lundi 29 juin 2009

Edit - pub ciblée


Un deuxième post juste pour souligner que Google Manitou est véritablement le maître du monde. J'appuie sur la touche "publier" de blogger et hop j'arrive sur cette page (normal) avec cette pub. Si c'est pas de la putain de réactivité ça... A peine une seconde.



Reste juste à perfectionner la google translation...

Ca me rappelle que récemment, Facebook m'a proposé ça comme pub ciblée :

Comme je ne parle jamais d'astrologie, je suppute que leur algorythme de ciblage s'est concentré sur le prénom.
Si je tape "Brad Pitt nu", "le sexe de Johnny Deep en érection" ou "sex-tape Cristiano Ronaldo" ça va me proposer quoi ?

Edit n°2 : ils ne manquent d'à propos chez Google, ils m'ont proposé ça :

Salon


Non mais qui est assez débile pour s'attraper une crève et avoir de la fièvre quand il fait 27 degrés...
Et bin cette grosse truffasse qui est en train de suer sang et eau, c'est moi. Avoir de la fièvre en hiver, c'est plutôt chouette. On se met sous la couette, on somnole, bercée par le bruit du radiateur. Par contre, en pleine canicule, on est comme une conne à faire des courants d'airs pour essayer de régler son problème de sudation avec pour seul résultat une faible brise qui passe sur mes cascades gouttes de sueur, aggrave encore ma maladie et me rappelle au passage que l'odeur de ma transpiration n'est pas celle que je préfère. Je suis donc présentement au bord du trépas, seule dans mon linceul, et pourtant je blogue avec courage et loyauté. (Et une partie de mon cerveau est en train de se demander pourquoi j'ai l'impression de suer du gras. C'est possible ça, de suer de la graisse ? C'est normal ? C'est pas un symptôme de la grippe par hasard ?)

Dans la tradition de l'auto-link, j'ai participé à un article sur Susan Boyle pour Brain (mais certains d'entre vous le savent déjà...). A Brain on aime être à la pointe de l'actu. Nous on fait dans le breaking news avec une temps de latence de quelques mois.

Mais j'ai surtout tenté de convaincre les lecteurs de Slate ainsi qu'une partie de mon entourage proche que Secret Story n'est pas une émission stupide. Je crois que j'ai échoué mais comme j'ai sacrifié plusieurs heures à cet article - IL EST LA. Et puis, ce papier m'a valu aujourd'hui même un échange de mails avec Cyril, un des candidats de l'année dernière qui se trouve avoir lu ledit papier. [Je feins le ton détaché mais putain, c'est Cyril quoi...]

En début de semaine, j'ai vu Guido tenir salon à la terrasse d'un café. C'est-à-dire passer plusieurs heures à la même place tandis que les gens défilaient, s'installaient quelques dizaines de minutes avec lui puis disparaissaient, remplacés par d'autres.


Guido, l'Homme qui voit loin. Le sage.


Vous noterez le changement de lumière...

Comme Guido est un guide spirituel à mes yeux admiratifs, comme tout lui réussit dans la vie, comme il a un appart qui encule sa grand-mère, comme sa meuf est chanmé, j'ai décidé de faire tout pareil.
Quelques jours plus tard donc, Julien et moi avons tenu salon à une terrasse. (J'ai préféré m'adjoindre un associé parce que je suis nettement moins populaire que Guido.)


Nous avons été confrontés à un petit soucis d'organisation à cause des terrasses parisiennes qui sont en longueur et, obligeant les clients à s'asseoir en rang de sardines, ne facilitent donc pas la communication avec les voisins. Par exemple, j'ai très peu parler à Anne L. qui pourtant était fort souriante.



Il n'empêche, des gens sont arrivés.



D'autres sont partis.







Je sais, je triche, c'est toujours les mêmes gens mais c'est pour donner une impression de foultitude.


