dimanche 31 mai 2009

Reflets du dimanche


La semaine dernière, j'ai pris très peu de photos. De surcroît, j'ai pas trop d'inspiration. Le résultat... bah je sais pas quoi dire. A l'instant présent vous assistez à un phénomène très touchant de blogueuse qui écrit sans savoir du tout où elle va mais avec le vague pressentiment que le point d'arrivée n'est pas très loin et ressemble peut-être à un mur. 
Pourtant, j'ai l'impression d'avoir des tonnes de choses à dire mais qui seraient plutôt d'ordre personnel, or je n'ai pas coutume d'étaler mes questionnements et états d'âme ici. 

Là, Meilleur Ami peut se féliciter d'avoir déserté Paris depuis 3 jours sinon on se serait vus, il se serait assis en face de moi à une terrasse et, erreur grave, il m'aurait demandé "ça va titiou ?" sans se douter qu'il venait par cette simple question d'ouvrir une écluse, un barrage qui ne demandait qu'à céder et il se serait tapé une litanie de plusieurs heures qui ressemblerait à ça : 
"j'ai l'impression d'avoir le temps de rien, en même temps j'ai l'impression que je ne fais rien, tiens d'ailleurs j'ai rêvé que tu me disais que t'avais l'impression que j'intériorisais mon énergie depuis décembre à quoi je te répondais que c'était une nécessité pour écrire, tu trouves pas ça bizarre comme rêve ? Genre je rêve de vraies discussions probables... Où est la symbolique dedans ? Je veux dire à part le fait que je culpabilise et que j'ai l'impression de pas être à la hauteur... Ouais, ok, je sais, tu vas me parler complexe d'abandon mais je t'assure que j'ai grandi, ça va mieux de ce côté.  New-York c'est loin, non ? T'as pas l'impression que la vie est bizarre en ce moment ? Genre qu'elle manque de cohérence ? Ou alors qu'elle est curieusement positive ? 
Là, meilleur ami aurait réussi à placer : 
- Je suis d'accord. On est des losers dans la vie et là, il nous arrive des trucs cools. Y'a un truc qui cloche avec ce vent de la win qui semble souffler sur nous. J'ai eu mon capes, déjà c'est la preuve que quelque chose déconne... 
- Grave. Mais quoi ? Putain... ça m'angoisse tout ça... 
- Non mais t'inquiètes, ça va sûrement pas durer. On peut pas lâcher la lose comme ça. Pas nous. 
- Non mais attends, y'a pire. Même les gens autour de moi n'ont que des bonnes nouvelles. Putain, ça me fait trop flipper. 
- On dirait un film d'horreur. 
- Et puis, t'as vu ce temps ? Genre y'a du soleil... A Paris... C'est la merde. Pourtant, on a rien fait pour que ça s'améliore comme ça.
- Ah si, toi t'as fait plein de trucs pour améliorer ta vie. Mais moi non... 
- Putain de bordel à bite... Mais qu'est-ce qu'on va devenir ? On va tous mourir. 
- Pire. ca se trouve on va rentrer dans une phase de bonheur. 
*éclats de rire conjoints*
- Ouais non, là, tu vas trop loin Romain. 


La main de la voix. 



Les photos suivantes ont été prises dans un lieu impossible à expliquer. A Strasbourg Saint Denis, 24 cour des petites écuries, dans un immeuble désaffecté, Laurent Godard, artiste de son état, a créé une oeuvre qui est un lieu. Un village en fait, nommé Flateurville. L'endroit est complètement magique. 
PS : En cherchant un lien à mettre au sujet de Laurent Godard, je suis tombée sur CETTE VIDEO. (Je viens de faire quelque chose de terrible, j'ai linké une page du site www.sarkozy.fr, passons) Inutile de regarder la vidéo en entier (à part le passage où Laurent dit à Sarkozy "ouvre ton coeur") juste les dix premières secondes parce que ça serait dommage de passer à côté cet intervieweur de talent... NAN, je ne ferai pas de blague de mauvais goût, nan je suis pas du genre, nan. Ca fait juste 8 fois que je me repasse son "pourriez-vous nous expliquer que veut dire"... 







J'ai un truc avec les reflets. 



Celle-là est à peu près nette mais... 



en fait je préfère celle-là. 


L'activité fétiche du crew brain : fumer des clopes en réfléchissant à notre conquête du monde.



