samedi 28 février 2009

Out

Attention, ceci est mon pire post de fille que j'assume qu'à moitié et que, ronge de honte, j'effacerai peut-être demain.

J'ai toujours eu une certaine propension à admirer les jolies actrices. "certaine propension" = expression policée et adulte qui ne rend pas du tout compte du côté groupie hystéro. Un truc très ado qui eusse dû me passer avec l'âge mais non. Quand je me sens déprimée ou que je m'ennuie, je continue à regarder mes albums photo de Marilyn, à peu près comme si j'allais fêter mes 12 ans. A chacun son plaisir stupide. Qui plus est, je me rassure en pensant que je ne suis pas la seule dans ce cas, vu le succès des magazines féminins et/ou people qui fonctionnent grandement sur ce principe de voyeurisme.
Bref, je suis toute prête à idolâtrer n'importe quelle actrice.
Et il y a quelques jours, on aurait pu penser que Megan Fox allait intégrer pour au moins deux mois ma mythologie personnelle.
Déjà, dans Transformers, je l'avais trouvée... bah sacrément bonne, y'a pas d'autres mots. Comme disait Sandro, "elle est bonne à s'en faire des noeuds à la bite". Mais surtout, nettement plus important à mes yeux de groupie, les photos de paparazzis respectaient toutes le sacro-saint principe "je suis naturelle, je suis belle, je suis cool".
Illustration :



Et là, vous vous dites "putain, elle est belle, elle est naturelle, elle est cool ET elle a un tatouage de Marilyn sur le bras". Mais un drame s'est produit qui a jeté Megan hors de son piedestal. Elle a été exclue d'office de mon panthéon à cause de la suite de cette série, à cause de CA :



Han... Le choc. L'horreur. Le lectorat masculin ne va peut-être pas bien saisir l'ampleur du drame : les plates-formes à la Loana c'est pas possible. C'est interdit. Certes, ce n'est peut-être pas interdit par la police de la mode, ou par la Peltag. Mais je m'en fous parce que je pine rien à la mode. Mes yeux savent juste que CA c'est moche.
Si j'ai l'admiration facile j'ai également le désamour rapide. Megan est donc passée en deux secondes du statut de quasi-déesse à celui de rien du tout. Parce que mon admiration ne va qu'à une certaine forme de perfection et que la faute de goût, au final assez banale, fait justement de la star une fille comme les autres.

vendredi 27 février 2009

Cytherea - le cas à part

L'arrivée du porno amateur (et du faux porno amateur d'ailleurs) marque-t-il la fin des stars du X ?
Oulà, donc là je me lance dans un débat de fond assez sérieux. En fait non. J'aime bien faire genre je lance un thème mais ne jamais vraiment le traiter. Donc ma réponse à cette fascinante question sera : je sais pas. Mais une chose est sûre, il y a une hardeuse qui n'a pas à s'inquiéter pour sa carrière, c'est Cytherea. Et pourquoi donc ? Parce qu'elle est différente.

D'abord, elle est belle. Enfin, perso, je la trouve jolie.



Sauf que sur cette photo elle est pas terrible, je sais. Les cheveux gauffrés = catastrophe. L'air shooté qui se veut sensuel = idem. Mais trouver une photo jolie et décente d'une hardeuse c'est mission impossible. Cytherea n'est pas du tout siliconnée, a un joli minois malgré quelques erreurs capillaires et un petit truc de la girl next door.

Mais surtout, Cytherea est un cas à part dans l'industrie du porno. C'est une femme-fontaine. Dit comme ça, ça n'a l'air de rien mais sa puissance de feu est telle qu'elle peut éjaculer jusqu'à 3,5 mètres de distance. Là, ma déontologie de blogueuse m'oblige à faire part de rumeurs la traitant de simulatrice. Certains la soupçonnent de simplement faire pipi et non d'éjaculer. Mais évidemment, comme je n'ai aucune envie qu'on brise mon mythe Cytherea, j'ai décidé de façon assez arbitraire que tout ça n'était que médisances des jaloux et que Cytherea resterait à mes yeux un être exceptionnel. Donc on va dire que c'est vrai et c'est tout (et puis ça m'arrange pour la suite du post).

Ce qui est fascinant dans les vidéos de Cytherea c'est sa capacité à avoir un véritable orgasme (ou à simuler mais dans ce cas-là, elle serait une des meilleures simulatrices au monde et l'important c'est que ses partenaires en soient dupes). C'est assez fascinant et foutrement excitant pour certains de ses partenaires. Par contre pour d'autres c'est l'angoisse. Et c'est là que son cas m'intéresse, c'est la palette des comportements des acteurs face au cas Cytherea.

1°) il kiffe. Tout simplement. Dans les yeux du mec, on peut lire le "oh! mais elle va vraiment jouir ?!" , ça les excite et ils quittent leur attitude habituelle pour quelque chose d'un tout petit peu plus naturel, les sons de gorge notamment dénotent un plaisir indéniable.

2°) il se kiffe. Dans les yeux du mec on peut lire "oh! mais elle va vraiment jouir ?! c'est incroyable, je suis vraiment le maître du monde, putain je suis trop fort mais comment je me kiffe, combien de fois de suite je peux la faire jouir ?" La fierté masculine de penser "c'est moi-moi-moi qui ai fait ça, j'ai réussi, je suis un champion" ça mériterait un post en soi. Cette catégorie-là d'acteurs, c'est un peu comme des mômes qui ont trouvé un nouveau jouet (je les compare à des mômes parce que je suis de bonne humeur mais ils ressemblent aussi un peu à des boeufs).

3°) il se concentre. Le mec pense "il parait que c'est facile de la faire jouir mais comment ça marche exactement ?" Il essaie, il fait attention aux réactions de Cytherea qui, de toutes façons, le dirige largement. Il est plutôt studieux et appliqué, et passe à satisfait voire émerveillé quand ça fonctionne.