Au passage, j'ai eu la confirmation que rien au monde, pas même la mort du fils caché de Bambi et Peter Pan, ne peut pousser Julien à se départir de son flegme légendaire.
A ce sujet d'ailleurs, je n'ai qu'une chose à vous faire partager :


Je ne sais pas ce qui m'a le plus troublée d'apprendre la mort de l'idole de mes 11 ans ou de découvrir qu'il avait 50 ans...

mardi 23 juin 2009

Soyons lucides


En nettoyant ma page facebook, je me suis rappelée que, dans un moment de lucidité particulièrement touchant, j'avais adhéré au groupe "j'ai un problème de motivation jusqu'à ce que j'ai un problème de temps". Un genre de vérité certes, mais insuffisante à expliquer l'état de ma vie. Pour ce faire, j'envisage de créer un groupe complémentaire "j'ai un problème de motivation jusqu'à ce que j'ai un problème d'argent" ainsi que "j'ai un problème de temps jusqu'à ce que j'ai un problème d'argent". Ce qui suppose que si je ne devais pas payer pour la location de mes quatre murs orange (oui, z'avez bien lu, orange ce qui, me direz-vous, est fort bien assorti à la moquette marron) je ne travaillerais pas. Ce qui suppose aussi que je suis actuellement dans une période où je dois engranger du sou, ce qui explique conséquemment en toute logique que ce blog sera très mal tenu cette semaine. Mais dès la semaine prochaine, on reprend du feu de dieu. 
Tsss... On se tait les mauvais esprits tout prêts à me faire remarquer que c'est pas en une semaine qu'on fait fortune. Je ne vous entends pas. 
Donc ma semaine risque fortement de ressembler à ça (et hop, je brise le mythe de la blogueuse sexy en une photo). 


Non, ce que vous voyez n'est pas mon lit/canapé dans mon salon/chambre mais bel et bien mon bureau. (Et renon, l'objet sur le côté n'est certainement pas une télécommande.) 
L'avantage de travailler de chez moi c'est que c'est pas la vue qui risque de me distraire.



Je sais pas si vous avez compris mais j'ai comme une vague envie de déménager mais une impossibilité totale suite au cercle infernal du : motivation - temps - argent.
En exclusivité mondiale, girlsandgeeks a l'honneur de vous présenter : le chat le plus con du monde.


Et là, je me rends compte que Tikka a perpétuellement l'air d'avoir pris des stupéfiants. Rapport à son regard pétillant de bêtise et perpétuellement stupéfait. Illustration.


Bis. Bonjour, je suis shootée. Je me défonce régulièrement la gueule avec le crack que me refourguent les petits enfants chinois du tiéquar. (D'ailleurs, les prochains que je pécho en train de s'approcher de mon chat, je les transforme en marinade de citron - ceci est une blague raciste qui ne s'assume pas.)


Tant que j'y suis, j'en profite pour faire partager un moment d'intimité entre Tikka et moi. La semaine dernière, suite à un malentendu dont je ne me sens aucunement responsable et ce même auprès d'associations de maltraitance des animaux domestiques, je lui ai laissé un mot qui disait : 

" Chère Tikka, 
Je suis sincèrement désolée pour le placard
Affectueusement, 
Titiou"
Réponse de cette poufiasse : 
"Chère Titiou, 
Va te faire soigner espèce de cinglée, 
Cordialement, 
Tikka"

Bref. N'allez pas croire pour autant que je n'ai eu aucune vie sociale cette semaine. J'ai vu des gens, la preuve en deux photos qui mériteraient chacune un post à part entière.



mercredi 17 juin 2009

Fatigue


No sex today. Pourtant, j'ai des idées et même des bouts de phrase mais mon état physique et cérébral m'empêche de rédiger quoique ce soit. Mon corps ne réclame qu'une chose : pioncer pendant des heures. Ou juste un quart d'heure, ça pourrait aussi faire l'affaire. Là, j'ai quand même dû installer mon porte-stylo (et le stylo) de façon à me crever l'oeil si jamais je pique du nez. En même temps, il me reste 3 semaines à tirer dans ce bureau et je pourrais tenter une sortie grandiose en m'assoupissant sur mon bureau... ma conscience professionnelle me dit non.