Une rédac-chef visiblement euphorique. Ou diabolique. 


vendredi 29 mai 2009

Catherine le vendredi

Sur bienbienbien, il se passe un phénomène très étrange. J'ai fait une crotte parce que ça me faisait marrer écrit un texte définitif sur les élections européennes. Tout de suite, vous voyez le niveau de banditude du sujet. Je répète "les élections européennes". Rien que le nom fonctionne comme un laxatif. Bref. Bah y'a des lecteurs qui se sont lancés dans une discussion (il faut savoir qu'en général les lecteurs de bbb sont sympas et, souvent, maîtrisent plus les sujets dont je parle que moi)... 
Mais là, y'en a un qui a juste rien compris à ce que j'avais écrit (il a cru que je faisais une critique des programmes de chaque parti...) et ça, c'est forcément ma faute, je n'ai pas dû être assez claire. Mais son commentaire est vraiment... magique comme un discours philosophique d'Abd Al Malik (vous verrez demain pourquoi je dis ça) ou pertinent comme une intervention de Francis Lalanne. DONC je vous conseille d'aller le lire. C'est le premier "Louis" qui a commenté. 
Je m'étais jurée que je ne citerais pas une ligne de son texte mais c'est irrésistible alors voilà comment son commentaire finit : "Les députés européens, ils sont entre vos mains, et le Marché existe encore."
C'est même pas pour me moquer, c'est juste que j'ai rien compris. Si quelqu'un a une explication ? (Tehanor, je suis certaine que tu vas débusquer le sens caché de cette phrase.) 

Mais on s'en fout me direz-vous, puisqu'on est vendredi. 
Rapport à un précédent article sur bbb (que je cite beaucoup aujourd'hui mais c'est juste une feinte pour leur faire croire que je produis énormément de posts), j'ai fait quelques recherches sur la carrière porno de Catherine Ringer, la chanteuse des Rita Mitsouko, et je suis tombée sur cette vidéo grandiose.

D'abord, elle est toute jolie. Et même franchement fascinante. Ensuite, elle a une franchise désarmante. Pour ceux qui sont encore au travail et qui ne peuvent pas décemment mater de vidéo, je vous retranscris quelques phrases. 

"Le seul fantasme qu'on peut faire dans le porno, c'est de faire du porno. Y'a que ça.
C'est des situations violentes, difficiles, où son image personnelle est complètement écrabouillée, réduite à néant, on est vraiment un paquet de viande.
Je le prenais vachement comme un défi d'y arriver aussi.
Personne m'a obligée à faire ça. Et j'ai fait ça pendant des années de loin en loin. Une ou deux fois par an, un film d'un jour ou deux. Donc si je replongeais comme ça à chaque fois c'est que ça me plaisait. Personne m'a jamais obligée à le faire. Faut avoir un caractère un peu bizarre pour faire ça, c'est sûr. Faut du courage. Peut-être que le porno, c'était mon service militaire.
question de Mireille Dumas :Est-ce qu'on peut faire l'amour normalement après une expérience comme ça ?
Je sais pas. Est-ce que déjà je fais l'amour normalement, j'en sais rien.
Peut-être que les gens qui font l'amour complètement normalement ne peuvent pas faire des choses comme ça.
J'étais tordue. J'avais même pas l'excuse de faire ça pour manger, c'est par pur vice à la limite.
question de Mireille Dumas : Qu'est-ce qui vous séduit chez un homme ?
J'ai plusieurs facettes donc je peux être séduite par des hommes différents. Je peux être séduite par quelqu'un de très brillant.
Et puis je me suis rendue compte que je pouvais être attirée par quelqu'un qui avait une position sociale forte. Ca, ça me fait rigoler de moi-même.
Et puis aussi, j'aime bien les gros camionneurs.
Des stéréotypes d'hommes."

Pour expliquer ses rateaux.
"Bah je crois que je suis assez désagréable en fait. En même temps, je propose la relation, en même temps je propose quelque chose de tellement pénible à vivre que les gens se disent que ça vaut pas le coup.
J'y peux rien, si vous interviewez quelqu'un d'un peu bizarre ou tordu, vous avez des réponses un peu bizarres ou tordues." 

