La semaine dernière, j'ai pris très peu de photos. De surcroît, j'ai pas trop d'inspiration. Le résultat... bah je sais pas quoi dire. A l'instant présent vous assistez à un phénomène très touchant de blogueuse qui écrit sans savoir du tout où elle va mais avec le vague pressentiment que le point d'arrivée n'est pas très loin et ressemble peut-être à un mur.
Pourtant, j'ai l'impression d'avoir des tonnes de choses à dire mais qui seraient plutôt d'ordre personnel, or je n'ai pas coutume d'étaler mes questionnements et états d'âme ici.
Là, Meilleur Ami peut se féliciter d'avoir déserté Paris depuis 3 jours sinon on se serait vus, il se serait assis en face de moi à une terrasse et, erreur grave, il m'aurait demandé "ça va titiou ?" sans se douter qu'il venait par cette simple question d'ouvrir une écluse, un barrage qui ne demandait qu'à céder et il se serait tapé une litanie de plusieurs heures qui ressemblerait à ça :
"j'ai l'impression d'avoir le temps de rien, en même temps j'ai l'impression que je ne fais rien, tiens d'ailleurs j'ai rêvé que tu me disais que t'avais l'impression que j'intériorisais mon énergie depuis décembre à quoi je te répondais que c'était une nécessité pour écrire, tu trouves pas ça bizarre comme rêve ? Genre je rêve de vraies discussions probables... Où est la symbolique dedans ? Je veux dire à part le fait que je culpabilise et que j'ai l'impression de pas être à la hauteur... Ouais, ok, je sais, tu vas me parler complexe d'abandon mais je t'assure que j'ai grandi, ça va mieux de ce côté. New-York c'est loin, non ? T'as pas l'impression que la vie est bizarre en ce moment ? Genre qu'elle manque de cohérence ? Ou alors qu'elle est curieusement positive ?
Là, meilleur ami aurait réussi à placer :
- Je suis d'accord. On est des losers dans la vie et là, il nous arrive des trucs cools. Y'a un truc qui cloche avec ce vent de la win qui semble souffler sur nous. J'ai eu mon capes, déjà c'est la preuve que quelque chose déconne...
- Grave. Mais quoi ? Putain... ça m'angoisse tout ça...
- Non mais t'inquiètes, ça va sûrement pas durer. On peut pas lâcher la lose comme ça. Pas nous.
- Non mais attends, y'a pire. Même les gens autour de moi n'ont que des bonnes nouvelles. Putain, ça me fait trop flipper.
- On dirait un film d'horreur.
- Et puis, t'as vu ce temps ? Genre y'a du soleil... A Paris... C'est la merde. Pourtant, on a rien fait pour que ça s'améliore comme ça.
- Ah si, toi t'as fait plein de trucs pour améliorer ta vie. Mais moi non...
- Putain de bordel à bite... Mais qu'est-ce qu'on va devenir ? On va tous mourir.
- Pire. ca se trouve on va rentrer dans une phase de bonheur.
*éclats de rire conjoints*
- Ouais non, là, tu vas trop loin Romain.
La main de la voix.
Les photos suivantes ont été prises dans un lieu impossible à expliquer. A Strasbourg Saint Denis, 24 cour des petites écuries, dans un immeuble désaffecté, Laurent Godard, artiste de son état, a créé une oeuvre qui est un lieu. Un village en fait, nommé Flateurville. L'endroit est complètement magique.
PS : En cherchant un lien à mettre au sujet de Laurent Godard, je suis tombée sur CETTE VIDEO. (Je viens de faire quelque chose de terrible, j'ai linké une page du site www.sarkozy.fr, passons) Inutile de regarder la vidéo en entier (à part le passage où Laurent dit à Sarkozy "ouvre ton coeur") juste les dix premières secondes parce que ça serait dommage de passer à côté cet intervieweur de talent... NAN, je ne ferai pas de blague de mauvais goût, nan je suis pas du genre, nan. Ca fait juste 8 fois que je me repasse son "pourriez-vous nous expliquer que veut dire"...
13 commentaires:
Bonjour,
j'aime beaucoup les photos surtout la 6eme et la 7eme. C'est quoi ton appareil?
Ah oui, n'arrête pas ton blog, il est vraiment cool.
Il aide les parisiens exilés en Suisse...
Nan, sans déconner il est très bon cet interviewer. Il recadre à chaque fois le mec qui s'égare dans des considérations d'ordre général sur la misère dans le monde alors qu'on lui demande ce qu'il voudrait pour la culture en France. Chapeau Chinois ;)
Denis : tu crois que je peux demander une subvention au ministère des affaires étrangères pour soutien moral aux expatriés ?
L'appareil, c'est un peu une merdouille, enfin il est bien pour commencer. C'est un bridge, un Lumix DMC-FZ18.
La Fusée : évidemment, il faudrait qu'il présente le 20h, ça donnerait tout de suite un autre ton aux infos.
Non je ne pense pas, ils vont encore te parler d'évasion fiscale... ^^
C'est si triste quand la loose nous lâche ...
On a presque l'impression qu'on pourra plus jamais être triste et souffrir en paix ^^
Sinon par curiosité, tu acceptes les cadeaux par mail (cadeau du genre musical)? ou ça part direct dans la boîte à spam ?
...
(epuisé moi...)
N'aie crainte quand ton créneau c'est l'échec, la win ne dure pas. Pour preuve, je me réjouissais de la gastro de Caligula, puis il est revenu plus con qu'avant, en pleine forme.
Le créneau de l'echec est une valeur sûre "loose pour un jour, loose pour toujours".
C'est peut-être l'âge : la loose te colle quand tu es étudiant et te lâche au fur et à mesure que tu entres dans la vie active. J'en ai des gens qui semblent ne plus connaître la loose, les 28 ans passés. Mais faut gratter, à mon avis : la loose, c'est comme les moustiques, ça revient chaque année pour te faire chier.
En fait, ça sert plus à rien qu'on aille boire des verres, tu sais déjà ce que tu vas dire, et ce que je vais répondre. Et en plus, c'est vraiment ça que j'aurais répondu.
Pfff, je suis trop prévisible.
D'ailleurs tu savais déjà ce que j'allais mettre comme comment à ce post. Donc tu savais aussi que j'allais savoir que tu savais ce que j'avais écrit. Aaaaargh !
Lulu, dépité.
Cet endroit, Flateurville, est completement étrange. Je m'y suis retrouvé par hasard le soir d'halloween avec des gens à têtes d'animaux qui y dansaient ou d'autres qui se fouettaient dans la prison puis le maitre des lieux dans une piscine de bouts de polystyrene avec son mac sur les genoux, deux petites enceintes collées aux oreilles en train de chanter à tue-tête ...
Je me demande comment c'est un jour "normal".
Avoir l'impression de ne rien faire tout en ressentant un manque cruel de temps est une chose horrible. C'est ce qui me tracasse depuis quelques semaines. Entre les études, les projets professionnels et les projets personnels, il est parfois difficile de savoir par quel bout commencer la journée.
Je ne connaissais absolument pas Flateurville mais ça m'a l'air tout à fait intéressant. On ne peut visiter que les jeudi? (Non non, je ne te prends pas du tout pour l'Office du Tourisme de Flatteurville...)
La loose, comme dit la pub, c'est ceux qui en parle le moins qui en mange le plus.
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