A la place, je vais tomber dans la facilité du post vidéo. C'est pas le meilleur "recut trailer" du monde, c'est un peu facile mais bon, c'est quand même cool de vider Amélie Poulain de sa substance très subtilement sirupeuse.


Evidemment, ça ne vaut pas celui du générique d'Arnold et Willy.



[Je mets pas celui de Shining parce que sinon mon cinquième de lecteurs sectaires et technocentrés comme on disait début avril 2003 va me pourrir dans les commentaires. Tant pis pour les autres.]

Il faut que j'arrête de taper sur ce clavier sinon le grand patron va croire qu'il me reste du travail à faire et ne va pas me laisser partir plus tôt.

Guide des chiottes n°9


Quand on se retrouve à Pigalle et qu'on est dans l'obligation d'aller boire un verre - au hasard en attendant un concert - nombreux sont ceux qui ont le même réflexe : la Fourmi. Et ben c'est une très grave erreur.
Et c'est là que se confirme l'hypothèse selon laquelle les toilettes d'un bar en disent long sur l'état d'esprit du lieu (hein, ouais, les lieux ont des esprits de même que ma grand-mère était donc un slow loris - Karamazov, aucun rapport, fils unique).
Par exemple, à la Fourmi, sur la porte des chiottes d'aisance, on peut voir ça :



Arrêtons-nous quelques minutes sur ce que révèle ce message. D'abord, la Fourmi a un problème d'ordre technique. Bon... c'est pas très rassurant mais ça peut arriver partout. L'essentiel est qu'ils réparent la porte. Beaucoup plus révélatrice est la phrase : "On viendra pas vous chercher!!" Forcément, au premier abord, on se dit qu'il s'agit d'une innocente boutade. Que nenni mes amis ! Pour ma part, je suis convaincue qu'il faut prendre cet avertissement au pied de la lettre. Il suffit de voir le pas trainant et triste des serveurs (métaphore filée du "pied") mais tellement triste mais triste à faire pleurer les pierres, vous imaginez même pas, bref ça suffit pour comprendre que descendre vous sauver constituerait un putain d'effort pour eux. A part peut-être le serveur mâle qui parait plus énergique que ses collègues. Que ce café soit situé rue des Martyrs me semble assez prophétique. Les serveurs de la Fourmi ne sont pas désagréables. Juste ils portent sur leur visage les stigmates du mal du siècle, de la fatigue de vivre, et dans leurs regards qui survolent la salle du café on peut lire précisément ceci :
"Alors s'assit sur un monde en ruine une jeunesse soucieuse. [...] Il leur restait donc le présent, l'esprit du siècle, ange du crépuscule, qui n'est ni la nuit ni le jour ; ils le trouvèrent assis sur un sac de chaux plein d'ossements, serré dans le manteau des égoïstes, et grelottant d'un froid terrible. L'angoisse de la mort leur entra dans l'âme à la vue de ce spectre moitié momie et moitié foetus." (in Confession d'un enfant du siècle, chap. 2, Alfred de Musset).
Le sac de chaux plein d'ossements c'est la Fourmi. (HAN... Punaise... Je viens juste de comprendre pourquoi ça s'appelait la Fourmi... Dingue.) D'une certaine manière, c'est mélancolique, c'est désespéré mais c'est beau. C'est peut-être le dernier café où l'âme du romantisme reste aussi vivace.

D'ordinaire, je suis excessivement compréhensive avec les gens qui font la gueule au boulot parce que travailler c'est nul et que je ne vois pas pourquoi, déjà qu'on se fait chier, on devrait en plus feindre l'extase. Ce qui m'attriste vraiment à la Fourmi c'est de constater que les serveurs entre eux font la gueule. Je ne dis pas qu'ils se font la gueule. Juste qu'ils se croisent sans un sourire, qu'ils se tiennent debout l'un à côté de l'autre sans échanger un mot.
Du coup, vous me direz, ça crée une certaine homogénité du genre "la vie est un fardeau dont je n'ose me défaire".
Rajoutez-y que l'autre jour, il pleuvait des trombes d'eau et qu'ils ont eu la bonne idée de passer des chants grégoriens...