4°) il échoue. Certes, c'est rare mais j'ai déjà vu des vidéos pathétiques où le pauvre hardeur a beau s'acharner, ça ne marche pas (ce qui d'ailleurs me ferait plutôt penser qu'elle ne simule pas mais bon). A sa décharge, le hardeur a la pression. Parce que la facilité à jouir de Cytherea implique qu'échouer serait la honte suprême. Dans ce cas-là, on sent que Cytherea est elle-même un peu emmerdée mais les présupposés sur la sexualité féminine (c'est l'homme qui fait jouir la femme) la dédouanent de toute responsabilité. On sent hors-champ que la pression du reste de l'équipe pèse plus sur les épaules du pauvre mec qui galère. Et plus il galère, moins il y arrive. Et là, ça devient franchement drôle, surtout quand Cytherea se décide à prendre les choses en mains et à se faire jouir toute seule sous le regard désolé du gars - dont la carrière vient a priori de tourner court.

En bref, la particularité de Cytherea ré-humanise un peu les acteurs qui se retrouvent, toutes proportions gardées évidemment, à avoir des réactions assez proches de celles de la "vraie vie".

jeudi 26 février 2009

4chan for ever


J'ai déjà parlé de ma passion pour 4chan ICI. Et j'ai eu le bonheur de découvrir, grâce à la magie des tags, que plusieurs personnes différentes par semaine faisaient des recherches sur le sujet sur google.
Alors pour ceux-là, je signale une interview de Moot, le dieu créateur de 4chan. (Il y avait déjà eu, entre autre, un excellent article du Washington Post.) Et a priori, il s'agit d'une véritable interview - avec ces gens-là, je me méfie toujours un peu. Je ne suis d'ailleurs pas la seule paranoïaque, en apprenant que l'identité civile de Moot était Christopher Pool certains ont pensé que c'était une blague. A cause de ses initiales CP qui non, pour un américain n'évoque pas le cours primaire mais, finalement c'est pas très éloigné, le tag chid porn.
L'interview est LA, c'est en anglais.
Pour les flemmards, un résumé.

D'abord ça complexe un max. Parce que Moot a 21 ans, et qu'il a fondé 4chan à 15... Ni sa famille, ni ses amis, ni ses profs n'étaient au courant de son activité avant l'année dernière. Ils connaissaient évidemment 4chan, surtout comme un site à contenu pornographique, mais ne se doutaient pas du tout que le fondateur était le petit Christopher. La mère de Moot avoue qu'elle se demandait ce que faisait son fils pendant toutes ces heures passées devant son ordi mais elle n'est toujours pas certaine d'avoir bien compris la réponse.
Le plus étonnant dans cette interview, c'est la lucidité et le recul de Moot par rapport au monstre qu'il a créé. Il ne semble pas vraiment partager l'état d'esprit propre à /b/. Il ne se présente pas du tout comme l'initiateur des memes, mais seulement comme celui qui administre l'espace où ces délires peuvent apparaître. Et il veille à laisser une liberté maximum sur le site pour ne pas en brider la "créativité".

Il faut quand même imaginer que le site que ce petit ado a créé est passé de 100 visiteurs par mois à 4,75 millions en l'espace de 5 ans. Et que les trois quarts des phénomènes internet viennent de là.
Pour expliquer le succès de 4chan, Moot avance plusieurs raisons :

1°) le principe des Image boards n'existait qu'au Japon. 4chan était le premier aux Etats-Unis

2°) les posts sont anonymes, d'où le principe de défouloir

3°) rien n'est archivé. Et la proportion de posts est tellement importante que certains ont une durée de vie d'une seconde (forcément, quand vous atteignez 40 000 posts par jour...). Les posts qui vont durer dans le temps sont donc mathématiquement les plus forts. Les rebus disparaissent quasi automatiquement.

4°) l'absence de règles. Même si à l'arrivée sur le site, on vous enjoint de lire les "rules" on ne peut pas dire qu'elles soient très contraignantes. Moot est seulement vigilant à ce que les channers n'enfreignent pas trop la Loi.

Le paradoxe de 4chan c'est que ces règles vont à l'encontre de ce que l'on conseille d'ordinaire pour les sites internet. Il est important de structurer une communauté autour d'un ensemble de règles, les internautes cherchent à mettre en avant leur individualité propre (et donc quitter l'anonymat), tous les sites ont des archives parce qu'il ne faut rien perdre de ce que l'on a produit. Et même le graphisme du site ferait hurler à la mort les designers. [
Pour les curieux qui vont faire un tour sur le site, le mieux est d'aller direct à la section random. Ensuite, il y a de fortes chances pour que vous trouviez que c'est un gros bordel tout nase. C'est normal, en soi, c'est un gros bordel tout nase. Mais parfois, au milieu des égouts, apparaît une pépite. Pour les plus persévérants, ce qui compte en réalité, c'est moins le premier post d'une série que les réponses des autres channers et comment un motif, en général une photo, est repris et détourné.]

4chan coûte à Moot la bagatelle de 6000 dollars par mois pour faire fonctionner le site, 6000 dollars qui partent dans l'infrastructure technique uniquement puisqu'il n'a ni bureau, ni employé. Et, comme pour Facebook et consorts, il ne voit pas de moyen de monétiser 4chan. Malgré un trafic énorme, les annonceurs ne se bousculent pas pour prendre de la pub sur un site de dégénérés pareils, un site qui n'a pas exactement bonne réputation et donc auquel il n'est pas forcément bon d'être associé pour une marque. Résultat, l'essentiel des pubs sur 4chan concernent des sites de cul.
Quand on lui demande ce qu'il a appris de cette expérience, Christopher avoue qu'il y réfléchit mais ne trouve pas de réponse et que surtout il faudrait qu'il pense à se trouver un job. Parce que c'est un peu la malédiction de Moot, qui est très bien expliquée dans le Washington Post, ce jeune mec adulé par des milliers d'internautes, n'arrive pas à trouver de boulot. Et ne sait d'ailleurs pas pour quel type de travail postuler. 4chan lui prenant tout son temps, il a arrêté ces études et au final, il n'a pas de compétences professionnelles claires. Il n'est même pas vraiment programmeur et les entreprises ne voient pas très bien comment l'employer. Et puis, la réputation sulfureuse de 4chan n'incite pas non plus à lui faire confiance. Une des seules propositions qu'il a eu c'était pour faire une apparition dans la série Entourage et... c'est tombé à l'eau. Donc, à 21 ans, Moot vit toujours avec sa mère dans un deux pièces. Ce qui en fait finalement quelqu'un d'assez normal - à la différence près qu'il est une légende vivante sur le net.