C'est un des rares discours sur le porno que je trouve assez sincère et juste. Sans doute parce qu'elle a fait ça en dilettante et qu'elle n'a ni le langage stéréotypé des actrices x professionnelles ni le cri de douleur des anciennes hardeuses. Elle est capable de dire que oui, c'est destructeur (et encore, à l'époque ce n'était pas du gonzo trash comme maintenant) et qu'en même temps, elle devait bien tirer un plaisir quelconque de cette destruction pour continuer à tourner. Or jusqu'à présent, je ne m'étais pas du tout intéressée à cette position de dilettante, à ces filles qui font ça de temps en temps - en partie parce qu'elles sont extrêmement minoritaires et précisément parce que je m'étais plus concentrée sur l'aspect industriel de ce milieu. Mais je suppose qu'il y en a encore des femmes qui tournent de temps à autre, ni vraiment pour l'argent, ni comme un jeu érotique qu'elles partageraient avec leur partenaire. Peut-être plus par goût masochiste, à la recherche de la violence, de l'interdit. 







mardi 26 mai 2009

Guide des chiottes n°8


Poursuivons notre étude approfondie des chiottes de France et de Navarre. Figurez-vous qu'en me lançant dans cette série, j'étais loin d'imaginer quel problème de société je touchais. Heureusement pour moi, il existe des êtres nommés "rédac-chef" qui identifient immédiatement les domaines de compétences de leurs scribouillards et leur confient des enquêtes taillées sur mesure. C'est ainsi que je me suis retrouvée à rédiger un papier dans lequel vous apprendrez qu'on va en moyenne 6 fois par jour aux toilettes, qu'on y passe environ une année de notre vie, que l'absence de lieux d'aisance est un grand fléau qui décime les populations des pays pauvres ou en développement mais que personne ne veut investir dans des chiottes pour miséreux. 
Allez-y lire, (quand ce sera en ligne et que j'aurai mis le lien - ça y est c'est LA) c'est pour le bien-être de l'humanité. 

En découvrant et confrontant toutes ces données, j'ai alors compris combien mon guide des chiottes, une entreprise d'apparence potache, était en réalité une nécessité vitale pour tous. Je poursuis donc mon grand oeuvre et m'attaque aujourd'hui à un type de toilettes forts particuliers : les toilettes d'institutions municipales. Ca veut pas dire grand chose. Alors précisons, les chiottes du centre d'animation municipal Beaujon, dans le 8ème arrondissement. 




On notera que les lieux sont propres, la présence d'une barre pour handicapés ainsi que d'un rouleau de papier toilettes. On déplorera juste que les lieux d'aisance soient mitoyens du bureau d'accueil. Toujours ce problème d'intimité... Mais c'est un point sur lequel je ne transigerai pas. 

Au demeurant, tout cela est fort classique mais n'oublions pas que nous sommes dans un lieu qui dépend de la municipalité. C'est ainsi que j'explique la présence de feuilles d'information A4. Pour les équipes qui gèrent ces endroits censés générer du lien social, il est essentiel de communiquer et de responsabiliser chacun. Exemple, quand vous faites pipi, vous pouvez lire ça : 




J'aime bien l'expression "utilisation du lieu". Je propose de la généraliser. Diverses possibilités linguistiques :  "Excuse-moi, je vais utiliser les lieux." "Putain, j'ai vraiment trop envie d'utiliser les lieux." "Je crois que je suis malade, j'arrête pas d'utiliser les lieux en ce moment." 

lundi 25 mai 2009

Lundi otite


Je crois que j'ai une otite - ce qui est particulièrement ridicule quand il fait 30 degrés. Ou alors, j'ai dormi sur mon oreille. Possible.
J'attendais d'aller mieux pour poster mais bon... Je laisse tomber.
En vrai, je poste pour une raison précise. J'avais trouvé la SEULE CHOSE AU MONDE CAPABLE DE ME REMONTER LE MORAL (et qui ne soit pas quelque chose de la marque Smirnoff). Mais y'en a plus en stock. C'était ça :



Ou ça :


Le site est là mais y'a plus grand chose en ce moment. (Allez-y, cliquez, peut-être qu'après, ils vont m'en offrir une...)

Je vous fais la semaine en version très très courte. 
Concert de Cocoon à la Cigale. Un groupe de folk tout doux et nostalgique qui, entre chaque chanson, se transforme en duo comique. "Enlève ta culotte, ce soir c'est moi qui pilote". Mark. 



"Quand je pète, y'a des fleurs qui éclosent". Morgane (ici en solo). 



Mark Daumail est un gros vicelard. 



Meilleur ami en concert au Baron. Phrase proche de l'oxymore puisque typiquement, c'est le genre d'endroit où Romain ne pourrait pas rentrer s'il lui en prenait l'envie.







Photos de touristes. Promenade en amoureuse avec Diane sur les quais. 