Notez au passage l'autocollant "essuie-toi.com" MAIS ne vous excitez pas. En réalité, c'est un groupe de musique "jolie chérie" qui est en train de réinventer un truc entre le coup marketing et la comm virale. L'idée était plutôt pas mal mais c'était sans tenir compte de l'immense déception des gens qui, comme moi, sont allés taper "www.essuie-toi.com" et qui sont tombés sur le banal myspace d'un groupe de zique à savoir le truc que, par essence, on évite comme la peste quand on a un compte myspace.

dimanche 14 juin 2009

Des moins jeunes


Quand je vois la déco de la salle d'attente de mon gynéco, je me dis "heureusement qu'il n'est pas proctologue".



Julie F. regarde la fenêtre de mon futur appart dans mes rêves.



A la boum de Raphaëlle (une des filles les plus merveilleuses de Paris, rappelons-le), il y avait des garçons qui dansaient. Pas des garçons qui faisaient semblant de se dandiner du bout des hanches en vue d'attirer l'attention d'une potentielle partenaire sexuelle. Non-non, des mecs qui dansaient vraiment pour s'amuser.



Surtout un, en fait.



Du coca light...





Où je découvre que le Social Club n'a toujours pas réglé son petit problème d'aération.



Où je me rappelle que c'est un club pour les 17/22 ans et que les quelques vieux qui s'y aventurent se regroupent autour du bar pour s'excuser d'exister (et éventuellement tenter de pécho de la minette).



"Tu sais, j'ai horreur d'être pris en photo."


Mais bon... Je sais bien que de tout ça, "tout ça" désignant ma vie rappelons-le, vous vous en contre-fichez. J'ai parfaitement conscience que la seule chose qui motive la majorité d'entre vous à revenir ici c'est l'espoir d'avoir des nouvelles du Loris que nos coeurs ont adopté pour la vie.
Et bien, sachez que vous ne vous êtes pas connectés pour rien aujourd'hui. Le loris is back. En réalité, c'est une femelle qui vit en Russie. Et dont nous découvrons qu'elle est presque aussi mignonne quand elle mange que quand elle se fait gratter les aisselles.



P.S. : ô mon dieu... En revoyant cette vidéo, je viens de réaliser que le regard et les gestes du loris en train de bouffer me faisaient étrangement penser à ceux de feu ma grand-mère (à l'époque où elle était gâteuse et où tout ce qui l'intéressait était d'attraper des biscuits). RIP mamie.

vendredi 12 juin 2009

Sexe + prétérition, blog + vierge


Plongée dans un marasme non seulement total mais y compris complet, je n'ai pas répondu à la foultitude de commentaires sur le dernier post et je tiens à m'en excuser bien platement. 
Mais mes petits enfants, je suis ravie de constater que vous vous répondez entre vous (en citant Bourdieu s'il vous plait) et même que plusieurs fois j'ai lu exactement la réponse que j'aurais faite si j'avais eu le courage de sortir la tête de sous la couette - ou les mains d'ailleurs. (Sachez que j'ai validé vos commentaires en cliquant du bout de l'orteil). 

