lundi 16 novembre 2009

Strange life + Jocelyn Quivrin

C'est assez terrible d'avoir autant envie de bloguer et autant pas le temps. Et autant de fatigue. J'ai l'énergie d'une crevette morte après s'être débattue dans du mazout.
Aujourd'hui, j'avais donc décidé de bloguer coûte que coûte mais j'avais pas trop de sujet. Je n'ai pas pris de photo la semaine dernière donc de post semi-biographico-visuel, point. (Où vous découvrez que le concept du post du dimanche est donc semi-biographico-visuel.)
Je savais juste que je voulais faire un lien vers mon dernier papier pour Slate. Parce que c'est un papier auquel je tiens - et dont je suis à peu près satisfaite. Et que publié un mercredi 11 novembre à 10h du mat, il est un peu passé à la trappe (comprendre : faut cliquer pour compenser). Bref, ce papier je le recycle mais en le réécrivant presque tous les ans. C'était d'abord un extrait d'une nouvelle (oui, tout le monde fait des erreurs, d'ailleurs si vous voulez savoir, c'était pire qu'une simple nouvelle, c'était une nouvelle épistolaire). Dans un éclair de lucidité, je me suis rendue compte que l'histoire était pourrite. Mais j'ai gardé cet extrait-là pour le réinjecter dans une autre trame. Et puis, j'ai pensé que c'était dommage que personne n'en profite alors j'en ai fait un papier pour Brain. Et là, avec l'anniversaire de la chute du mur de Berlin je l'ai encore réécrit. *chute du mur de Berlin ou vu par lolchaton Ferenczi :


*
Mon papier générationnnel donc :
"Alors que les célébrations pullulent, que les portfolios consacrés à la chute du mur de Berlin se multiplient, que les cinquantenaires et une partie des quadras se racontent où ils étaient à l'époque, les trentenaires échangent un regard silencieux. Nous, on sait bien où on était. Le soir du 9, du 10, du 11 et de toute cette semaine de novembre 1989, on était à table pour le dîner. On avait sûrement un contrôle le lendemain et peut-être même que pendant le reportage télé sur l'événement de l'année, l'événement qui devait marquer la «fin de l'histoire», on se demandait si c'était jouable de viser un 10/20 en ayant révisé en tout et pour tout un quart d'heure.
Autant dire que la chute du mur, ça ne nous évoquait pas grand-chose.
Bien sûr, à l'agitation des parents, on sentait bien que voir les Berlinois danser sur un gros tas de pierres avec des larmes d'euphorie constituait un moment historique. On a peut-être même été touchés par le concert de Rostropovitch célébrant cette réconciliation, mais sans être réellement concernés. Pour une raison simple: notre monde, c'était déjà celui d'après. La guerre froide, ça n'avait jamais vraiment été la nôtre et devenus adultes, on s'étonne toujours un peu que le temps de notre enfance ait pu correspondre avec ce climat politique-là."


Donc l'humeur était plutôt à un retourenarrière.
Et puis, la semaine dernière, j'ai revu une vieille amie avec qui je n'avais pas parlé depuis des années. Après mon retour sur les années 90', c'était donc mes 2000' qui resurgissaient.
Mais toute cette nostalgie allait-elle suffire à faire un post digne de ce nom ? Autrement dit un post de plus de 4000 signes. Voilà les pensées qui m'occupaient ce matin dans le métro, quand arrivant au travail - j'en étais alors à me demander si vraiment je devais continuer à lire l'intégrale de Bourdieu pour faire un article sur le Petit Journal de Yann Barthès - en arrivant au boulot ce matin donc, l'une des stagiaire balance "tiens, Jocelyn Quivrin est mort".
Han...
... 
J'ai une longue histoire avec Jocelyn Quivrin.
J'ai longtemps cru que j'allais finir ma vie avec lui. Ou alors une année. Ou bien une nuit. Enfin un truc quoi. 
Je l'avais découvert dans Rastignac et autant dire que j'avais zété très très convaincue par son interprétation d'un Rastignac moderne qui serait animateur radio et pratiquerait la sodomie dans un ascenseur (avec la marquise d'Espard je crois mais je suis pas certaine). 



