lundi 13 avril 2009

Pour le plaisir du post

Aujourd'hui, je poste parce que j'ai envie de poster mais j'ai rien à dire.

Le gif le plus effrayant de la semaine : l'ancêtre du pédophile. C'est d'un malsain fini ce truc.



Et en plus, c'est blasphème, je sais. Meilleur ami va être complètement bouleversé, peut-être même qu'il refusera de m'adresser la parole pendant quelques jours.
Sinon, vous vous souvenez du Furby ? Une saloperie de jouet apparu il y a quelques années. Mon neveu nous a pété les ovaires à toute la famille pour avoir un Furby à Noël. Le Furby c'était une espèce de peluche d'oiseau évolutive - il pouvait communiquer avec d'autres Furbys - et il pouvait apprendre à parler. Son autonomie était assez fascinante. Sauf que le soir de Noël, quand mon neveux s'est retrouvé face à son Furby qui le regardait fixement et clignait des yeux, bah... il a fondu en larmes. Le classique. Il a fallu enfermer le Furby à triple tour dans un placard tandis que tata titiou répétait "moi, je veux bien récupérer le Furby". Une histoire qui s'est vraisemblablement produite dans nombre de famille puisque Bret Easton Ellis s'en est servi dans l'excellent Lunar Park. 
Bref, on a trouvé le premier Furby vivant. Moitié mignon (quand il fait les yeux blancs) moitié flippant (quand il a les yeux noirs). Mais de toutes façons, quel oiseau se laisse caresser comme ça ?



Le chat le plus ridicule du monde, le seul qui fait "AHEU".

19 commentaires:

Miscellaneous a dit…

oui tiens, le Terby dans Lunar Park, il m'a bien fichu la trouille (je l'ai lu y'a paslongtemps)
(mais oui tiens say bizarre, il est apprivoisé le piaf ou quoi?

titia T a dit…

http://www.youtube.com/watch?v=e0omjqLTZGU

Arno Fresh a dit…

Aaaaaaaaaaaaaah !! Enfin un post que je comprends en entier !
Et non "Meilleur Ami" ne t'en voudra pas car ton image est tirée de "l'Aventure de Ewoks", une hérésie de la Fox avec le générique français chanté par Dorothée. Donc pour le coup hein, c'est bien vu.. (dans le genre, je détiens une vidéo d'un émission musicale de Noël avec les persos et acteurs de Star Wars. Un monument !... mais je m'égare)
Quant à Furby, c'était génial : un Mogwai qui ne risquait pas de se transformer en Gremlin (fallait quand même pas lui mettre de l'eau dessus) et que tu pouvais acheter à JouéClub.
T'es un génie mec !

Leo a dit…

Ptin oui!! qaile doba ce ct ptite Tiou! Ge su hi vaixer!

Anonyme a dit…

ooooh un furbyyyyyy ^^
par contre je ne crois pas qu'il puisse "faire les yeux blancs", simplement il ferme les yeux et il se trouve que ses paupières sont blanches...

titiou lecoq a dit…

Rien que le nom de "Furby" a quelque chose de mignon ET d'inquiétant.

titiou lecoq a dit…

Après revisionnage, je confirme : il fait les yeux blancs à un moment, comme s'il tournait ses yeux vers l'intérieur. Genre l'Exorciste.

Anonyme a dit…

En réalité il ne fait pas les yeux blancs, c'est seulement la membrane nictitante que l'on aperçoit à un moment donné.

myosine a dit…

Merci Jamy... ou Fred, je sais plus, pour cet hommage à C'est pas Sorcier.

Cyesse a dit…

Bah oui la membrane Nictitante...Ca va de soit voyons!!!

regis a dit…

très flippant ce passage dans Lunark Park, en effet

Lledelwin a dit…

Blague à part, c'est un véritable oiseau ? Je veux dire, on peut le rencontrer dans des vraies forêts, dans le vrai monde sauvage, c'est pas un OGM de zoo qui fait des yeux blancs à la télé ?

Tehanor a dit…

Bret Easton Ellis ne s'est pas qu'intéressé au Furby. Aux Télétubbies aussi. Pas dans ses livres, vu que ses histoires se déroulent dans les années 80, mais dans cet essai que j'ai trouvé sur Beat Whisky & Poésie (http://aubry.free.fr/Bretint2.htm)

VOICI POURQUOI LES TELETUBBIES SONT MALEFIQUES.

