le sol va s'ouvrir sous nos pieds, que des centaines de succubes sortiront de la bouche de l'enfer pour dévaster le monde, monde qui depuis cinq ans tournait bien sûr autour de notre couple et dont l'équilibre entre forces du bien et du mal va être irrémédiablement foutu en l'air.
Et puis on décide que c'est peut-être ce dont il a besoin, ce monde, d'une invasion de créatures maléfiques, et on se sépare. Et on attend pendant quelques jours parce que la bouche de l'enfer met du temps à s'ouvrir. Et puis, une semaine plus tard, on doit se rendre à l'évidence : la terre tourne encore. Les gens continuent leur vie tranquillement, les journaux n'évoquent même pas ce évènement pourtant central/planétaire/bouleversant (au choix). Pas d'interruption dans les programmes télé, pas de chute notable de l'activité économique du pays. Même cette saloperie de traine-poils qui me sert d'animal de compagnie ose miauler à la mort pour réclamer sa ration quotidienne de croquettes.

Donc la vie continue, c'est d'ailleurs ce que disent les amis avec les yeux mouillés et un air convaincu, et finalement, force m'est de constater la haute pertinence de cette affirmation/lapalissade. Pire, la plupart du temps, on ne voit pas très bien ce qui a changé. Tout est censément chamboulé mais non. Imaginez-vous, je sais ça va vous paraître incroyable mais au supermarché, il n'y a pas de caisses prioritaires "client vivant une rupture amoureuse". Dans le métro, personne ne se lève pour me laisser une place assise. Et le pire du pire : je reçois encore des factures. Comme si j'étais en état de faire des chèques. Comme si j'avais de l'argent sur mon compte (voir post précédent sur la nécessaire consommation d'alcool et conséquemment sur les trajets en taxi).
Ca, d'ailleurs, c'est un autre problème de taille. Vous changez de vie, il faut marquer le coup mais mais mais votre budget lui reste exactement le même - soit en l'occurrence 40 centimes d'euros par jour pour vivre (oui, je suis éthiopienne).
C'est peut-être cette impression que le quotidien ne porte pas suffisamment les stigmates du changement qui pousse à se couper les cheveux/changer sa garde-robe.

dimanche 20 juillet 2008

Dis, c'était bien avant ?

Les gens d'avant. Parce que cinq ans de relation amoureuse, ça fait un sacré bail. Parce qu'en cinq ans, ma vie a entièrement changé. Et une partie de mon entourage aussi. Mais il reste les irréductibles. Et parmi les irréductibles, la copine de fac. Celle qui m'a connue avant. Avant le couple, avant la vie à deux, avant la signature d'un bail portant deux noms, avant le "je ne pourrai pas m'en sortir sans lui". Celle qui m'a connue célibataire dans dix mètres carrés avec une version de latin à finir pour le lendemain.(A peu près l'avenir qui m'attend dans les prochains mois - la version de latin en moins.) La revoir, c'est inscrire cette rupture dans la continuité - oula... aujourd'hui, je donne dans le paradoxe sémantique. Avec elle, cette relation devient un épisode de ma vie, certes central, fondateur, mais un épisode parmi d'autres. Avec elle, j'ai l'impression que les évènements prennent leur cohérence, s'ordonnent, s'enchaînent pour former le fil de la vie d'un individu précis : MOI.



Aglantine Parjadis De Larivière - en toute simplicité. Aglantine et ses fameuses mains pleines de doigts. Aglantine qui ne voulait pas venir me voir dans le 11ème parce que c'était trop craignos comme quartier (autant dire que Bagnolet, j'ai même pas proposé).



Un matin, j'étais dans la cour de la fac (attention, faites un effort et visualisez-moi avec dix kilos de cheveux rouge sur la tête, un sac tissé de type uruguayen, une jupe à fleurs ramassée dans une poubelle portée par-dessus un pantalon acheté aux puces). Je sortais d'un TD sur la Femme de Trente ans et j'étais en train de... bin oui, de fumer une clope bien sûr. Il faisait presque nuit encore, il faisait froid, et une immense fille avec un balayage blond, du rouge à lèvres et des mains pleines de doigts s'est approchée pour me demander du feu. Trois heures plus tard, je savais tout de son voyage en Espagne en classe de Troisième (véridique) et de la difficulté de porter un nom à particule. Avec Aglantine, on allait passer trois ans à (non-)déjeuner ensemble.



Quand Aglantine a débarqué à la Sorbonne c'était un être étrange. D'abord elle s'excusait toutes les deux minutes pour tout et rien de manière résolument absurde. Au bout de quelques semaines, elle a commencé à s'excuser de s'excuser parce qu'elle sentait que ça nous agaçait et que sa seule réponse dans ces cas-là c'était de s'excuser. Ensuite, elle a passé trois mois à expliquer à tous nos congénères qu'elle était ici par erreur. "Excusez-moi d'être dans ce temple du savoir avec vous". Qu'elle n'aurait jamais dû être admise à la Sorbonne (heu... ouais... mais c'est publique la fac tu sais Aglan, c'est pas sur dossier). Que de toutes façons, c'était évidemment le fruit d'une erreur administrative puisqu'il était impossible qu'elle ait eu son bac pour de vrai. Et ça, elle tenait d'ailleurs à s'en excuser parce que c'était pas juste pour nous que quelqu'un comme elle ait eu son bac. Autant dire que ce discours tranchait pas mal avec le snobisme ambiant où chacun rivalisait de citations rimbaldiennes.