Soirée golf au Café carmen. "Hey les mecs, faut baisser un peu, les voisins se plaignent." Ou comment je peux aussi faire des réglages du type "soirées d'anniversaire râtées" sur mon appareil photo. 



Depuis que je connais Diane, le rose, ça me fait penser à Nice. 


vendredi 22 mai 2009

Les gens qui s'emmerdent en soirée n°1


[On est vendredi, je sais. Et j'ai même commencé un post du vendredi sauf qu'il n'y a personne sur internet parce que, visiblement, vous préférez tous profiter du soleil. Du coup, je fais un mini-vrac.]

Sur l'initiative de Lolchaton, je lance une nouvelle rubrique : la série des gens qui s'emmerdent en soirée. Situation toujours délicate à gérer où le courage consiste souvent à partir. Si vous êtes bien loti, vous aurez la chance de trouver un compagnon d'infortune qui s'ennuiera autant que vous et vous pourrez disserter sur ce charmant point (= dire du mal des autres convives qui ont l'inélégance de s'amuser). Mais dans la configuration "grande loose" vous serez seul pour affronter l'ennui et, encore pire, le regard inquisiteur de ceux qui passent une bonne soirée. Dans ce cas, le plus évident est de :
Technique n°1 : 
S'isoler dans la pièce aux manteaux. Un hâvre de paix. 



Technique n°2 : 
Si quelqu'un vient vous déranger, plongez-vous devant l'écran de votre téléphone avec un air très concentré, type "je suis désolé de m'isoler mais j'ai une affaire de la plus haute importance à régler." Evidemment, si vous avez un blackberry ou un iPhone, c'est mieux. Vous pouvez arborer la mine de "il faut de toute urgence que je réponde à mes spams et ensuite que je lise cet excellent article du New-York Times ." Certes, ça ne trompera personne. Les gens sauront que vous feintez, vous saurez vous-mêmes qu'ils ont compris que vous feintiez mais peu importe, l'essentiel est de respecter les conventions sociales qui vous interdisent d'afficher votre ennui. 

PS : si par hasard, suite à une erreur d'interprétation de ma part, vous vous retrouviez à tord dans cette rubrique, vous pouvez poliment demander votre disparition en écrivant à titiou.lecoq@hotmail.fr
Ca fait longtemps (trop) que je n'ai pas posté de vidéo démontrant la supériorité intellectuelle des chats sur le reste du règne animal. Mais cette fois, le chat est confronté à la mouffette la plus mignonne du monde et... bah force m'est d'admettre que la moufette est plus cool. Je blasphème, je sais. 



Sinon, pour ceux qui ne lisent pas assez souvent bienbienbien, j'ai petitement collaboré à un article de mon coach C'EST ICI , et avant j'avais fait un truc encore d'actualité QUI EST LA.
Et si vous ne voulez vraiment rien apprendre d'intéressant sur Cannes, vous pouvez lire mon texte dans brain .

mercredi 20 mai 2009

Stalker un jour...

Depuis que j'ai ouvert ce blog, j'ai collecté matière à un post sans cesse repoussé. Le post sur les fous.  
Vous ne le savez peut-être pas parce que c'est une règle secrète mais toutes les blogueuses ont leur fou. 
Quand elles se croisent dans la rue (parce que oui, parfois, la blogueuse sort de chez elle), elles se demandent "Et ton fou ? Il va bien ?" Quand la blogueuse est un peu hype, elle dit "et ton stalker ? Il te pète toujours les couilles comme si on te transperçait les burnes avec une perceuse ?" 
Phénomène qui a poussé nombre de blogueuses à fermer les commentaires. Au début, du temps de mon insouciance 2.0, je pensais "elles sont folles, c'est trop coolos d'avoir des commentaires" et elles me répondaient d'un air entendu "tu verras... tu changeras d'avis..." Et effectivement, quand les premiers fous apparaissent, on est nettement moins emballées par la possibilité de laisser des inconnus écrire sur votre blog. 
C'est d'ailleurs un peu comme ça qu'on sait qu'on a franchi un cap dans la blogosphère. C'est quand on identifie son premier fou. (Je ne sais pas pourquoi ce parallèle absurde mais j'ai l'impression que c'est un peu comme les premières règles.) 
Le problème avec le fou, c'est qu'il va vous déloger. Il se croit chez lui, il oublie de s'essuyer les pieds sur le paillasson, il laisse la cuvette des chiottes relevée et dans le pire des cas, s'il se sent vraiment à l'aise, il se met à péter à table. Et là, c'est toujours le même scénario, la blogueuse a de plus en plus de mal à effectuer son dur labeur du post quotidien. Parce qu'elle est pas conne la blogueuse, elle sait que, tapi dans l'ombre, le fou attend son heure. Un peu comme ça : 
Ah oui, parce qu'il faut aussi savoir que le fou est connecté H24 sur le rss de la blogueuse et qu'à la seconde où elle poste, il riposte. (Elle était facile, j'admets.) Parfois, je me demande si le fou n'a pas déjà enregistré un commentaire à l'avance, en mode brouillon. Comme certaines blogueuses préparent des posts d'avance. 
Le fou pense que tous les posts lui sont adressés. Ils sont pour lui, à lui, c'est mon post à moi-pour moi, c'est ma blogueuse à moi (oui, le fou radote aussi). Le fou pense que le blog est peu ou prou une forme de tchat entre lui et la blogueuse. Parce que le fou croit qu'il existe un lien quelconque entre la blogueuse et lui. D'ailleurs, le fou imagine à peu près la blogueuse sous cette forme-là (parce qu'évidemment, le fou n'est pas un commentateur que la blogueuse connait IRL) : 