Pas de plaisanterie sur la mode graphique de l'année 2000.
J'avais donc assez vite compris qu'on avait un machin à vivre ensemble. Together. C'était même devenu une espèce de running gag avec mes amis. On plaisantait, on en plaisantait mais au fond de moi, je savais bien qu'un jour, le destin ferait naître la possibilité pour notre idylle de s'épanouir sous les feux de Cupidon. (J'ai aussi pensé ça assez longtemps pour Brad Pitt et jusqu'à nouvel ordre, la preuve du contraire n'a pas été apportée, nonobstant le fait que nous soyons chacun "in a relationship" but not together.) Et figurez-vous qu'un dimanche de septembre, il y a de cela de nombreuses années, alors que je sortais de chez moi en pyjama après deux jours de chiale, le visage bouffi, les cheveux gras, je me suis dit "tiens, si j'allais manger au Mac do". Je vais donc au Mac Do de Parmentier. Je prends mon menu sur place. Je m'asseois, je commence à engloutir mon big mac et comme je pleure en même temps, j'écarte mes cheveux et mes larmes avec mes mains pleines de gras. C'est probable que je me sois essuyée sur mon sweat en pensant que de toutes façons, au point où j'en étais dans ma misère existentielle... Quand on se sent comme une poubelle, on se traite comme une poubelle, tous les psys le disent (d'ailleurs c'est sûrement le titre d'un bouquin de Cyrulnik) . Je renifle encore un coup le filet de morvouille qui coulait et je me sens tellement malheureuse de me sentir aussi mallheureuse. (Oui, j'ai énormément d'empathie pour moi-même et me voir malheureuse me rend encore plus triste.) Bref, je relève la tête et là, tel un ange miraculeux, à la table en face de moi,  je vois... Jocelyn Quivrin dans toute sa blondeur, en train de manger des frites. Vous ne pouvez pas comprendre ce qui s'est alors passé dans mon cerveau. D'ailleurs moi non plus, des années plus tard, je ne le comprends pas trop. Une conjonction de facteurs je crois. D'abord, j'étais sentimentalement dans un marasme total. Je finis par sortir de chez moi pour me sustanter et je tombe sur lui, lui avec qui je me voyais assez bien pousser un landeau ou prendre un ascenseur, le champ des possibles était vaste, lui donc dans mon mac do, mangeant aussi sur place, et seul. SEUL. Scotché à son téléphone certes mais seul. Et alors j'ai été traversée par ce qui sur le moment me parut être une inspiration divine. Je devais aller lui parler. Le hasard était trop énorme, le scénario était trop romanesque pour que je passe à côté.  J'ai un peu hésité mais fichtre, pensai-je, ne suis-je donc pas une femme libre, forte et indépendante ?
Bon... bin je vous le dis tout de go hein : je suis effectivement allée lui parler.
Je ne tiens pas à m'apesantir trop longuement sur cet épisode et ce malgré mon goût certain pour l'auto-mortification.
Je vous dirai juste que c'était lamentable.
Que lui a été parfait mais que pour ma part, j'ai chié dans les grandes largeurs de mon jogging informe. Faut dire que j'étais en très mauvais état. Je lui ai adressé deux phrases à peu près claires avant de tomber dans une bouillie verbale incompréhensible sur la vie et le hasard et la contigence et le nécessaire. Et puis mon corps a dû refusé de poursuivre cette humiliation et ma voix s'est éteinte. Sauf que mon esprit, ce petit traître,  était toujours fixé sur son objectif landeau + ascenseur. Du coup, je suis restée plantée devant lui en silence, en me balançant d'une jambe sur l'autre ce qui lui a permis d'observer l'incroyable variété des tâches qui maculaient ledit jogging de déprime. Et cet instant-là a duré longtemps. Longtemps. Longtemps. Suffisamment longtemps pour inquiéter tout individu sain d'esprit. Mais lui a continué à me sourire gentiment tandis que je continuais à faire passer mon poids d'une jambe à l'autre. Et il a attendu patiemment que je me décide à partir.