NB : Moot parle aussi beaucoup des Anonymous, mais ils méritent un post à part entière donc je passe pour le moment.

lundi 23 février 2009

Le dimanche des filles

J'avais une putain d'idée de ouf pour le post sexuel du vendredi et puis... bah j'ai pas eu le temps. Voilà. Et si je commence à rattraper mon post du vendredi le dimanche, ça veut dire que celui du dimanche est décalé à lundi et c'est le bordel.
Donc c'est dimanche, c'est photo et c'est tout.
La semaine dernière c'était très testostérone, cette semaine c'est oestrogène (j'ai intérêt à rencontrer une nouvelle espèce pour dimanche prochain).
La semaine meuf a commencé lundi avec un apéro entre anciens de la fac. Sachant que j'étais en lettres modernes à la Sorbonne, autant dire que les mecs étaient une denrée rare (et convoitée). Résultat, à l'apéro, on était entre moules.
A ce genre de réunion, j'ai toujours la vague impression d'être une ado attardée. Pas désagréable comme impression d'ailleurs. A cause de :
1°) mon jean troué
2°) ma propension à me jeter sur les saloperies apéritives comme si c'était mon dîner (ouais, mais en même temps c'est mon dîner), à éloigner des autres gens le bol avec les curlys et à en mettre un maximum dans ma bouche (rapport au fait que c'est le dîner). Heureusement, je fréquente des gens gentils qui me regardent faire avec bienveillance.
3°) ma situation professionnelle. "Tu fais quoi alors ?" question qu'on vous pose toujours au moment où vous avez la bouche pleine de curly. Heu... bin... hein, tu vois, un peu plein de choses. (Penser à me choisir une réponse une fois pour toute. Je fais semblant d'être journaliste. Je fais semblant d'être blogueuse. Je fais semblant de contribuer à l'épanouissement intellectuel des jeunes.)

Imaginez donc miss cracra avec son jean dégueu et son visage contracté dans un effort impossible pour avaler la centaine de curlys qu'elle s'est enfoncée jusqu'au gosier comme une grosse conne pour qu'on lui vole pas, face à Aurore, la femme fatale :

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Aglantine Parjadis de Larivière (je mets le nom, elle me rapporte des visites depuis que je l'ai bloggué ICI) et Hélène :

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La fin de semaine était pleine d'oestrogène et d'adieux. On quitte notre appartement du vendredi soir (enfin, il parait qu'il y en a une parmi les trois copines qui y vivait toute la semaine).
Le nouvel appart me convient tout à fait.

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Ondine était sexy dans sa petite robe noire.

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Avec un décolleté.

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Diane m'a donné deux paires de lunettes de soleil. Magnifiques.

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Photos par Ondine.

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mercredi 18 février 2009

Facebook avance puis recule

Il y a un nouveau groupe Facebook. Vous allez me dire, si c'est pour avoir ce genre d'infos, c'est franchement pas la peine de vous pourrir vos flux rss. Certes.
Mais c'est un groupe Facebook pour critiquer Facebook.
Mouais.
C'est un groupe Facebook pour critiquer les modifications des conditions d'utilisation du site. (Pas la peine d'aller vous inscrire, c'est plus d'actualité, vous allez comprendre.)
Ah bon ? Ils ont changé... heu... attendez... y'avait des conditions d'utilisation sur Facebook ?

Il est évident que quand les internautes s'inscrivent sur Facebook ou Myspace, ils ne lisent pas les conditions d'utilisation, ils sont surtout en train de se demander quelle photo ils vont mettre sur leur profil. Et c'est bien normal. Ils comptent sur l'existence de gens qui n'ont que ça à faire de leur vie pour les prévenir s'il y a un problème (ouais, des gens comme moi).

Facebook écrit : "il faut trouver un équilibre entre la création de revenus et la confidentialité des utilisateurs" comprendre "on pensait gagner de la thune avec la publicité ciblée mais vous les gens, vous en voulez pas".
Facebook est un cas assez extra-ordinaire d'énorme entreprise qui a un succès planétaire mais qui n'arrive pas à transformer ce succès en espèces sonnantes et trébuchantes. Quand on parle de la valeur virtuelle de Facebook, c'est pas parce qu'il s'agit d'un site internet, c'est parce que tout le monde se dit qu'il doit y avoir un moyen de se faire un max de fric dessus mais que personne n'a trouvé ce moyen.
Peut-être qu'il faudrait en faire un service public.

Mais le plus bel extrait de ce texte c'est ce pour quoi vous avez signé en vous inscrivant :
"Vous accordez par la présente une licence irrévocable, perpétuelle, non-exclusive, transférable, payée en intégralité, mondiale (avec le droit de créer des sous-licences) pour (a) utiliser, copier, diffuser, stocker, retenir, afficher publiquement, transmettre, scanner, reformater, modifier, éditer, mettre en forme, traduire, citer, adapter, créer des oeuvres dérivées et distribuer (via des tiers multiples) tout Contenu Utilisateur que vous (i) publiez sur ou en connection avec le service Facebook ou (ii) permettez à un utilisateur de publier, ce qui inclue en proposant un lien “partager ce contenu” sur votre site web, et (b) d’utiliser votre nom et votre image pour tout but, dont commercial ou publicitaire."
(Je me suis permise de mettre en gras certains termes)
En résumé, ça veut dire que Facebook peut exploiter les photos/textes/musique que vous avez publiés sur votre profil.
Et la nouveauté c'était que ceci reste valable même si vous supprimiez votre compte.

Du temps de Myspace, il y avait eu le même problème. A savoir que les groupes de musique qui mettaient leurs morceaux en ligne en cédaient l'exploitation à Myspace. Ca, c'était sur le papier. Parce qu'évidemment, Murdoch n'est jamais allé réclamer ou utiliser quoique ce soit pour la simple raison que tous les groupes auraient fermé leurs pages et que le site aurait disparu. C'est le même principe - ou la même peur - qui prévaut pour Facebook.