Le fou se pense aussi très intelligent. Il feinte sa blogueuse, par exemple en multipliant les pseudos (mais ça, c'est aussi parce qu'il a été diagnostiqué schizophrène au cours de son adolescence. Et là, j'en profite pour demander solennellement à Monsieur Google manitou : A quand les dossiers médicaux librement consultables sur internet ? Bordel de merde.) 
Attention à ne pas confondre le fou et le troll. Le troll cherche tout bêtement à nuire. Le fou attend simplement que la blogueuse cesse de se voiler la face et admette enfin qu'il y a un lien rare et magique entre eux que même la mort ne pourra pas détruire. 
Alors, je vous le dis solennellement, AMIS FOUS, en règle général, vous saoûlez les blogueuses. 
Ami fou, si tu te reconnais dans un, juste un seul des points sus-décrits, tu peux partir. 
Sérieusement. 
Non mais parce que je sais, amis fous, que votre folie peut vous pousser à lire ici un genre de déclaration d'amour éternel. MAIS C'EST PAS CA DU TOUT QU'IL FAUT COMPRENDRE. Sache que si, à ce stade de la lecture, tu es tremblant : 
a) de bonheur
b) de rage
dans les deux cas, c'est qu'il y a un sérieux problème. 
Et là, l'écrasante majorité de vous, mes amis lecteurs sains d'esprit ou du moins aux névroses suffisamment contrôlées pour ne pas venir les épancher dans mon salon, vous donc, vous allez peut-être me demander "de qui parles-tu ?" Et bien figurez-vous que, comme je suis décidément une petite veinarde dans la vie et que j'ai dû naître l'année de la Grosse Loose ascendant T'auras vraiment pas de bol dans la vie ma grosse, moi j'en ai plusieurs des fous. Si ça intéresse d'ailleurs, je donne. (Et là, j'imagine bien que chacun de mes fous doit se sentir profondément trahi de découvrir qu'il n'est pas le seul et l'unique. A méditer : organiser des batailles de fous le dimanche après-midi au bois de Vincennes. Possibilité de pari avec système de cotes.) 
Je sais pas pourquoi... Doit y avoir écrit quelque part en html "laissez venir à moi tous les petits fous du monde". 

Bref, à vous, gens de la normalité qui avez compris qu'internet c'était pas une émanation de Macha Béranger, je demande donc "viendez commenter mes posts, faites des remarques de gens normaux (d'ailleurs, désormais, tout commentaire jugé "hors norme" sera impitoyablement supprimé) ne me laissez pas seule avec les tarés, écrasons les fous, boutons-les (une lettre de trop sans doute) hors de mes frontières." 

mardi 19 mai 2009

et Paris inventa le squat


On va faire comme si on était dimanche, comme si j'avais pas eu besoin de faire une nuit de plus de 4heures hier. Dans la série des vieux amis... Bah je mets pas son nom parce qu'il fait partie de mes amis qui veulent pas que je leur pourrisse leur référencement google avec mon blog. Et plus précisément, il rentre dans la catégorie de mes amis qui se méfient d'internet de loin. J'ai des amis qui sont très forts en contrôle de leur image "virtuelle" et d'autres qui par méfiance préfèrent juste s'en tenir éloignés. On n'approfondit pas cette subtile dichotomie parce qu'on est à la bourre alors on avance les enfants.