Ironie du sort, quelques mois plus tard, je me suis retrouvée à fréquenter la famille Taglioni et j'ai appris qu'Alice sortait avec Jocelyn. J'ai alors dû m'escrimer pour éviter une soirée poker avec eux, de peur que Jocelyn ne reconnaisse le tas de boue en jogging qui s'était allongé à ses pieds dans un mac do quelques mois auparavant. Mais comme je squattais parfois le studio d'Alice, je voyais les mots d'amour qu'il lui laissait dans l'appart.
Bref.
Avec les années, j'ai suivi de loin leur histoire d'amour. Neuf ans donc.

Alors ce matin, quand ma collègue a sorti "tiens, Jocelyn Quivrin est mort" (il aurait eu un accident de voiture dans le tunnel de Saint-Cloud) j'ai pris un petit uppercut. Je me suis souvenue que Jocelyn était orphelin. Et j'ai pensé que maintenant c'était aussi le cas de son fils, âgé de 8 mois. Et que je pouvais rayer une chose sur la liste des trucs à faire avant de mourir. (Non, ce n'était plus coucher avec Jocelyn Quivrin, c'était juste lui raconter un jour cette histoire.)

Et comme c'est le début de la semaine et qu'on n'a pas trop envie de se plomber le moral, vaut mieux finir sur une vidéo d'animaux. Et voilà, ce qui se passe quand on protège trop les espèces animales : (attention, une loutre s'est cachée dans ces images) 



PS : et puis voilà, le couple quoi...

17 commentaires:

titiou lecoq a dit…

Y'a vraiment des commentaires WTF. Bernardo m'écrit donc "Vivement que je croise Karen Cheryl aux Routiers de ma commune. "
Certes.

La nonne nimousse a dit…

La mort de Jocelyn Quivrin, c'est triste, d'autant plus triste qu'il laisse un orphelin de père de 9 mois.

L'anecdote que tu racontes sur votre "rencontre" nous fait comprendre pourquoi cette disparition t'affecte plus que d'autres, et toute notre sympathie pour Alice même si elle doit s'en contre foutre en ce moment.

Ceci dit, pour moi l'évènement majeur de ce lundi, c'est ton article sur Slate, je n'avais encore jamais lu de portrait générationnel dans lequel je me reconnaisse. Pas intégralement au regard des quelques années qui nous séparent, mais l'essentiel y est. Et exception faite du "voire même" (mon côté maitre capello relou en moins compétent), la forme sert admirablement le propos.

Du coup, pour la première fois, j'ai mis un lien sur ta production, ce qui j'en suis sûr, te fait une belle jambe. Histoire de voir si nous sommes des cas isolés, volonté inconsciente de se rassurer.

Et merci pour la touche d'espoir en conclusion de l'article, entre l'inertie des mous et le rappel à la réalité de l'absurdité de la mort, ça aurait fait beaucoup pour un lundi.

Anonyme a dit…

"le destin ferait naître la possibilité pour notre idylle de s'épanouir sous les feux de Cupidon."

ce qui est dommage c'est que ce soit le feux qui est mis un terme à sa vie.. drôle de destin

Chloé a dit…

Même si je n'ai jamais croisé Jocelyn Quivrin -même dans un McDo-, l'annonce de sa mort m'a touché, car moi aussi, j'ai eu quelques émois en regardant Rastignac il y a plusieurs années ... Je crois même que j'avais découpé sa photo dans le magazine télé de l'époque (à ma décharge, j'étais au collège, et que celle qui n'a jamais fait ca me jette la première pierre). Je me rappelle surtout du passage où il sort à poil de sa voiture, et qu'on voit TOUT. Des images inoubliables pour la jeune ado innocente que j'étais alors. Tout ça pour dire que mourir à 30 ans, c'est moche, et que laisser un enfant qui n'aura aucun souvenir de vous, c'est encore plus moche.

PS : lectrice ninja de ton blog depuis plusieurs mois, je commente pour la première fois. Ya un début à tout.

matiu a dit…

incroyable ton papier sur Slate, l'époque m'est revenue en pleine tronche comme rarement. Bravo.

titiou lecoq a dit…

First : merci à ceux qui ont cliqué sur le lien vers slate. Ca me fait chier que ce texte passe à la trappe. (Donc tous les liens sont les bienvenus nonne.) En tout cas, contente que d'autres s'y reconnaissent.
Et Chloé : welcome ninja lectrice ! Effectivement, j'ai aussi découpé des photos de "stars" dans les mags télé. Et je crois qu'on a été un certain nombre à fantasmer sur Rastignac...