Bref, aujourd'hui, je devrais parler de sexe mais je ne le ferai pas parce que je suis prise de remords de vous pousser au vice. Et aussi parce que quand on découvre que sa copine Julie F. (hin hin... allez-y cliquer) n'a jamais vu de films porno alors qu'on lui parle essentiellement de ça depuis des mois et qu'elle hoche la tête d'un air entendu depuis des mois et que tout ça se révèle n'être qu'une immense imposture, on se dit que ça vaut pas le coup et qu'on attendra que la demoiselle mate enfin du pron avant de continuer à disserter sur le sujet. 
(Ce que vous ne savez pas, c'est qu'elle m'a également avoué être vierge. Ne dis pas le contraire Julie, c'est excellent en terme de visites "blogueuse + vierge")

Et pourtant, j'avais quelque chose d'incroyablement pertinent à dire quant à l'inventivité des Japonais en ce concerne la transformation d'outils de bricolage en sex-toys. A se demander comment on n'avait pas pensé avant à enlever le foret de la perceuse pour y mettre un god... Et je vous parle même pas de la scie (tout cela est entièrement véridique, je tiens à le souligner, si j'étais pas au travail, je vous aurais même mis une capture d'écran. Ah tiens, c'est une bonne idée, je la mettrai demain). Au vu du résultat vidéo, j'aurais donc pu vous annoncer que le peuple du soleil levant a réglé le problème de la frigidité féminine. Mais à cause de Julie, je ne vous en parlerai pas. 
Ce qui est d'autant plus dommage que j'aurais pu élargir le propos de ce post à l'ensemble de la catégorie "machine" des sites pornos. Une catégorie en pleine extension. 

Je vais me chercher un café, je reviens. 
Oui, je compte live-blogguer la rédaction de ce billet. Comme ça, vous allez revenir plusieurs fois et ça me fera plus de visites. Comme ça, vous pourrez assister au processus de création artistique dans son continuum temporel (un peu comme au 104, non, je me suis promise que je ne parlerai pas du 104, oubliez). 

Quand on y pense, avant je live-bloguais mon travail mais là, j'en ai tellement plus du travail au travail qu'au boulot je live-blogue le blog. 

Un petit lol pour deux élèves que je viens de croiser et qui m'ont dit "putain... y'a aucun prof, ils font chier, ils ont cru que c'était les vacances ou quoi ?" (C'est des terminales, elles sont stressées pour leur bac.)  

J'ai tellement rien à faire que je vais répondre aux commentaires dans le blog. Donc, Arno, je disais que si tu avais vu la vidéo des Japs tu ne dirais pas que le porno c'est chiant. Tu te précipiterais surtout chez Casto. 

Je fais un peu de facebook pour prendre des nouvelles de mes amis qui crèvent d'ennui à leur propre travail et j'ai meilleur ami qui se plaint de sa collègue polonaise qui s'obstine à lui parler de choses auxquelles il ne comprend rien. Je copie : 
"Putain, ma collègue polonaise est à côté de moi, elle me parle de trucs incompréhensibles avec un accent dégueulasse, et elle continue de parler alors que je reponds pas et que je tape ostensiblement sur le clavier en lui tournant le dos...
"Alors tu vois, l'élève, il m'a parlé d'un truc comme la dernière fois avec Mme Berdulle (NB : je ne sais pas qui est Mme Berdulle), et l'histoire avec la machine (idem). Parce que tu sais moi, quand on me fait des choses comme ça, ça m'y refait penser enfin tu vois ce que je veux dire. (Là elle pouffe et me fait un clin d'oeil) Enfin, c'est que m'a dit la CPE comme dans le heu ... comment on dit déjà en Français, parce que c'est toujours les mots qui viennent en anglais (NB elle est polonaise) enfin voilà et ça me fait penser à toutes ces choses comme avant en Pologne et enfin tu vois (là, ces yeux se mouillent de larmes contenues) et après ça me fait quelque chose, parce que c'était pas facile."

PS : quel est le pourcentage de risque pour que la collègue polonaise de mon meilleur ami lise mon blog ? 