Par Bret Easton Ellis
(traduction en français par Valentin Jolly)

Il y a une émission de télé pour enfants où, dans le ciel grisâtre d'Angleterre, se lève un soleil à visage de bébé (si adorable qu'il a dû être retouché par ordinateur) ; en fond sonore retentit simultanément une petite marche militaire.

Puis, les Teletubbies apparaissent - quatre gros tas informes, personnifiés par des types costumés, chacun d'une couleur différente, comme autant de shamallows palichons. Ils sont affublés d'une sorte d'antenne qui bouge en haut de leurs têtes ; ils batifolent et font de cabrioles sur un terrain vague tapissé de gazon artificiel - un minigolf stérilisé.
Sans raison apparente, ils adoptent des postures de karatékas ; chacun transporte son petit sac à main personnel ; ils se nomment Dipsy, ou bien encore Tinky Winky. Leur visages sont ceux de singes, mais lisses et sans âge. Ils s'expriment à l'aide d'onomatopées et de syntagmes désarticulés; on croirait entendre des serveuses japonaises émêchées dans un sushi-bar quelque part en Enfer. Parfois, ils réagissent aux propos d'un narrateur qui en voix-off leur pose des questions cruciales, du genre : "Et qu'est-ce qu'il y a dans ce sac, Tinky Winky ?".

Comme tous les enfants en bas-âge, les Teletubbies sont fascinés par les ballons, les tissus feutrés et les aliments synthétiques. Ils les manipulent joyeusement. Chez eux, danser en rond autour d'une plante en se tenant par la main semble être un passe-temps particulièrement en vogue. Ils rangent leurs jouets dans des sacs, puis les en ressortent sous les acclamations, avec tambours et trompettes.
Les minutes s'écoulent, les Teletubbies s'affalent au sol, sous le regard altier du soleil-bébé qui en couine de plaisir. Le simple fait d'imaginer les types dans ces costumes en train de préparer de la "tubby-crème-à-la-vanille", de goûter aux "tubby-toasts", ou d'essayer divers couvre-chefs peut déclencher l'irrésistible envie de se confectionner un grand cocktail bien tassé. Les Teletubbies ont pour voisins de vrais lapins géants de toutes les couleurs, qui marchent d'un pas lourd vers des plates-bandes en plastique (un initié m'explique que les lapins en question sont gros "comme des agneaux" et sont "spécialement élevés" pour l'émission).

Ensuite, on entend des bruits de pets, des périscopes émergent du gazon artificiel, et une sorte de grande roue magique diffuse des rayons scintillants qui obligent les pauvres Teletubbies à se blottir les un contre les autres. Parfois, ils vont même jusqu'à s'évanouir. C'est à ce moment précis que les rectangles grisâtres situés sur leurs ventres entrent en action

. Ces hurlus-berlus sous acide sont en réalité des télévisions vivantes, ils exhibent fièrement un écran incrusté dans leur abdomen et qui soudain s'allume, pour diffuser de petits court-métrages mettant en scène de vrais enfants qui agissent de façon déroutante - comme des Teletubbies (ils s'essayent à la gymnastique, referment les fermetures éclair de leurs sacs, ouvrent et ferment des tiroirs, choisissent les habits qu'ils vont porter, chantent à tue-tête, jouent à cache-cache)... En fait, autant de comportements adoptés quotidiennement par pas mal de mes amis de Manhattan.

Au total, ces petits documentaires vous remettent à l'esprit les nombreuses similitudes entre le langage des enfants et celui des grands alcooliques. Bien qu'ils ne possèdent pas la verve contrite et nocive d'un "Barney", les "Teletubbies" ressemblent à l'image qu'un caricaturiste un peu tordu pourrait brosser d'une affreuse émission pour enfants, diffusée dans un monde futuriste conçu par Huxley, Orwell ou Gibson. Les Teletubbies rappellent les mutants du film "Chromosome 3 (The Brood)" de David Cronenberg ; en les observant, on ne peut que penser : bon sang, ils n'ont dus être inventés que pour nous rendre malades ! C'est vrai qu'il fallait oser. Tous les efforts de provocation du chanteur Marilyn Manson ont l'air bidon comparés à ces petits nounours psychédéliques. Avertissement : n'écoutez pas sa chanson "The Dope Show" en regardant les Teletubbies le son coupé. Personnellement, je préfère encore que mes enfants regardent des trucs comme "Taxi Cab Confessions" ou "Delivrance".