C'est pour ça qu'en termes policés, l'entreprise déclare :
"le mot le plus important de la discussion est “confiance”"
Quand Mark nous parle de "confiance" ça me fait précisément l'impression inverse. Ca me rend méfiante. (C'est la même erreur que les politiciens qui disent qu'ils sont honnêtes). Quand un site comme Facebook nous demande notre confiance, c'est un marché de dupe. Par contre, on peut se dire "je fais confiance à la peur de l'entreprise de perdre des utilisateurs si jamais elle faisait une mauvaise exploitation des données personnelles." C'est le principe appelé équilibre de la terreur.

La preuve que cet équilibre de la terreur fonctionne encore c'est que devant la mobilisation des utilisateurs contre les nouvelles conditions d'utilisation, Mark a déclaré que, pour le moment, il les retirait. Vous supprimez votre compte, Facebook perd ses droits sur vos publications.

Mais le problème de fond n'est pas réglé. Anciennes ou nouvelles, concrètement, les conditions d'utilisation du site sont illégales aux yeux du droit français (notamment en ce qui concerne le droit d'auteur). Et c'est le signe d'une évolution juridique importante (comme l'explique très bien le Monde). Dans le système juridique américain, c'est le contrat qui fait droit. En France, c'est la loi (je sais, je caricature outrageusement). Autrement dit, le système juridique français est beaucoup rigide et protecteur. La question est de savoir, au niveau international, quel système juridique va l'emporter.
Pour l'instant, la question se pose en terme de géographie et c'est la loi du pays sur le territoire duquel le délit incriminé a eu lieu qui prévaut. Pour de meilleures explications un petit lien vers Eolas (puisque c'est la mode aujourd'hui de le citer).

Détail à portée ironique : à la fin de ce texte où l'équipe de Facebook tente de rassurer les utilisateurs sur l'emploi de leurs données personnelles, il y a un lien vers un article intitulé "la bible du marketing sur facebook : 38 manières de promouvoir votre marque".


Chiottes n°2

Là, c'est facile. On va parler de toilettes connues pour être les pires de Paris. (Ce blog manque cruellement de textes intelligents ces derniers jours.)
Un titre amplement mérité donc pour... roulement de tambour : les chiottes de la Flèche d'or. Il suffit que je passe dans un périmètre de 100 (mètres donc) aux alentours pour que ma vessie de rétracte d'horreur.



Une calamité, un enfer pour ceux qui aiment uriner en paix. D'ailleurs, en règle générale, on ne va pas faire pipi à la Flèche. On s'abstient, on n'a pas le courage, on oublie, on ira plus tard, finalement on sera aussi bien accroupie derrière la fiat panda stationnée rue de Bagnolet. On y trouve toutes les caractéristiques du 23ème cercle de l'enfer (celui que Dante assigne aux toilettes, oui) :

1°) des toilettes loin au fond de la salle ce qui implique de se frayer un chemin à coup de coudes pour y parvenir

2°) pas assez de cabines proportionnellement à la jauge de la salle. Donc toujours une attente interminable (avantage : on fait des rencontres, vendredi la fille derrière moi m'a posé des questions sur mon appareil photo, on a largement eu le temps de parler des différents modèles)

3°) La fameuse mare de pisse (et pas de rebords pour poser son sac)

4°) un espace trop petit, à l'étroit (regardez sur la photo, on dirait que mes épaules vont toucher les murs et quand on connait mon gabarit c'est vraiment inquiétant)

5°) des courants d'air

6°) une cuvette dégueulasse (et sûrement un nid à mycoses)

7°) pas de pq (vous oubliez la possibilité de recouvrir les bords de la cuvette avec du papier pour y poser vos fesses)

8°) présence d'adolescents qui viennent y prendre de la drogue (et j'ai horreur de ça - à égalité).

Deux points positifs : une vue imprenable sur les urinoirs des mecs (pendant la très longue attente) et une déco "libre" qui permet à I am un chien!! ou Music is not fun de faire sa promo :



Rien à voir : un point sur le blog. Et ses referrers. D'abord, je dois beaucoup à Maïa Mazaurette qui m'a linkée plusieurs fois sur sexactu et citée sur pingoo.
Ensuite, ô gloire, quelqu'un a linké g&g sur le forum de totalnirvana.net. Je ne sais pas du tout pourquoi (n'ayant pas accès au forum) mais putain-quelque-part-je-me-dis-qu'il-y-a-une logique dans ce bas-monde. Comme le déclarait Brad Pitt dans Légendes d'Automne, le regard au loin, "c'est dans l'ordre des choses." (J'ai bien conscience que non, être mise en lien sur totalnirvana.net c'est pas tout à fait comme si Kurt lui-même avait validé mes textes. Non. Vraiment. Je m'en rends compte. Enfin... la partie rationnelle de mon esprit s'en rend compte. L'autre cherche comment créer une bannière "Kurt Cobain aime ce blog". Noraaa, comment on fait ?)

Pendant ce temps, au Cambodge, deux personnes inconnues ont parlé de g&g. C'est étrange cette sensation que mon blog m'échappe, que mes quelques mots/maux jetés dans l'océan d'indifférence de la virtualité 2.0 aient trouvé une oreille compatissante à l'autre bout de la planète. NAN mais je plaisante. En vrai, je kiffe juste ma race. Ceci étant, ça fait bizarre quand même. Mais plaisir mais bizarre. Extrait du blog où j'ai découvert ça : "on en parlait hier avec un type, et on n'était pas d'accord: moi j'aime beaucoup, c'est mon blog de fille préféré (pour plusieurs raisons, peut-être qu'une seule en fait)." (je mettrais bien le lien vers ce blog mais ça a l'air assez perso)
Inutile d'insister sur le "on n'était pas d'accord".
Une seule raison ? ... tant de blagues faciles se bousculent dans ma tête... trop faciles...