Chloé a dit…

Je viens de lire l'article, deux réflexions me sont venues :

1) Pour les guerres des débuts des années 90, j'ai aussi des souvenirs flou de purée-knackis devant la télé. Et surtout je ne comprenais pas trop. Genre la guerre du Golfe. Il se trouve que j'habitais pas loin d'un golf. Je pensais donc que la guerre se passait là bas. Or je ne voyais évidemment pas les troupes américaines en me promenant devant ce golf. Moi, 6 ans, pas comprendre.

2) Pour le look, j'avoue être totalement dépassée aujourd'hui par les filles (et mecs) en collège et lycée over lookés. A mon/notre époque, il fallait au contraire être le plus transparent possible (jean, pull informe, pas de maquillage), sous peine de s'en prendre plein la tronche ("han l'autre, t'as vu comme elle s'habille, elle se prend pour une star"). Résultat, des photos honteuses planqués dans les tiroirs parentaux, et dont on craint qu'elles ressortent un jour lors d'un déjeuner en famille.

Anonyme a dit…

Bernardo a beaucoup d'humour!:)

J'avais aimé ton article sur Brain, et j'aime celui-ci! Oui,entre vous et nous la génération de 70, peu d'écart, on se retrouve totalement, mais on allait contre oui! Pas contre nos parents! Non ils étaient cools! Mais contre ces gouvernements de merde, qui nous pondaient des putains de lois de daube, "contre ce qui allait contre nos envies" de ne rien foutre, se laisser aller à vivre simplement, à chercher l'introuvé, vivre heureux, après tout, ne peut on vivre en attendant que ça vienne, sans ce casser les couilles sur une machine outil, un tas de malades, une salle de classe, des ordis pollués! Finalement, on aura pas fait grand chose, ils nous ont bien mis tous ces cons! Mais on aura eu la satisfaction d'avoir essayé, c'est tout! Vous vous aurez vécu autrement les chses! Et c'est bien je trouve,pourquoi s'emmerder quand on sait que ça ne va rien donner! Soit on fait tout péter, soit on se colle devant la télé ou aux chiottes avec un bon livre!

Lindeni a dit…

Au moment de l'ouverture de ton article dans mes flux RSS, je me suis dit : "Oh punaise pas un artcile long, j'ai pas le goût de lire -_-"

Alors, je dois dire : "Je m'excuse d'avoir pensé ça !"
Joli article émouvant et avec une vraie tranche de vie.

Deuzio :
Oh punaise mais en fait t'es vieille ! Je ne suis même pas sûr que je savais compter jusqu'à 10 au moment de la chute du mur ! Et je n'ai pas vraiment connu Mitterrand.

Alfie Bronx a dit…

Chere Titiou,

J'ai lu tout ton blog... et c'est beau, juste et marrant en plus.

C'est vrai que pour le mur de berlin, mes parents étaient comme des dingues, moi aussi, mais juste parce que pour une fois, j'allais me coucher tard... Les berlinois, c'était pas mon problème à l'époque, moi qui étais en 6e.

Je suis moi aussi très triste de la disparition de Jocelyn Quirvin que j'avais découvert dans 99frs

Par contre, si un jour tu as besoin de quelqu'un pour prendre l'ascenseur, je m'en ferais une joie ! (humour de bas étage)

arno a dit…

Bjour Titiou,
Tes deux articles sont excellents. N'ayant jamais croisé M. Quivrin, je me retrouve un peu plus dans celui publié sur Slate, ceci dit.

Anonyme a dit…

Bien aimé ton article dans Slate..
L'époque ou entre potes on se demandait si on finirait pas notre vie nous aussi à 27 ans, comme Kurt, en en ayant bien profité, parce qu'après tout, après cette barrière fatidique, c t la fin de notre insouciance et des vrais problèmes des adultes.
Finalement, ça a commencé bien plus tôt..