Je viens de finir de remplir mes feuilles de soin en retard de ces deux dernières années. C'est plutôt une bonne journée finalement. 

mardi 9 juin 2009

Facebook, la démocratie et les militants


Je m'apprête à faire un post à haut risque dans la mesure où je vais peut-être perdre mes lecteurs de droite. [Sauf mon pote Sly, parce que c'est mon ami et qu'il prend les choses avec intelligence - parce que oui, figurez-vous que j'ai un bon ami sarkozyste revendiqué ce qui, d'emblée, vous prouve mon ouverture d'esprit/ou ma conviction de pouvoir persuader n'importe qui/ou mon peu d'intérêt pour les opinions politiques de mes proches que je laisse se fourvoyer dans l'erreur.] Plutôt que mes "lecteurs de droite" d'ailleurs, précisons "mes lecteurs militants de droite" (sait-on jamais, il y en a peut-être... déjà que j'ai découvert récemment que j'avais au moins un lecteur qui écoute Johnny Halliday).

Tout a commencé en me promenant sur Facebook. Au passage, je m'auto-congratule d'avoir trouvé LE mec en France qui ose mettre comme statut :
"Une très belle fin de campagne pour les Européennes, un émouvant discours de François Fillon, une belle scénographie.. du bonheur.. à l'image de l'Europe que nous voulons."
PFFFF...
J'ai soufflé, j'ai secoué la tête avec une certaine "fatigue de vivre" (mettre l'accent de l'américain qui prononce du français) mais je n'étais pas au bout de mes surprises...
quelques pages plus loin...
j'ai découvert...

Sandra Rodrigues Teixeira.
D'abord, s'est imposée à moi la nécessité d'une opération "Sandra Rodrigues Teixeira is my president". J'imaginais déjà les t-shirts. A ce stade, des gorgées de bonheur inondaient mon oesophage. (Reformulation tordue de l'antique expression : "boire du petit lait")

Je ne peux décemment pas me moquer des fautes d'orthographes de Sandra Rodriguez Teixeira
dans la mesure où le français n'est pas sa langue maternelle. (Même si la différence d'emploi entre ! et ? ne me semble pas propre au français - ex : "merci fatou , mais pourquoi je suis forte !!!!!") Je ne dirai rien quant à ses origines portugaises non plus parce que j'ai une longue histoire avec ce pays...
Au fur et à mesure de mes recherches sur Sandra - oui, j'avais pas l'énergie pour faire autre chose ce jour-là - Sandra s'est transformée. Je ne la connais pas donc je ne me permettrais pas de parler d'elle en tant qu'individu. Je m'intéresse à elle dans la mesure où elle représente le paradigme d'un certain type de militant. Un militantisme assez proche de la groupie attitude teintée d'un désespoir total (c'est-à-dire du report de tout espoir sur un homme précis). Plusieurs traits dominants se dégagent.

1°) la groupie-attitude.
Elle pense que toutes les idées sont les idées de Frédéric Lefebvre. (Elle voue un culte à Fredo, je vous préviens tout de suite.)


Elle commente méthodiquement toutes les activités facebook des hommes de droite avec force !!
pour faire partager son enthousiasme.
Elle met en lien sur leur wall les vidéos de leurs meilleures interventions ainsi que les articles concernant chacun d'entre eux. Et autant dire que ça lui demande un gros boulot puisque dans ses amis, on trouve : Jean-Louis Borloo, Xavier Bertrand, Luc Chatel (sic), Douste, Christian Estrosi, Yves Jégo, NKM, Eric Woerth, Laurent Wauquier mais surtout son héros préféré, vous l'aurez compris, Frédéric Lefebvre qu'elle défendra envers et contre tout (et dieu sait que c'est pas une tâche évidente)



2°) Elle est toujours d'accord avec son interlocuteur - même quand celui-ci écrit pour la contredire - tant qu'il s'agit de quelqu'un de son bord. Elle semble très respectueuse des autres.



3°) par contre, elle se déchaine contre ses ennemis.



4°) il y a quelque chose de l'énergie du désespoir dans ses prises de position. Elle y croit - on est vraiment dans une croyance plus que dans de la conviction rationnelle. Et perdre cette foi, qui prend racine dans une souffrance évidente, signifierait abandonner, être vouée au malheur sans retour ou amélioration possible.