Faudra un jour réfléchir à cette histoire de blog de filles quand même.

mardi 17 février 2009

Petit dimanche le mardi

Deux jours de retard sur les photos du dimanche soir - c'est pas sérieux tout ça.
Un dimanche photos avec que des hommes beaux mais habillés (le monde est mal fait, je sais).
Un dimanche photos qui est une sorte de couronnement pour meilleur ami qui dans le même intervalle de sept jours, autrement nommé "semaine", a assuré le café-déprime le mardi et la saint-valentin le samedi. Et ça, y'en a pas beaucoup (aucun ?) des potes maqués qui passent le 14 février avec leur meilleure copine.

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Romain Roza est donc un garçon formidable, on l'aura compris, mais à l'apparition dans son champ visuel de mon appareil photo, ses intestins sont systématiquement pris d'un problème de constipation. Là, par exemple, il se dit "han han... je vais faire comme si j'avais pas vu l'appareil pour paraitre naturel sur la photo". Echec.

Dans la série des potes : Sylvain, chanteur de Phyltre. Les concerts de Phyltre, c'est un peu un gag entre Sylvain et moi. Depuis deux ans, à chaque fois je promets que je viens et j'ai toujours un empêchement (oui, je suis une mauvaise amie). Mais cette fois, miracle, j'ai réussi à venir. Sauf que c'est eux qui ont eu un problème : leur basse les a lâchés définitivement en plein set. C'est le genre d'incidents qui panique tous les ziquos (surtout quand ils ne sont pas signés et qu'ils pensent que leur future carrière se joue à chaque concert). Mais c'est aussi l'occasion de voir comment ils gèrent des imprévus, une situation inconfortable. Et là, Phyltre, ils sont restés incroyablement pros. Pas paniqués, pas énervés, ils ont continué le concert comme si de rien n'était.

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Benoît (aka be-noizy) fait partie d'une catégorie de gens très particulière. Ceux qui sont un peu plus beaux à chaque fois que je les vois. (Nora, Anne-Laure.)

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La bonne surprise Soma. J'avais rencontré le chanteur, Lionel, cet été. Il venait de signer sur une major pour son premier album avec un budget assez hallucinant. Ce qui s'annonçait comme un album en français mainstream s'est transformé en album de rock en anglais. Il parait peu probable que la major rentre dans ses frais (mais elle un joli coup dans son catalogue).

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On est devenus vieux. On parle politique au dessert.

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Régine.

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vendredi 13 février 2009

Va te pendre Saint Valentin

Pour demain soir, je veux ça : 
Hein ? Quoi c'est ? C'est un pillow boy. Et regardez comme ça rend la femme heureuse et sexy : 

C'est trash - vous êtes prévenus.

C'est vendredi, c'est sexe, ça fornique dans tous les sens - mais je vais casser l'ambiance parce qu'il est temps de se lancer un post difficile, douloureux, dégoûtant mais de salubrité publique. Quelque chose à la limite du supportable et je m'excuse auprès des âmes sensibles d'aborder ce sujet, j'espère seulement que ma voix sera entendue par les concernés. 
On aura compris que j'aime plutôt bien le porno. 
Mais il y a une chose que je déteste dans le porno, un truc qui me donne juste envie de vomir ou de cesser l'onanisme. Une pratique à laquelle il faut mettre un terme : 
Messieurs les hardeurs, 
Cessez de cracher dans l'anus de vos partenaires. 

C'est insoutenable. 
Ce trou dilaté dans lequel coule de la bave... Rien que d'en parler, je suis sur le point de m'évanouir d'horreur. C'est encore pire que le cunni version gonzo. 

Il y a très clairement un mécanisme d'ordre psychologique qui me rend ce genre de scènes insupportables. Mais j'aimerais assez comprendre quel mécanisme précisément inverse les rend excitantes pour d'autres.  Parce que si cette pratique est devenue un incontournable du genre, une sorte de figure imposée, c'est qu'elle doit bien avoir des adeptes. 
Espérons que ce ne soit qu'un éphémère mouvement de mode. 

Il faut que ça cesse parce que ça devient très gonflant de devoir avancer une vidéo pour zapper ce genre de scènes alors qu'on est généralement au milieu de ladite vidéo donc à un moment plutôt crucial. D'autant plus gonflant que chez le hardeur, l'envie de cracher se manifeste un peu comme une envie de pisser - c'est-à-dire n'importe quand. De façon inopinée. Imprévisible pour les âmes sensibles comme la mienne. 
Mais après étude, l'impulsion n'est pas du tout naturelle. Le hardeur répond aux exigences du mec derrière la caméra et ce moment constitue une sorte d'aveu d'impuissance de sa part puisqu'il s'agit fréquemment d'un instant de flottement, où notre hardeur ne sait visiblement plus très bien quoi faire (il pense vaguement que ça fait un moment qu'il pistonne). Pour lui venir en aide, le mec derrière la caméra lui dit alors : "vas-y montre le fruit de tes laborieux efforts" et hop, tiens, au passage, il crache dedans - ce qui fait un peu bouche-trou au milieu d'un passage à vide, vous m'excuserez l'expression.  
Si nous prouvons que nous sommes suffisamment nombreux à refuser ces images obscènes (or je sais que nous sommes au moins trois), la solution serait de créer une catégorie de vidéos qui préciserait "sans crachage annal" voire même, soyons jusqu'au boutiste "sans crachat" tout court. (Parce que s'il lui crache dans la boîte à caca, en général c'est elle qui a commencé en lui crachant sur le zguègue.) 




mercredi 11 février 2009

J'aime plus ça

Chez Facebook ils ont une âme de GO qui s'ignore. Depuis hier, c'est un peu la colo, ils ont décidé de nous distraire avec un nouveau jouet : le like. Dans la version française c'est plus frontal : j'aime (qui ouvre la possibilité logique à "je n'aime plus").
Problème, parfois, ça donne lieu à des horreurs. Ainsi, je me retrouve avec ça sur ma page :



ou le franchement cauchemardesque :


Et le très joliment absurde :



Par contre, je ne comprends pas la disparition du "ça" dans :