Vince a dit…

Tu as l'air d'être obnubilé par la mort.En même temps, c'est pas notre faute si elle va arriver un jour ou l'autre.Comme dit ma grand-mère,"je vais mourir,comme tout le monde".
Mais apparamment,l'être humain est déterminé à ne pas mourir.Quand je vois l'énergie que les hommes et les femmes investissent dans les laboratoires de recherche pour vivre de plus en plus longtemps, je me dis que ce n'est peut-être pas un hasard.J'ai même beaucoup d'incertitude sur la description
de la nature par la science.La physique traverse actuellement une crise qui poussent les scientifiques à remettre en cause certaines théories que l'on croyait juste jusqu'à présent.Qui sait peut-être qu'un jour on se dira "qu'on a été bête de croire à ça".
Tout ce passe comme si les gens était fait pour ne pas fonctionner seul puisque quand ils le font ils tournent en rond, ils ressentent un manque.Si quelqu'un (ou quelqu'une!) a créé ce monde depuis les 13-14 millards d'années qu'il existe ainsi que les lois humaines et les lois physiques qui le régissent,je me dis qu'il doit y avoir une intention derrière.Mais laquelle ? Peut-être que l'être humain cherche a se reproduire pour se donner une chance de plus d'avoir un jour la réponse à cette question existentielle.
En attendant,pourquoi ne pas essayer de vivre de mieux en mieux dans le respect d'autrui.Pour finir je dirais que je pense que les liens affectifs entre les gens ne sont pas des hasards.

PS : perso je suis pas trop télé.Un bon bouquin et c'est tout.

Jungle Ju a dit…

1/ 9 novembre 1989 : souvenir de ras-le-bol de la télé, parce qu'on a bien compris qu'il est tombé le mur, ça va, on passe à autre chose ?
Et la maîtresse, le lendemain, d'en remettre une couche sur l'événement, et que c'est bien dommage qu'on soit trop petit pour ne pas comprendre ce qui se passe.
Enfin ça m'a permis d'apporter la solution à ce problème insoluble : comment pouvait-il y avoir une allemagne de l'ouest alors que l'Allemagne est très clairement à l'est ?

2/ Pas bien longtemps après le mur, peut-être deux ou trois ans, j'ai l'adolescence difficile, des lunettes, des bagues au dents du haut et du bas, et ma mère m'emmène voir "Louis Enfant Roi". En bonne première de la classe je "tombe amoureuse" d'un personnage de reconstitution historique alors que les filles préfèrent Patrick Bruel, et pendant quelques années, dans mon imagination, c'est bien le beau Jocelyn qui vient me sauver des dangers du méchant collège.
Je l'ai retrouvé dans Rastignac, ca m'a fait sourire, et je me suis dit que j'étais bien bête, quand j'avais 12 ans.

Ca m'a fait un coup, moi aussi, d'apprendre sa disparition

Jungle Ju a dit…

Ok j'avoue, j'ai fait pareil dans mon blog.

Vince a dit…

Sans être nostalgique sur les feuilletons, j'aimais bien Dawson et Joe Poetter.C'était l'un des rares feuilletons que j'aimais suivre.Depuis, Joe Poetter a finalement choisi Tom Cruise dans la Real Life.Euh ...comment dire...elle n'aurait pas été pris piège par une fausse spiritualité inventé ex-nihilo par un auteur de science fiction animé par le seul but de gagner plus d'argent avec sa pseudo-spiritualité qu'avec ses livres de science fiction.
Mais ce n'est que mon avis.

La nonne nimousse a dit…

La nonne au rapport :

Bon j'ai pas mal discuté de ton post sur Slate avec quelques personnes, le portrait ne fait pas écho chez tout le monde de la même manière.

Certains s'y reconnaissent complètement, d'autres très peu et certains sur certains points mais pas d'autres.

Pour ceux qui s'y reconnaissent complètement, ils ont entre 23 et 35 ans, sont instruits, urbains, diplômés, dotés d'une curiosité intellectuelle certaine et pourraient faire partie de tes amis, ceux pour qui la vie ne va pas d'elle même.

Et la différence d'âge entre les différentes personnes m'amène à me demander si ce n'est pas plus le portrait d'une certaine jeunesse que tu as si bien décrit plutôt que celui d'une génération particulière.
La nuance reste très sémantique je l'accorde mais il ne semble pas qu'il faut avoir eu 10 ans en 1990 pour s'y retrouver.