Les sonorités lénifiantes, le silence sinistre, l'ambiance New Age, les surfaces immaculées, tout y est si constipé, si contrôlé, si aseptisé, dans un univers où même ce qui est spontané à l'air minutieusement planifié, que cet ensemble inquiétant, dont le moindre humour semble absent, est le parfait symbole des nouveaux pères et mères issus de ma génération.

Une partie de mon irritation vient de ce qu'à mon âge, la plupart de mes amis ont des enfants, s'installent en famille, et que tout ça vient faire irruption dans ma vie de célibataire. Maintenant, au restaurant, je dois réserver au plus tard à 19h00, toutes les personnes que j'invite à des soirées"tardives" se décommandent, et je dois subir, au hasard des conversations, les sempiternelles reflexions sur la drogue ou la violence dans les films (le tout venant d'ex-nymphomanes, d'anciens dealers ou d'ex-drogués). Mais, d'un autre côté, je m'emporte aussi contre l'hypocrisie de ces adultes, créateurs des Teletubbies ou parents terrifiés et bien intentionnés qui collent leur progéniture devant la télé pour l'émission.
Tous, ils s'identifient complètement à leurs enfants et voudraient un monde idéal, un monde pour les bébés. Des adultes qui rêvent d'un monde parfait, totalement conforme à leur conception de ce qui est inoffensif.

A la fin des années 60 et au cours des années 70, il y avait dans "Rue Césame" tout un côté un peu dingue, anarchique, plein d'esprit et d'insolence. Les marionnettes y étaient turbulentes, semaient le bordel et en avaient ras le bol des adultes (représentant l'Autorité). On assistait pèle-mèle à des parodies, des sketches, des chansons rock, et soufflait un vent de délire délibérémént absent de chez les Teletubbies, ce qui rend d'autant plus odieuses ces émissions où toute tentative culturelle est réduite à sa dimension la plus basique, si débilitante même que certains spectateurs parviennent à y discerner une pureté familière et réconfortante. Tout est si douillet ! Soyez zen ! Débranchez-vous ! ZZZzzzzzzzz....

Il me semble qu'avec leurs sales caractères incontrôlables, si le Monstre Mangeur de Cookies ou Oscar le grognon avaient le malheur de mettre le pied au pays des Teletubbies, ces derniers se verraient obligés de les tabasser à mort à grands coups de barre de fer, avant de faire disparaître leur cadavres de muppets grâce aux rayons scintillants de leur grande roue magique.


(le gif est effectivement flippant, le gosse, on dirait moi petit... est-il possible que je me sois un jour égaré dans un bois ?)

Anonyme a dit…

C. a dit

Le chat m'a fait penser à quelqu'un :
l'autre soir dans un bar (à picoledus) mon voisin de droite aussi essayait de me rendre sourd par des onomathopées qu'il vociférait entre deux hoquets qui m'ont fait me poser une question existentielle pour le moins : allait il me vomir dessus (en tout cas plus que des postillons)?
Je suis parti...
vite...
sans avoir la réponse !

La Fusée a dit…

Tehanor, je te soupçonne d'être plus geek que girl

Anonyme a dit…

C. a (encore) dit :

Pour le Furby je n'avais pas retenu...
j'ai compris mon erreur lorsque hier soir j'ai vu des yeux rouges exhorbités : j'étais en train de caresser un Flamby que j'avais prélablement démoulé dans le pot du ficus... c'est en voyant ma main dégueulasse et surtout en entendant les cris que j'ai compris que j' m'étais trompé !
Pffff
Les hommes parfois j'te jure !

Tehanor a dit…

La Fusée, je te soupçonne d'écouter du cybergrind en cachette.

titiou lecoq a dit…

Tehanor, la Fusée, allez-y.
BATTLE

Arno Fresh a dit…

Nan mais attends Brett, je m'insurge en faux... euh... bon bref, les Teletubbies et Rue Sésame, c'est pas du tout pour le mêmes tranches d'âge là... Le teletubbies c'est jusqu'à 3 ans, grand ma alors que Rue sésame correspond à la période harcore dite de "l'école maternelle", vas-y qu'on joue avec le manger et que pfff... le pot c'est pour les bébés...Donc Brett, pour le coup, aurait mieux fait de se renseigner avant d'élaborer sa vieille théorie fumeuse