Bref, ça met un peu d'animation sur le site, ça renforce le sentiment de communauté, on vit l'apparition du like tous ensemble, c'est l'occasion de renouveler ses blagues, c'est friendly, ludique, inutile.
Mais mais mais il va pas falloir que ça dure plus d'une semaine leur saloperie. Au bout de deux heures à voir apparaitre des pouces dressés et des "Béatrice Aulnay aime ça" ça commençait déjà à me briser les ovaires sévère. (assonance)
Parce que c'est friendly, ludique, inutile mais surtout totalement polluant. J'espère donc sincèrement que la facebook team ne compte pas sur un épuisement naturel du "like" mais a prévu une date de fin pour l'opération "amusons nos écoliers avec des colliers de pâtes". Ou au minimum, une case dans les options d'actualités pour le supprimer de la home.

mardi 10 février 2009

Une série qui dépote

Pourquoi je ne suis pas encore richissime grâce à girls and geeks ?
Excellente question à laquelle mon coach ne m'a pas apporté suffisamment de réponses satisfaisantes. Je me suis donc penchée sur le problème et j'ai quelques pistes.

D'abord, j'ai fait une très très grossière erreur, j'ai oublié de vous infantiliser à l'aide de meugnons surnoms. Hein mes quiquignous lecteurs d'amour sucré ? Ca va vous plaire que je vous parle comme ça ? Bah j'espère.
(Ca n'est supportable que chez Margaux Motin parce qu'elle a un peu beaucoup de droits, je sais. Mais ça a l'air de marcher chez les autres blogueuses.)

Ensuite, je parle certes de sexe, d'internet et de rupture amoureuse mais ça manque de pastilles ludiques. Du coup, lecteur ma petite pâquerette des bois, j'ai élaboré un superbe concept à la fois ludique et utile pour une non moins superbe série : le guide des chiottes de ma vie.

Pour cette première édition, une critique de chiottes nouvelles : les chiottes du NY Club. L'accueil est agréable. La demoiselle pipi est charmante et l'endroit plutôt intime. Un petit côté presque chez soi. (A part que les murs sont noirs mais ça, c'est le détail hype. Dans les clubs hypeux, les murs des chiottes sont toujours peints en rouge ou noir.) Lumière très discrète (ça ne se voit pas sur la photo à cause de mon flash à la Hiroshima). On appréciera également la présence de papier toilettes. Et le petit rebord au-dessus de la cuvette qui permettrait de poser son sac à main - plutôt que de le laisser baigner dans l'habituelle mare de pisse qui inonde le carrelage de toutes les chiottes à partir d'une certaine heure. "Permettrait" si le vestiaire n'était pas obligatoire... Seul bémol : à déconseiller aux personnes claustrophobes.



Pour les lecteurs courageux qui seraient allés jusqu'au bout de ce post dans lequel, notez-le bien, j'ai accompli l'incroyable exploit de ne rien dire, une espèce de summum de la vacuité vient d'être atteint, une vidéo sur les effets d'optique. (Je sais, tout ça n'a aucune cohérence, j'ai besoin de partir en vacances).

dimanche 8 février 2009

Dimanche Brain

Un terrible manque sur ce blog : je n'avais pas encore posté de photos d'Anaïs de Brain Carayon, la touffue et sexy rédac-chef de Brain-magazine. Or on est dimanche et dimanche c'est photo.
Sur ce cliché, trouve quelle est la personne suffisamment confiante et optimiste dans la vie pour être rédac-chef de Brain.

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Anaïs réfléchissant à l'avenir de Brain "mais qu'allons-nous faire de tout ce fric..."

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Sinon, il est de bon ton de s'extasier sur la qualité de l'air de l'espace fumeur du NY club. Mais sur cette photo on préfèrera remarquer que le moindre mortel zyeute Anaïs avec un mélange d'admiration et disons-le d'amour.

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Le lendemain, back au show-case. Ok, c'est toujours une boîte de poufiars de droite mais bon... Cette fois j'ai vécu un vrai moment de complicité avec la salope de l'entrée (celle qui boit sa coupe de champage perchée sur un tabouret et décide du sort des puceaux qui se présentent à l'entrée). Un des nouveaux mecs de la sécu tentait de la draguer et elle avait juste l'air désespéré. Tellement désespérée qu'elle m'a souri. Je crois même qu'on a failli entrer en communication.

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Reuters, Inrocks, Brain (et en arrière-fond une simili-pouf)

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Sur cette photo, on comprend deux choses : j'ai un truc hyper important à dire et personne au monde ne me volera mon verre.

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Malheureusement, je n'ai pas de photo d'Eric hurlant au vigile "je viens m'ambiancer avec les filles" puis "t'es un pote de Pascal Duquenne toi, non ?" Ni d'Eric passant le bras sur les épaules d'une totale inconnue pour lui dire "Toi, je te respecte pas". Ni d'Eric nous déclarant "Je m'appelle pas laitue".

Maupassant et la vierge

Je me plaignais de notre méconnaissance du sexe dans les années 80, de notre quête sans fin du porno. Mais au moins, on savait à peu près ce qu'on cherchait. Ou en tout cas, on savait qu'il y avait quelque chose qu'on nous cachait. Un siècle auparavant, nos homologues féminines étaient nettement moins bien loties.
Non seulement on ne parlait pas de sexe aux jeunes filles mais pire, elles ne savaient même pas que ça existait. Elles pressentaient vaguement qu'il y avait quelque chose qui leur échappait mais de là à imaginer ce que c'était... Leur ignorance durait jusqu'au mariage, jusqu'à la nuit de noces et là... autant dire que le choc était violent et assez proche du traumatisme à vie. A ce tire, le roman de Maupassant Une Vie est fort instructif. Et atrocement déprimant.
Jeanne est une pure jeune fille qui, la veille de son mariage, se paye LA grande explication paternelle sur ce qui va se passer :



Autant dire qu'après, nunuche est pas très avancée. A part se douter qu'il va se passer un truc affreux contre lequel elle ne devra rien dire.
Arrive la nuit de noce - à laquelle elle ne comprend toujours rien mais qui ne se passe pas exactement comme l'idéal romantique qu'elle imaginait (= s'endormir avec son mari en se répétant "amour toujours")



Et le résultat c'est une sexualité conjugale catastrophique :