J'ai aussi un rédac-chef qui a bien saisi la tessiture de mes talents et m'a envoyée chroniquer cette "exposition"... Ne vous inquiétez pas, je mettrai évidemment un lien quand j'aurai réussi à dire quelque chose de xx milliers de caractères sur ce sujet fascinant des problèmes de chiottes à travers le monde. 



Je ne sais plus ce que racontait Ondine à ce moment-là mais j'espère que c'était pas un panorama de sa vie.



Une blogueuse et un fluokid... Non, Eric n'a pas peur des gens, Eric ne pense pas que les gens veulent l'entraîner dans une maison de pain d'épices pour le dévorer tout cru. Eric n'a pas du tout le regard du mec qui attend que la gestapo lui mette la main dessus. Eric ne porte pas écrit sur le front "C'est moi, j'avoue tout, je suis coupable". En vrai, Eric était précisément en train d'espionner nos voisins de la table d'à côté avec une discrétion qui ferait passer Markus Wolf et Mata Hari pour de grosses tapettes. 



Merci Francesca de savoir saisir la seconde précise où tous les rouages qui forment ma sur-puissance intellectuelle se mettent en marche. Au passage, on notera que je suis une très bonne copine, fortement investie dans les histoires que raconte Ondine.



Cette semaine, Paris capitale des lumières avait décidé de renouveler sa vie nocturne version berlinoise en inventant un truc complètement dingue que je propose témérairement de nommer "le squat".



Evidemment, un tel renouvellement du monde de la nuit se fait au détriment de toutes les consignes de sécurité. Mais bon... aucune raison de craindre un incendie n'est-ce pas... 



Surtout avec un escalier aussi facile d'accès en cas en d'évacuation...
(En regardant cette photo, je me demande encore si cette vodka était frelatée ou pas.) 







Ondine introduit un peu de glamour avant qu'on périsse tous dans les flammes de l'enfer.



Deuxième touche de glamour dans cet univers de drogue, de vodka et d'incendies potentiels.



Non mais vraiment, regardez bien l'état de ces jeunes mâles, qui pourrait penser une seconde qu'ils ne sont pas en pleine possession de leurs moyens, aptes à éviter de laisser traîner un mégot mal éteint près d'un bout de rideau inflammable ? 



Ondine reste songeuse face à tout ça et s'interroge sur la capacité des hommes à feindre d'oublier la précarité de leur existence en se démontant méchamment la tête.

vendredi 15 mai 2009

les femmes sont des grosses salopes

si ce n'est des putasses de première (parfois, dans certaines occasions précises, mais c'est moins percutant quand on met des nuances).  

Sens-tu venir, lecteur au museau pointu, le souffle du post où l'on parle différence des sexes ?  
Entre les hommes, la compétition sexuelle est assez claire. 
Je veux l'avoir. 
Je l'ai eue. Pas toi. Je suis content. 
Je l'ai eue, toi aussi, qui a la plus grosse ? 
 
Entre les femmes, elle prend des tournures nettement plus vicieuse. Certes, il y a de plus en plus de bande de filles qui s'envoient des textos "j'ai pécho" (version soft) et qui se font des checks pour se féliciter d'avoir niqué leurs targets. Mais dans les bandes sexuellement hétérogènes, l'ambiance est moins détendue. Primo, les filles traitent facilement une de leur congénère de "salope", deusio, elles se réjouissent de ses déconvenues. "Ok, elle l'a niqué mais tu sais qu'il ne l'a jamais rappelée après ? T'as pas vu, à la dernière soirée, il était déjà en train de tourner autour d'une autre." A l'inverse, les hommes ne traitent pas leur concurrent de "salaud". 
Mais pire, derrière les jugements pseudos moraux et les commérages fielleux, se cache une attente teintée de judéo-christianisme. A l'égard d'une nana qui a une vie sexuelle (sans être en couple), les autres filles espèrent, assez inconsciemment, une sanction d'ordre divin. Un revers de la médaille. Et évidemment, leur entreprise de dézingage social de la malpropre produit précisément cet effet en l'ostracisant. Donc, selon un mode quasi performatif, la punition prend précisément la forme des piapias qui entourent toute activité sexuelle libérée. 
D'où l'idée que : "on ne peut pas niquer tranquille". Il faut que la communauté des autres filles qui gravitent dans le groupe au sein duquel l'ébat sexuel a eu lieu s'en mêle, encourageant ainsi, au détriment de tout principe de solidarité, les autres mâles du groupe à déclarer "c'est vrai, c'est une salope, il l'a bien baisée". Et de s'en aller taper dans le dos de leur pote tandis que la femelle se retrouve isolée au bout de la pièce, cernée par les regards désaprobateurs de ses congénères féminines.
Et pourquoi ? Parce que ce n'est pas ainsi qu'une fille est censée se comporter ? J'ai l'impression que, plus profondément, l'attitude de la fille-qui-baise-sans-être-en-couple, est directement perçue comme une mise en danger par les autres femelles du groupe. Comme si c'était déloyal, de la triche dans la grande course au géniteur. Elle couche facilement avec des mecs donc elle pourrait se taper mon mec (si j'en ai, quand j'en aurai un).  Ce qui prédomine n'est donc pas un sentiment de solidarité entre sexe mais une concurrence acharnée, mortelle, entre femmes. Il faut discréditer la traînée, et si possible obtenir de la part des hommes du groupe la déclaration officielle de "salope". Parce qu'une salope, c'est une femelle qu'on n'épouse pas.