5°) Sa confiance aveugle dans la majorité gouvernementale la rend totalement sectaire et méprisante envers autrui. Par exemple, elle s'emporte sur le blocage des facs alors que de toute évidence elle n'est absolument pas au fait de la réforme. Mais cette réforme vient de l'UMP donc ne peut par essence qu'être salutaire. (Pour le coup, non, non, non, on ne me fera pas croire qu'avec ses problèmes syntaxiques, Sandra est hyper au fait de la réalité de la vie des enseignants-chercheurs). Et son commentaire suinte un mépris absolu au sujet des pauvres étudiants qui seraient instrumentalisés (par Moscou hein bien sûr), c'est-à-dire qui n'auraient aucune autonomie intellectuelle. Puisque, s'ils en avaient une, ils soutiendraient évidemment la réforme. On est exactement à l'opposé du pragmatisme dont se revendique pourtant l'UMP, on est dans de l'idéologie pure.


J'ai commencé ce post en parlant de mes lecteurs militants de droite mais on peut évidemment se demander si l'équivalent n'existe pas à gauche, si je ne devrais pas généraliser à "mes lecteurs militants" tout court. A l'heure actuelle, j'ai l'impression que cette "fan-attitude" est symptômatique du rapport des politiques de droite avec leurs militants. Le PS (je suis désolée, là, je m'en tiens aux deux principaux partis en terme de taille) a perdu cette capacité à enthousiasmer au-delà du raisonnable et du rationnel. Evidemment, nombre de militants dans les deux camps conservent leur esprit critique, il n'est pas question de stigmatiser le principe même du militantisme. Juste de relever que certains conservent la même foi, que l'actuel président est toujours considéré comme un genre de sauveur. C'est lui et certains de ses conseillers, c'est surtout la rhétorique de la nouvelle France, du changement, du modèle libéral anglo-saxon - une somme de fantasmes que ces militants gardent chevillés au corps, confondant des projections oniriques, des impressions, presque des sensations déclenchées par certaines associations de mots comme "libérer les énergies du pays" avec une vraie réflexion sur un programme politique.
Or l'abandon de l'esprit critique dans un régime politique comme la démocratie est une catastrophe. Bien malgré elle, Sandra R. Teixeira participe à l'enterrement du régime politique qui lui laisse la liberté de s'exprimer.


lundi 8 juin 2009

De la photo, de la vidéo, de l'animaux


Trois photos histoire de dire que j'ai sauvé quelque chose de cette semaine.
*il me faut un nouvel appareil, j'envisage de me mettre en grève de photos et de m'auto prendre en otage jusqu'à ce que je cède*







Mais les photos sur internet, c'est complètement has-been du moment qu'on peut poster des images qui bougent. Par exemple cette vidéo que j'aime beaucoup, qui me fascine pas mal, qui m'intrigue assez. C'est magie. C'est vidéo culte.
Si j'étais en forme, j'écrirais sûrement un truc brillant sur l'effet de foule. Pourquoi les mêmes personnes qui au début regardent ce type danser tout seul vont le rejoindre uniquement quand il sera déjà entouré d'une vingtaine d'individus ? A regarder jusqu'à la fin pour bien saisir l'ampleur du phénomène.



Pour la deuxième vidéo, je m'excuse d'avance. Je ne fais jamais ça...


Et pour finir, un coup de gueule hautement engagé. Je veux bien, à mon humble niveau de micro-blogueuse, contribuer à la propagation de vidéos d'animaux et particulièrement de chats. Mais il y a des scènes qui devraient être interdites - toutes celles qui s'intitulent "je lave mon chat comme si c'était un pull comme ça il sentira bon le mir laine".
Putain mais arrêtez de donner des bains à vos chats. C'est de l'anthromorphisme de base ça. Dans la nature sauvage, les chats ne vont pas se champouiner dans les rivières. Dans la nature, les chats se lavent avec de la bave qui pue.