Ca ressemble à peu près à la sexualité telle que ma grand-mère pouvait la raconter - donc au XXème siècle. Manque juste le détail qui tue, bien qu'il soit implicitement évoqué dans l'extrait : leur putain de saloperie de chemise de nuit trouée. Je ne sais pas si on vous a déjà parlé de ça, si vos grand-mères ont évoqué cet objet symbole de toutes les frustrations. A l'époque du triomphe d'une forme de puritanisme bourgeois (révolution industrielle etc), les femmes qui baisaient nues, c'était les prostituées. Les bonnes mères de famille, elles, ne quittaient pas leur chemise de nuit, qu'on trouait donc pour un accès facilité à leur moule sacrée. (Du coup, on comprend mieux le temps passé par les maris au bordel.) C'est cette même chemise de nuit qu'on étendait parfois au balcon de la chambre, le lendemain de la nuit de noce, pour que tout le village puisse constater la pureté de la mariée et qu'elle était bien passée à la casserole.
Evidemment, la question du plaisir féminin ne se posait pas mais même pour les hommes l'affaire ne devait pas être très festive. On poussait alors à l'extrême la dichotomie de la maman et la putain. Quand je vois comment on en bouffe encore de cette connerie, combien de fois elle vient compliquer et pourrir les relations amoureuses du XXIème siècle...

jeudi 5 février 2009

Du Tigre au Monstre

Après le détour par l'enthymème, on revient au Tigre.(Je mets le lien sur la page d'accueil du site et pas juste sur l'article en question parce qu'ils en ont un peu marre qu'on oublie qu'ils font des textes sur plein d'autres sujets.)

Dans la plupart des articles qui relayaient l'histoire, on retrouvait des expressions du type "le danger de la toile par rapport à la vie privée". Analyse qui, en l'occurrence, semblait non seulement disproportionnée mais même carrément hors de propos. En effet, on peut se demander ce qu'il y a de vraiment inquiétant dans les infos que le journaliste a dénichées. D'après ce que j'ai lu, pas grand chose. Pas de grande révélation sur la vie de Marc L. Le seul véritable problème de ce type, c'est de s'être retrouvé médiatisé un jour, sans prévenir, sans le vouloir, d'avoir été la proie malchanceuse d'un emballement sur le sujet.

Qu'il n'y ait pas eu de scoop sur la vie de Marc L. n'est que l'expression d'une réalité commune, à savoir que les internautes contrôlent au maximum leur identité numérique. Même chez les plus exhibitionnistes, il y a l'idée sous-jacente de construire une image de soi. Et si l'article du Tigre trace un portrait au final plutôt positif de Marc, un jeune homme qui est à la fois travailleur mais sait s'amuser, ce n'est pas un hasard. Il n'allait pas mettre sur son Flickr des images de fêtes ratées (ou s'étendre sur ses ruptures amoureuses dans un blog). Au fond, la chose la plus impressionnante dans cette enquête, c'est le croisement d'informations disséminées.

Et là, on touche le vrai problème. Si le choix des informations que chacun décide de mettre en ligne est très contrôlé et que tout le monde y apporte un soin particulier, par contre au niveau du contrôle de l'accès à ces informations, c'est la débandade les amis. Minoritaires sont ceux qui ont compris les différentes options de confidentialité. Et pourtant, tout y est pour bloquer les accès. Sur Facebook, la plupart des utilisateurs laissent les paramètres par défaut. L'exemple le plus flagrant concerne les photos. Si un ami à vous est taggé sur une photo, vous avez accès à toute la série - y compris celles sur lesquelles votre pote ne figure pas. Et c'est comme ça qu'on tombe sur des photos d'un dénommé Bernard le cul à l'air, une bouteille de bière coincée dans l'anus.
Cette histoire de photo est une espèce de mythe urbain. En réalité, il ne s'agit pas d'un bug, d'une défaillance du site, de la preuve qu'il n'existe pas de vie privée sur internet. C'est juste la démonstration que les utilisateurs ne vont pas fouiner dans les options et laissent les paramètres par défaut (en l'occurrence, le choix "mes photos peuvent être vues par les amis de mes amis" alors qu'il suffit d'un clic pour arriver à "seulement mes amis").

L'erreur du Tigre est résumée dans une phrase de l'article : "Je pense à l'année 1998, il y a dix ans quand tout le monde fantasmait déjà sur la puissance d'internet. Le Marc L. de l'époque, je n'aurais sans doute rien ou presque rien trouvé sur lui. Là, Marc, j'ai trouvé tout ce que je voulais sur toi."

C'est éminemment faux. On ne trouve pas tout ce qu'on veut sur quelqu'un. Vous pensez bien... Ca serait tellement plus simple... Pour avoir traqué pas mal de gens sur internet, j'avoue que c'est un passe-temps de voyeuriste assez agréable, je peux vous assurer qu'on trouve ce que la personne veut bien laisser transpercer et parfois quelques infos supplémentaires mais rarement de l'extra-ordinaire. Au mieux, on arrive à identifier quelqu'un. Mais ce qu'on découvre surtout c'est l'ignorance des gens. (Ainsi d'une certaine Ophélie Rondeau qui m'a requestée sur Facebook sans que je la connaisse. Je lui ai poliment demandé pourquoi et comme elle ne m'a jamais répondu, je suis allée chercher -en hommage à feu Lycos. L'ignorance d'Ophélie est simple : elle crée régulièrement des blogs qu'elle ferme au bout d'un post et visiblement elle ne connait pas l'option "en cache" dans Google. Mais ces blogs qui ne m'apprenaient pas grand chose, si ce n'est sa manière de se mettre en scène - comme je le fais moi-même ici.)

Internet n'est évidemment pas dangereux en soi, par nature, contrairement à ce qu'on essaie de nous faire avaler à longueur de reportages sur le sujet. Pour autant, des usages néfastes peuvent en être faits - je l'admets sans peine. Mais plutôt que les photos de vacances d'un mec qui ne sait pas encore mettre son Flickr en privé (parce que tout ça, c'est aussi lié à la nouveauté, au temps d'apprentissage nécessaire), je trouve nettement plus inquiétant que 4,5 millions de comptes Monsters aient été récemment piratés.