  

mercredi 13 mai 2009

c'est le jour des enfants

Parce qu'il parait que ça occupe au moins une personne quand je live-blogue mon travaillement, c'est reparti.

2h30 (ce matin) : allongée dans mon lit. Putain... mais qu'est-ce que j'ai pas envie d'aller au boulot demain... Je sais pas... Je le sens pas...

4h30 : réveil en sueur. HAAANNNnnn... Je viens de faire un cauchemar atroce. J'étais au travaillement (ce qui en soi est une raison suffisante pour bader - comme si c'était pas déjà assez chiant comme ça, faut qu'on se pourrisse les nuits avec). J'étais seule en atelier (lycée pro oblige) avec les infâmes monstres de CAP. Ces hyènes me sautaient dessus, m'obligeaient à allonger la main pour la poser sur le rebord de la table, l'une d'entre elles sortait un marteau et fracassait mes phalanges une par une. Quand on vous dit qu'il y a un problème à l'Education Nationale...

4h45 : si je me rendors, je vais rêver que mes élèves me saignent pour festoyer entre goules...

6h30 : vraisemblablement, je m'étais rendormie...

8h06 : café, petits biscuits avec ma copine de l'intendance.

8h25 : je croise l'élève qui m'a mutilée dans la nuit. En signe de représailles, je décide de ne pas lui dire bonjour. Elle me regarde d'un air étonné. Elle a pas l'air de saisir qu'elle et moi, désormais, on a un clash. Au premier faux pas qu'elle fera aujourd'hui, je la lapiderai méchamment. Je prends immédiatement la décision de la suivre toute la journée, de la traquer sans relâche, jusqu'à l'instant, INELUCTABLE, où elle fera une connerie. Parce qu'elles finissent toujours toutes par faire une connerie. Le quota moyen est d'au moins une connerie par jour et par élève.

9h : oraux de math-sciences. Une élève bafouille devant moi pendant que je regarde son dossier en "deus parti developent et conclution".

14h30 : je viens d'actualiser mon statut facebook. "Ca a somme toute vraiment l'allure d'une journée de merde". Amen.

14h34 : à la demande de Perdita, qu'elle a un blog vraiment chouette et tout à fait dans la ligne éditoriale de ce post, à savoir "putaindebordelàchiottes, peut-être que finalement je serais aussi heureuse de vivre sous un pont que de me lever à 6h du mat pour payer mon loyer". Perdita donc, me demande de préciser la notion de connerie. Maître Capello va s'exécuter.

J'ai envie de dire que peut être raisonnablement qualifiée de connerie absolument toute idée prenant naissance dans la tête d'un individu de moins de 18 ans.