Un jour, il faudra aussi que je raconte Romaric, notre ami de fac aristo, partouzeur, adhérent à l'Action Française et qui voulait devenir prêtre.

Photobucket

samedi 19 juillet 2008




J'avais promis que si je faisais un blog un jour, je le blinderais de photos de meufs à poils. Mais pour l'instant, faute de moyens techniques, on va se contenter d'un homme habillé. Fort joli au demeurant. Mais déjà, je vais voir si je réussis à foutre une tof en ligne.
C'est marrant, quand on prend en photo noir et blanc un beau mec gêné par l'appareil, ça donne une pub Nivéa for Men...

Je ferais mieux de travailler...

Rupture : day 2/3/4

Mais voilà, la mauvaise surprise, c'est qu'une rupture aussi ça bouffe pas mal de temps. Bon... soyons honnête, ces derniers jours, ça occupe même l'intégralité de mes journées. D'abord, il y a le besoin de savoir comment on se sent - et là ? Je me sens comment ? On se pince un peu le bras, on se tapote la joue pour vérifier. Egotisme quand tu nous tiens... Ensuite, une fois qu'on a renoncé à réussir à verbaliser notre état, on décide d'oublier. Mais rien que le fait d'essayer de ne pas y penser, c'est une folle perte de temps.
Et puis, il y a le principe fondateur, la règle de base pour une rupture réussie. Celle qui vient en top one dans les conseils des amis : ne jamais rester seule. Il faut absolument, à tout prix, goutte que goutte, fréquenter d'autres êtres humains (en général, le conseil n°2 c'est d'éviter que ces êtres humains soient votre ex). Et voir des gens, ça prend du temps - c'est d'ailleurs ce qui m'a toujours un peu embêtée dans ce concept. D'autant plus que selon les codes du genre "la rupture" il faut boire, or je mets 90 minutes montre en main à finir un verre de vin. Mais c'est impossible d'y échapper. Une rupture, si tu bois pas, c'est pas une rupture. Ca en deviendrait presque louche. "Non merci, je vais prendre un café." "Bein... Vous avez pas vraiment cassé en fait ?" (Là, faut faire attention, c'est le genre de discussion qui tourne très vite en campagne gouvernementale pour les "antibiotiques, c'est pas automatique".)

A titre indicatif (ça peut toujours servir de connaître les us et coutumes en la matière) sachez qu'un café, ça veut dire que vous faites une pause. Vokda/whisky, vous avez rompu et c'est dur. Coke/héroïne il/elle s'est barré(e) avec votre meilleur(e) ami(e) ou un membre de votre famille.

Caro : "N'écoute les conseils de personne, même pas les miens."

vendredi 18 juillet 2008

Putain de rupture


La première phrase est essentielle. Certaines marquent l'histoire de la littérature. On peut opter pour "Aujourd'hui, maman est morte", "Longtemps, je me suis couché de bonne heure" ou "Je suis une pétasse" (l'une de ces phrases est tirée d'un roman de Lolita Pille, à vous de trouver laquelle). Mais pour un blog, le problème est d'autant plus épineux que le style-blog privilégie spontanéité et mal écriture et que là, pour la spontanéité, c'est déjà foiré (par contre, mal-écriture, ça devrait être dans mes cordes). Finalement, ma première phrase à moi sera donc simple, pas spontanée et mal écrite.

Certains matins, avant même d'ouvrir les yeux, on sait déjà que la journée sera merdique à souhait.

La rupture : day one.
On n'a pas encore soulevé les paupières, on n'a même pas eu le temps de regarder le réveil-matin et de penser "putain... il est que midi", qu'on a déjà suffisamment d'éléments pour déterminer que la journée sera longue, chaotique et difficile. Y'a des jours merdiques, c'est comme ça. Aujourd'hui en fait partie. Entamer la folle aventure du blog en même temps qu'une remise en question professionnelle et une rupture amoureuse, est-ce la meilleure chose à faire ? Faisons une liste.

Premier avantage : ça permet de tenir au courant de votre état des personnes qui seraient parties loin dans une région avec des volcans éteints ou dans une obscure ville de la communauté européenne. (Un conseil pour votre rupture : évitez de faire ça en plein pendant les vacances d'été)
Deuxième avantage : rupture ou pas, vous êtes censée travailler et pas ratiociner sur vos problèmes amoureux. Mais quand votre travail principal c'est d'écrire, faire un blog vous permet de ratiociner (j'adore ce mot) à volonté avec la bonne conscience de pondre malgré tout du texte.
Troisième avantage : il s'agit d'un moyen comme un autre de combler le vide/gouffre/abîme/trou noir (rayer la notion inutile, une seule) affectif et temporel du moment. Affectif on comprend. Temporel parce que quand même un couple ça prend du temps. Beaucoup de temps. Surtout pour moi qui souffre d'une légère tendance à ratiociner.

La palme du réconfort va à Diane qui m'a permis, entre autre, de kikooliser Brain (LE MEILLEUR WEBZINE ACTUEL).