Photobucket for free, not forever

Ce blog vient de perdre 57,34 % de son charme depuis que les photos ont disparu. (chiffres tirés de la même enquête Ipsos-Le Figaro sur le thème "les lecteurs de G&G sont-ils de bons coups : Oui.") Donc non, ce ne sont pas vos ordis qui merdent (hein Lulu, au lieu d'incriminer le matériel de ton lieu de travail). C'est juste que Photobucket m'a écrit. Oui, à moi, titiou.

"Attention titiou

You have exceeded the 25 GB monthly bandwidth limit on your free
Photobucket account. As such, your image and video links have been
temporarily disabled. Your images and videos have not been deleted but
will be reactivated on the 08th of the month, when your bandwidth
usage resets to zero."

Evidemment, comme ils sont top sympas chez Photobucket, ils me proposent un abonnement à "$39.95 for a full year". (Preuve s'il en est que la voix d'Edwy Plenel, le Victor Newman de Mediapart, est entendue dans les plus hautes sphères.) Mais il est hors de question que je dépense un centime pour cette espèce de monstre qui vampirise ma vie (aka le blog). (Je vois venir les commentaires corrosifs du genre : ça te vampirise vachement tes deux posts par semaine alors qu'il y en a qui en font trois par jour. Mais oui, figurez-vous que la mauvaise conscience, la culpabilité toute judéo-chrétienne de ne pas tenir mes propres engagements me prend un temps fou. Voir les longues minutes passées à psalmodier "il faut que je fasse un post, il faut que je fasse un post".)

Peut-être que la solution serait de cesser de faire des photos qui pèsent la moitié d'un disque dur et mettent 48minutes à être uploadées...
Du coup, pour l'illustration du jour, je fais avec les moyens du bord et hop, je rends hommage aux artistes anonymes qui pratiquent l'art ASCII.



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dimanche 1 février 2009

Du décousu...

... et c'est pas peu dire.

Du cracra.
J'ai enfin décidé de faire une lessive. J'ai failli me faire une réflexion sur mes piètres qualités de femme d'intérieur en me rendant compte que je n'avais aucune idée d'où pouvait être le lavomatic le plus proche. Sachant que j'ai emménagé dans le quartier le 1 décembre... Bah voilà.

La semaine dernière, j'avais déclaré avec une conviction qui n'avait d'égal que la force tranquille de Mitterrand :
- Je suis dans l'antichambre du bonheur.
- Un jour la porte s'ouvrira, compléta Ondine.

Cette semaine, dans les phrases à méditer dans un taxi :
- Faut pas confondre lubricité et virilité, déclara Alexis Lolchaton Ferenczi.
- Ah ouais... Ah ouais ?! s'exclama une titiou lecoq fortement décontenancée par cette nuance (dans laquelle on reconnait la subtilité d'esprit dudit lolchaton).

Non mais alors vraiment aucun rapport à voir entre ces deux échanges hein.

Et sinon, il y a peu, j'ai rêvé de l'hommedemaviedescinqdernièresannées. On se retrouvait à un festival de musique et là, le batard m'annonçait qu'il me quittait. Non mais quel enculé quand même. [Sors d'ici internaute égaré qui arrive parce qu'il a cherché "homme+enculé+lubricité sur Google.] Et c'était horrible, genre le monde s'effondrait (OU PAS). Je restais figée sur place, assommée de chagrin. Je n'arrivais pas à y croire. C'était trop atroce pour être vrai. Et la seule chose qui me convainquait de la véracité des faits c'était la douleur insupportable que je ressentais. Et puis je me suis réveillée en nage. "Han... c'était qu'un cauchemar. Ah oui mais non en fait on n'est vraiment plus ensemble ah oui mais c'est pas lui qui est parti." Ce qu'il y a de fou, c'est de penser que je faisais exactement le même rêve il y a un an et que là, quand même six mois après la rupture, on peut légitimement s'interroger sur la bouillasse que j'ai dans la tête. Par exemple : est-ce que j'ai vraiment bien compris ce que signifiait le mot rupture ?
On peut légitimement s'interroger mais on ne le fera pas parce qu'on est des gens polis hein.
Quand on a un cerveau malade comme le mien, on se demande surtout à quoi ça a servi de s'infliger une rupture si c'est pour se trimballer les mêmes cauchemars six mois plus tard. A quoi on se répond qu'au moins, désormais, ces cauchemars ne nous bouffent plus le reste de la journée.

Et pour finir. J'écoutais tranquillement des élèves femelles parler contraception l'autre jour. Elles en viennent à la conclusion que la pilule c'est pas fiable à 100% - tu m'étonnes. Sauf que leur explication c'est :
- La pilule ça bloque l'ovulation. Mais le problème c'est que tu peux quand même ovuler de plaisir. J'ai une copine qui est tombée enceinte comme ça.
Putain... quand je pense qu'on ne m'a jamais faite ovuler de plaisir...

Lolchaton, dont la tessiture des talents n'est plus à prouver, fait des acrobaties de bar.

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Mais Stance s'en contrefout.

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Ondine Benetier m'a magnifiquement supportée cette semaine. Supporter = double sens. Et vu la bouillasse précédemment évoquée qui me sert de psychée, c'était pas évident.

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Un concert comme un flash.

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Est-ce que ça intéresse quelqu'un d'avoir mon opinion sur l'Appel des 6 pour la liberté de la presse ? Non ?

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Et sinon, les soirées NME ressemblent à ça. Avec des ados drogués et des trentenaires perdus.

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Pendant le concert de Of Montréal, j'ai eu une idée de génie. On dirait qu'avant de monter sur scène, les musiciens (avec l'aide précieuse des ingés son) ils prépareraient le matos pour que les spectateurs n'aient pas les tympans vrillés.
T'as mal aux oreilles ? Moi aussi.

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Mais Of Montréal faisant partie de ces groupes qui m'ont sauvé la vie, je pardonne tout. Donc voilà Kevin en rose.

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Kevin en rose teinté de vert.

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Kevin en clair-obscur.

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Kevin en vert.

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