Mais sans doute souhaitez-vous des exemples ?
Jeter un marteau contre la vitre du wagon d'un métro.
Pourchasser une camarade de classe au milieu de la cantine avec un couteau.
Aller faucher des fringues chez H&M pendant son heure de trou.
Répondre "non".
Utiliser un fer à lisser dans le préau.
Justifier une absence par "raison personnelle".
En général : vomir.
En général : parler.

lundi 11 mai 2009

de la photo dominicale


Cette semaine, j'ai une annonce de la plus haute importance à faire. Certains d'entre vous le savent déjà mais... j'ai reçu une menace de mort.
La première de ma vie. 
(Ah non en fait... tant pis, on va faire comme si. Les premières fois, ça fait toujours plus solennel.) 
Et oui. 
Je sais. 
Allez-y, appelez-moi "Star". Call me Whitney (ou Eric Zemmour, au choix). On peut donc en déduire que j'accède au statut de blogueuseinfluente (et accessoirement que parmi vous, lecteurs, se cache un psychopathe). Depuis je marche différemment dans la rue, j'ai un port de tête plus altier, mon regard passe au-dessus de la plèbe avec la magnificence de celui qui sait que sa vie a un prix. Parce que tout est là, si on menace quelque chose ça donne immédiatement de la valeur à cette chose. Ainsi, toi, lecteur dont la vie n'a jamais été menacée, au fond tu n'es pas bien sûr que ton existence ait une valeur quelconque. (je le sais, j'ai connu ça aussi, avant de devenir une blogueuseinfluente). Alors que moi, comme Alain et Nico, on sait. On sait au fond de nos tripes. Et c'est la raison pour laquelle j'exige dorénavant d'avoir toujours une place assise dans le métro - sachant que c'est peut-être la dernière fois de ma vie que je le prends
J'ai cherché si y'avait un groupe Facebook des gens "menacés de mort" mais non. Je suis un peu déçue. J'imaginais qu'il y avait un genre de club, un peu comme celui des gens qui ont déjà niqué dans un avion. A la place, je vais peut-être me consoler en me faisant un t-shirt à mon effigie. Et je compte bien organiser un dîner avec Salman Rushdie et Roberto Saviano pour que nous partagions nos expériences en la matière.
Et sinon, non sans avoir prévenu Bob, mon bodyguard, je me suis rendue à l'anniversaire surprise de Julien. Julien étant "mon ami qui déteste le plus les anniversaires et qui refuse de fêter le sien depuis une dizaine d'années". Julien étant également très impressionnant personne n'avait jamais osé aller contre sa volonté. Mais cette année, Emily a été prise d'une envie kamikaze. Quand Julien a ouvert la porte, il a viré au cramoisi d'émotion et nous a déclaré "je vous hais tous". 
Sur cette photo, il a retrouvé une couleur à peu près normale.


C'était une fête avec plein de les gens du cinéma  (à quoi reconnaît-on un gen de le cinéma ? tous ceux qui chaque année en mai vous répondent "un café ? la semaine prochaine ? Ah non... Désolé... On se verra plutôt après Cannes"). Ils ont joué à des jeux de gens du cinéma comme illustré ci-dessous.





Plus tard, je me suis promenée dans Paris et pour la première fois, j'ai osé prendre en photo un sdf qui dormait.



After-show Birdy Nam Nam où j'ai vécu un moment magique, n'ayons pas peur des mots (vous savez, les gens menacés de mort, comme moi, ils n'ont plus de temps à perdre avec la blasitude parisienne, ils vivent à 2000 à l'heure, j'ai envie de dire qu'ils connaissent la vraie valeur des choses). 



Avec Justice qui mixe. Xavier est fort. Xavier tourne très bien les boutons.



Très très fort. Xavier peut tourner des boutons ET croiser les bras en même temps.



Genre trop fort quoi. (Et c'est une blogueuse influente qui vous le dit.)



Un autre soir. Meilleur ami est un piètre acteur. Il devrait être déchu de son titre s'il n'arrive même pas à feindre de s'intéresser à ce que je raconte.


(photo n°1)
A l'inverse, je suis une comédienne née puisque sur la photo ci-dessus je tiens l'appareil de manière à faire croire que c'est une troisième personne qui nous shoote (nous, les gens menacés de mort, on aime faire des jeux de mots sur le drame avec lequel on vit quotidiennement). Une illusion qui aurait pu fonctionner à merveille si Romain n'avait pas eu écrit sur le front "bonjour, j'ai un problème de constipation". 


(photo n°2)
Et là, j'aimerais faire remarquer une chose à Romain. Sur la première photo (très intelligemment nommée "photo n°1") je tiens l'appareil et on note mes époustouflants talents d'actrice. Mais Romain m'a dit "non non non, si c'est toi qui tiens l'appareil, ça fait un angle où on dirait que je suis tout petit. Je vais le faire". Naïf ami convaincu qu'il suffit de changer de point de vue pour faire disparaître la terrible vérité... C'est donc la photo  n°2. OR, j'apparais encore nettement plus grande. Il ne s'agit donc pas d'un effet d'optique.