Cons d'humains et pauvre chatoune. Ca donne vraiment envie que chatou arrache les bras à cette andouille d'humain.

vendredi 5 juin 2009

C'est quoi ton fantasme ?

La question de l'enfer - comme si on devait obligatoirement avoir un fantasme constitutif de notre psychisme. 
C'est le genre de questions auxquelles, pendant longtemps, j'ai cru qu'il fallait avoir une réponse. Dans le même sac que "c'est quoi ta couleur préférée ? c'est quoi ton groupe préféré ? c'est quoi ta fleur préférée ?" (et encore, je ne parle pas de l'abominable "c'est quoi ton mot de la langue française préféré ?"). Et puis finalement, avec le temps, je me suis dit que merde, je n'étais pas obligée de me plier à la dictature de la réponse obligatoire.  
Donc maintenant, je rétorque : foutez-moi la paix avec votre question à la con. J'en sais rien moi. Peut-être que je ne suis pas suffisamment connectée avec mes envies et mon inconscient. 
Cette question chiante on risque de vous la poser dans deux circonstances très précises.
1°) Votre partenaire, au lit. Difficile de jouer à "vas-y toi, dis d'abord" sans paraître avoir 12 ans. Dans ce cas, pendant longtemps, j'ai sorti des réponses à moitié au pif, à moitié en fonction de l'humeur du soir. "Heu... me faire attacher ? Te fouetter ? Le triolisme ? Dîner chez ta mère ? Ne jamais te revoir ?" Mais bon, au final, dans ce cas-là, ça peut donner une discussion très instructive. (sujet d'un futur post) 
Le vrai problème, c'est le cas n°2.
2°) Quelqu'un qui veut mettre de l'ambiance dans un dîner mondain un peu morose. [Pour bien comprendre la suite, il faut que vous lecteurs, vous transformiez tous en meuf.] Peut-être pour faire dégénérer ledit dîner en orgie romaine. Si c'est une nana qui vous le demande, la question sous-jacente est généralement "moi, j'ai un super fantasme parce que je suis une grosse cochonne, est-ce que tu vas être capable de faire mieux ?" Si c'est un mec, comprendre plus simplement "sur quoi je vais pouvoir me branler cette nuit ? Je manquais justement d'inspiration". Au cas où vous auriez l'esprit de contradiction et envie qu'on vous foute la paix, je vous préviens tout de suite : il ne sert à rien d'expliquer "je sais pas, j'en ai pas". Là, vous êtes assurée de vous taper 45 minutes de décryptage de votre psychisme de petite-bourgeoise coincée. Autant passer directement au hardcore qui refroidira tout le monde "bah en fait... *sourire charmeur* moi, j'ai un peu honte de vous le dire... *là, normalement, tout le monde insiste* et bien... j'ai toujours rêvé de faire caca sur mon partenaire." A priori, après une déclaration de ce type, vous pouvez être certaine qu'on vous fichera une paix royale pour le reste de la soirée. 
Plus sérieusement, comment peut-on répondre à cette question ? Mise à part ceux qui ont un fantasme récurrent, une tendance sexuelle, les fétichistes du mohair par exemple (*résiste très fort à la tentation de linker encore une fois Brain*), d'après l'étude de mon cas particulier, j'arrive à la conclusion que les fantasmes évoluent en fonction de deux facteurs différents. D'abord l'âge. A 14 ans, mon fantasme c'était de faire l'amour dans l'eau. Heu... non, d'ailleurs, c'était sans doute de niquer tout court. Et puis y'a eu la sodomie, les partouzes, que sais-je - mais avec toujours l'impression de manquer cruellement d'imagination. Bref, une pratique qui vous fait fantasmer à un moment précis ne vous dira peut-être plus rien quelques temps plus tard. Deuxième facteur : les rencontres. Il y a des gens qui vous inspirent des fantasmes différents. Des partenaires avec lesquels la relation (et le contexte dans lequel elle se déroule), les jeux érotiques sont plus ou moins tournés vers une orientation ou une autre.